Chère Elisa #21

In Humeurs
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Bonsoir Elisa,

Merci pour tes articles chaque jour. Tous les matins, je m’offre mon moment à moi en venant te lire. Je prends mon thé, j’allume l’écran et je savoure tes mots, tes photos. Si par hasard tu n’écris pas, mon petit matin n’est pas le même! Indirectement et sans même me connaître tu m’apaises et me permets d’être plus douce, plus posée. J’aime tes failles et cette sensibilité qui transparaît, tout comme j’admire cette force étonnante qui se dégage de ce petit bout de femme bouclée. Aujourd’hui, je prends enfin le courage de t’écrire pour que tu me parles de ton expérience de maman qui travaille. J’ai suivi tes déboires, mais j’ai aussi pu voir ta volonté et ton énergie à toujours rebondir. Comment fais tu? Peux tu m’expliquer ton parcours? Aurais tu tes secrets à me donner? Je traverse une période professionnelle compliquée et la peur de ne pas retrouver me paralyse…

Merci pour tout, à bientôt j’espère

Mélissa

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Chère Mélissa,

Merci pour tes mots, ils me touchent énormément.

C’est une question intéressante que tu soulèves, en effet en 2016, je trouve que le travail est loin d’être un sujet que nous abordons toutes sereinement.

Pour ma part j’ai souffert d’attitudes déplacées lors de mes deux dernières grossesses. Cela laisse immanquablement des traces.

Et si aujourd’hui, tout va plutôt bien, je suis contente de pouvoir partager mon vécu et mon expérience avec d’autres femmes.

Tu me demandais quel était mon parcours? J’ai fait des études de lettres avec une spécialisation en sciences de l’éducation. Je suis arrivée à la fac, un peu par hasard, mal guidée, mal aiguillée, mal orientée. Je rêvais à l’époque de faire une école de journalisme mais je n’avais pas les moyens d’y accéder. J’ai financé mes études en travaillant comme vendeuse et l’année de ma maîtrise, j’ai cessé de suivre les cours. Je n’en pouvais plus, je voulais un salaire décent et stopper la fac, passer du statut d’étudiante à celui d’employée.

Quelques mois plus tard, je quittais Nice en me disant que son horizon était bien trop étriqué, pour Chicago. Je n’avais pas de papiers et je suis partie avec un visa touriste.

S’en sont suivis plusieurs déboires sur place, qui m’ont menée à Las Vegas, Los Angeles puis San Francisco ou j’ai fini par vivre deux ans. J’ai travaillé sans papiers dans un premier temps, vivant dans une chambre d’hôtel, puis j’ai été aidée par un de mes employeurs, afin de pouvoir rester. De vendeuse à mi temps pour financer mes études, je suis rapidement devenue responsable de magasin.

La magie des Etats Unis. (en tout cas pour ce qui est de laisser les gens tenter leur chance)

C’est un métier ou l’on peut très vite progresser et être autodidacte, cela m’a plu.

A mon retour en France, j’ai choisi de m’installer à Paris, tout en continuant à travailler dans la vente. Un peu par facilité, je l’avoue. Des cabinets de recrutement m’ont approchée en me conseillant d’évoluer dans un univers créateur, plus pointu et permettant de toucher des salaires plus importants. Aujourd’hui, après dix ans d’expérience, je suis directrice d’une boutique de luxe.

Le luxe offre la possibilité de développer des compétences de gestion autres que la vente, ainsi je travaille au développement actif de mon réseau de clientèle ainsi qu’à promouvoir l’image de la maison pour laquelle je travaille à Paris et en France.

J’ai eu cette facilité d’évoluer dans un corps de métier, ou il y a toujours du travail, et ou l’on progresse vite en gamme et en salaire.

Cependant ce métier a aussi ses travers et je les ai subi à maintes reprises: turn over des équipes important, travail éreintant, heures à rallonge, présence le week end, métier avec peu de reconnaissance. Le summum étant de tomber enceinte . Pour Jules, je travaillais chez Marithé+François Girbaud, et à mon retour de maternité j’ai été promue. Je suis devenue, à pas tout à fait 30 ans, responsable de la communication interne. En revanche Pour Lou et Mia j’ai été mise au placard, harcelée moralement, poussée à la démission.

