Pour Un Sourire d’Enfant

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Avril 2018, je reçois un mail de PSE qui me demande si je veux devenir une des ambassadrices de l’association (l’idée : communiquer autrement, toucher des gens qui ne le sont pas, par les biais habituels).

C’est l’enfer au boulot, je suis en surcharge mentale, je lis le message et oublie de répondre. 
Juin 2018, après des mois extrêmement compliqués, un coaching, je me fais licencier pour incompétence.

Après 20 ans de ce métier je suis devenue incompétente. Et finalement,  c’est vrai, ils ont raison, je suis devenue totalement incompétente dans cet univers du luxe, du toujours plus et d’un management qui ne me correspond en rien.
Trois jours plus tard, je signe mon premier contrat, en tant qu’indépendante, et je recontacte PSE: « je sais qu’il est trop tard mais voulez vous toujours de moi? »
Janvier 2019, je rejoins Phnom Penh où je vis au coeur de l’école et j’essaie de parler, avec mon ressenti, de cette association.
C’est peut-être dérisoire, mais c’est un premier pas, pour moi, dans cette collaboration bénévole. Je décide d’arrêter de bosser dix jours, je viens au cœur du centre et chaque jour, je prends des coups au cœur .
Il m’aura fallu, plusieurs mois avant de réussir à digérer ce voyage, ces rencontres.

Plusieurs mois avant de réussir à venir, ici, poser ces mots et vous raconter.

Hier soir, j’étais au coeur de la tournée de PSE, en France, pour récolter des dons, j’ai su que c’était le moment de trier, enfin mes photos.

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PSE c’est avant tout l’histoire d’un couple Christian et Marie France des Pallières (dits Papi et Mamie) partis découvrir l’Asie en famille et qui découvre le Cambodge.

Un pays dévasté où la misère règne et où nombre d’enfants sont chiffonniers, c’est à dire qu’ils vivent sur des décharges, se nourrissant d’ordures en décomposition et ce dans des conditions de danger extrême.

Ces enfants sont également confrontés, au sein de leurs familles, à toutes les violences possibles.

Ce couple s’investit au fil des années, pour bâtir, pierre après pierre une association, permettant d’accueillir des familles complètes, de les éduquer, de les protéger et de leur apporter amour et sécurité ainsi que des valeurs essentielles.

L’association grandit à tel point qu’aujourd’hui, elle propose même des cursus universitaires.

Au cours de ces dix jours, à vivre au coeur de l’association, je découvre ce travail et ces formidables structures mais je rencontre surtout des enfants.

J’apprends que derrière chacun de leur sourire se cachent des histoires terribles, inimaginables pour nous occidentaux, je serre chaque jour dans mes bras des petits corps qui me crient « garde moi »…

J’ai la nausée, envie de pleurer, je ris aussi et je partage leur bonheur et ces moments d’innocence qu’ils n’arrivent à retrouver, qu’au coeur de l’association.

Je découvre les bidonvilles et l’horreur des conditions de vie de ces familles, j’apprends la résilience et le courage de ceux qui sont sortis de là éduqués et victorieux…Les pépites de Papi et Mamie.

Aujourd’hui, plus que jamais, l’association a besoin de dons afin de pouvoir continuer ce travail massif et vital.

Si vous souhaitez vous aussi redonner un sourire à un enfant, l’aider à passer de la misère à un travail, c’est ici.

Je continue, quand à moi, mon rôle auprès de PSE avec une collaboration dont je vous parlerai bientôt afin de récolter des fonds.

Je vous embrasse, émue à l’évocation de ces souvenirs.

Je garde une pensée particulière pour les bénévoles, rencontrés là bas et qui m’auront chamboulée par leur bonté et leur don de soi.

J’aimerais, aussi, pouvoir dire à chacun des enfants que j’ai photographié, que je me souviens d’eux et que je ne les oublie pas.

Elisa

Afin d’en découvrir d’avantage: le film Les Pépites

 

11 Comments

  1. J’imagine qu’on ne revient pas indemne d’un séjour comme ça, quand on apprend les souffrances des autres. Tes photos sont belles, j’espère que ces enfants pourront être heureux et vivre décemment. Vivre leur rêves.