Mon retour de maternité après Mia a été particulièrement éprouvant et j’ai mis presque deux ans à m’en remettre: enchainant les expériences catastrophiques, le stress, la fatigue, les doutes et même la perte de certaines relations amicales alors que je n’avais plus le temps, ni l’énergie de me consacrer à autre chose qu’à la gestion de ma famille ou de mes nouvelles expériences pro.

Evidemment j’en ai retenu des leçons, qui je l’espère, pourront servir à certaines.

-j’ai appris à rester en alerte, à l’écoute du marché avec mes profils professionnels à jour et activés.

-j’ai toujours refusé le placard, et même si cela revient à se mettre en danger: j’ai bien fait

-j’ai développé une capacité d’adaption remarquable

-je suis devenue excellente en entretien, n’en refusant aucun. Les entretiens d’embauche sont un exercice, plus on les pratique, plus on y excelle

-j’ai suivi les conseils d’une coach, qui m’a aidée à refaire mon cv et à prendre cofiance en moi

-j’ai développé une vraie empathie pour mes collègues

-j’ai en moi une résistance à la fatigue et une volonté qui vont de pair avec mon rôle de maman

-j’ai acquis en tant que manager un calme et une assurance qui sont liés aux stress précédents que j’ai pu subir.

Les écueils dans lesquels, il faut éviter de tomber, à mon sens, en tant que femme et mère

-se sous évaluer, comme 80% des femmes au travail le font

-être la seule dans son couple à prendre des journées enfant malade

-être fataliste et se dire qu’en tombant enceinte, on perdra son travail: les chouettes patrons existent et certains sont même prêts à vous aider à vous épanouir, afin que vous deveniez meilleure professionnellement.

-s’excuser lorsque l’on fait huit heures par jour et non pas davantage

-rester dans un travail qui ne nous plaît pas, juste par sécurité.

-arrêter de rêver. 

-ne pas faire valoir ses droits

-ne pas utiliser son droit à la formation ou à un bilan de compétence

Aujourd’hui, j’ai repris le chemin d’une formation en parallèle de mon travail, et je me plais à croire que bientôt ces deux expériences me porteront vers de nouveaux horizons!

Voilà j’espère avoir répondu à tes questions. J’espère que bientôt tu trouveras un poste qui te convienne, mais j’en suis certaine!

N’oublions pas, toutes ces générations de femmes qui se sont battues avant nous, pour acquérir nos droits actuels: à nous de les protéger, en les assumant et en jouissant pleinement.

La vie n’est pas linéaire et demain tu peux vivre une expérience dont tu n’aurais jamais eu idée!

J’espère que beaucoup pourront te faire partager leurs expériences ou leur changement de carrière.

Une dernière pensée, pour toutes les femmes qui font le choix de ne pas travailler pour rester avec leurs enfants, je vous admire et espère être des vôtres un jour!

Je t’embrasse fort Mélissa.

Elisa

27 Comments

  1. Quel beau parcours, on peut dire que tu sais prendre des risques, ce qui n’est pas mon cas.
    Je te souhaite de pouvoir un jour rester auprès de tes enfants , si tel est ton souhait.
    Belle soiree lucie

  2. Quel parcours Elisa ! C’est toujours si inspirant de te lire. tu as une faculté à rebondir et remettre les choses en questions pour continuer à avancer. La vie est une question d’équilibre et tu es une véritable funambule.

    J’ai la chance de vivre dans la nature, près d’une petite ville de province et de pouvoir travailler de chez moi. Ca m’aide énormément à rassembler les pièces du puzzle qui compose ma vie mais je reconnais que c’est un vrai luxe.

    Comme tu as raison de rêver ta vie pour mieux la reconstruire autour de ceux que tu aimes. Mais je suis sûre que tu auras encore une fois l’énergie de tout renverser et remettre à plat !

  3. Bravo pour ce joli parcours. Je suis en plein questionnement sur une eventuelle reconversion et ce genre de retour sur experience est tres enrichissant

  4. Surtout ne rien regretter et ne pas hésiter à te lancer dans de nouvelles aventures, même si elles font peur… Si tu y crois, les autres suivront! J ai toujours pensé qu il vaut mieux avoir des remords que des regrets, les regrets te rongent à petit feu…
    Pour moi les enfants ne sont pas une fin en soi, et le fait d’en avoir (j en ai trois en bas âge) ne t empêche pas de rêver à un travail épanouissant. Je suis instit depuis mes 23 ans, mais je n ai pas hésité l’année dernière à me mettre en dispo (sans salaire) afin de tester l’école d’infirmière sans aucunes ressources, juste pour essayer ce métier qui me faisait envie pour son contact humain. Et comme j’étais zen et plein d optimisme, tout à suivi! Je suis finalement revenue dans l’enseignement car ça me manquait mais cela m’a permis de ne pas avoir de regrets.
    Fonce Mélissa et crois en toi, car personne n’est mieux placé pour le faire…
    bon courage
    Emilie