  2. C’est beau, tes photos sont touchantes et ton projet l’ est aussi .
    Je t’embrasse si fort

  3. Merci pour ton article et tes belles photos 🙂 je suis toujours très touchée de lire des textes sur PSE car j’ai passé 6 mois au Cambodge il y a longtemps, j’avais visité le centre de PSE et la décharge qui était toujours en activité… Un choc énorme mais salutaire qui m’a aidée à me construire dans ma vie d’adulte en gardant toujours en tête que « la difficulté », j’ignore et j’ignorerai toujours ce que ce mot signifie, réellement. Cela reste une expérience précieuse qui m’a chamboulée à vie, et je souhaite que mes enfants aient la chance de vivre la même expérience qui fera grandir leur humanité.

  4. Merci pour ces magnifiques photos et la mise en lumière de cette association!

  5. Bravo pour cette mise en avant de l’association, pour laquelle j’ai eu un immense plaisir à travailler. Papi était extraordinaire

  6. On sent ta sensibilité à travers ces magnifiques clichés et tes mots toujours si bien choisis

  7. J’ai suivi de très près tes aventures là-bas. J’ai toujours rêvé de pouvoir donner de mon temps dans un orphelinat, après avoir cherché de nombreuses fois, j’ai découvert qu’il était très difficile de trouver un véritable orphelinat, un pas créé avec du vol d’enfant etc. J’ai découvert le film Les Pépites il y a plusieurs mois. Dieu que j’ai pleuré. Toutes les larmes de mon corps, pendant toute la durée du film. Ca m’a rappelé ton voyage, et j’ai enfin fait le lien, avec cette association que je connaissais, de nom, depuis des années. J’ai compris l’histoire, j’ai lu chaque page de leur site internet. Quelle joie cela a été quand j’ai découvert que la tournée de PSE était en cours et que Marie-France venait dans le village où je travaille ! Je l’ai rencontré, ils nous ont montré un autre film. Ma décision de partir là-bas en a été plus que renforcée. Mais je ne peux pas partir seule, je m’en doutais et maintenant j’en suis certaine. Je travaille auprès des enfants, auprès des tout-petits, et je sais que je peux être utile là-bas, je veux en savoir plus, je veux en apprendre plus, je veux découvrir comment ils arrivent à toujours se rappeler du positif et être malgré tout si heureux, je veux voir de mes propres yeux ce qu’on fait Christian et Marie-France, rencontrer ces enfants, ces pépites, ceux qui ont grandi , qui se sont reconstruit. Malgré toutes ces envies, il y a aussi les contraintes ici, le fait de ne pas pouvoir financièrement me permettre de partir plus d’un mois, le fait de devoir assumer les charges là-bas et celles d’ici, le fait que je suis consciente de ne pas pouvoir affronter leur vie là-bas sans le soucis d’une amie, de quelqu’un qui vivrait ça avec moi et qui avec qui je pourrai échanger, soutenir, là-bas et à notre retour ici. Alors doucement, à mon rythme, j’avance sur ce projet. Ma prochaine étape est de rédiger cet article, sur le film Les Pépites, qui patiente depuis des mois dans mes brouillons sur le blog. La suivante sera de leur écrire, savoir si je peux être utile, même seulement pour un mois. C’est un cheminement pas facile, car j’ai conscience de ce qu’il va me falloir affronter, mais je sais aussi que c’est un cadeau de la vie, que de pouvoir savoir ce qu’il se passe au-delà de nos si confortable frontières. Mais je sais que c’est le moment idéal, maintenant, pas quand j’aurai des enfants, pas quand mes certitudes professionnelles serons trop ancrées pour arriver à en changer facilement. Et dès que nous serons fixés sur nos dépenses, après le déménagement et après le voyage prévu en fin d’année, je sais que je remplirai les papiers, qui attendent dans mon agenda, afin de rejoindre les parrains et marraines de l’association.

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