  5. Bonjour Melissa, je ne puis malheureusement pas apte à vous donner de grands conseils professionnels, n’ayant moi-même connu qu’un laps de temps assez court de vie active et à un tout petit niveau pourtant je vous affirme que c’est une merveilleuse expérience qui m’a transformée, affirmée, découverte et épanouie
    Tout est difficile à mener de front mais c’est possible Elisa en est la preuve vivante .
    Malgré tous les déboires le travail restera toujours en plus du mobile financier la plus grande fierté personnelle .
    Prenez des risques si vous en avez envie ou jouez la sécurité si vous préférez, chaque femme est différente et aucune ne se calque sur l’autre, chacune a sa propre valeur . Ne vous découragez pas, la vie est belle longue, intense, chaude malgré ce froid que nous ressentons parfois dans le coeur au moment des difficultés .
    Je vous embrasse bien fort et des moteurs vous en avez partout autour de vous, enfants ? Mari ? Parents ? Amis ? Et puis Elisa et vos rendez-vous le matin en prenant votre thé .
    Katy

  6. Merci pour ce partage et cette transparence. Maman de 3 enfants aussi, et ayant toujours beaucoup travaillé dans un emploi « classique », j’ai eu envie et besoin de changer d’équilibre. Avec mon mari et les enfants, nous sommes partis 9 mois en voyage cette année et cela nous a fait énormément réfléchir et nous dire que rien n’était vraiment impossible. Aujourd’hui nous repartons d’une page blanche et avons écrit nos rêves, notre idéal. Et nous essayons d’y arriver. Nous ne sommes pas revenus à Paris et je mets maintenant tout en place pour travailler depuis la maison et avec une organisation qui me permette d’être plus présente pour les enfants, et, à moyen terme de pouvoir repartir vers de nouveaux horizons.
    Belle journée à vous toutes et joyeuse rentrée aux loulous demain !

  7. Oops j’ai tout faux sur tes 4 derniers points de conseil !
    Mais j’ai décidé de prendre mes 3 années de congé parental pour reprendre confiance en moi et me détacher de mon travail trop prise de tête et trop chronophage, je commence tout juste à me sentir à nouveau moi au bout de 2 ans !! C’est vraiment violent ces histoires de travail, j’espère réussir à rebondir comme tu l’as fait !

  8. Elisa, Mélissa,
    je suis touchée par ce billet. J’ai beaucoup souffert de mon retour de congé maternité en 2013. Après 6 mois de pause, je suis revenue avec un bureau au milieu des stagiaires, pas d’ordinateur, pas de mission et personne de mon équipe (en dehors de mon navet de chef) au courant de mon retour. J’ai tenu quelques mois et j’ai trouvé du soutien auprès de ma Brand Manager chérie (seule personne de mon ex-entreprise avec qui je suis toujours en contact et avec qui je suis devenue amie) en l’aidant dans ses missions car je n’avais RIEN à faire. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons notamment fait un 2e enfant. J’ai quitté au bout de quelques mois cette entreprise avec qui j’avais passé 7 ans de ma vie pour ne plus y revenir. J’y ai perdu ma confiance en moi, notamment sur le plan professionnel. Pourtant je ne blâme pas cette entreprise: mon mari y travaille et lui, il accueille les bras ouverts les femmes, enceintes ou pas. Il se bat pour elles, pour leurs droits, pour leurs hausses de salaire, comme il se bat pour les hommes de son équipe. Question de mentalité, pas forcément d’entreprise. C’est ironique car ma N+2 qui n’a jamais rien fait pour moi était… une femme, elle !
    Je ne sais pas si ce commentaire fait avancer quoi que ce soit mais je trouve tellement dur d’être femme, mère, travailleuse, tout à la fois, dans le monde actuel, que souvent le trop plein me donne envie d’en parler, parce que mine de rien, même si ce moment est derrière moi, il est loin d’être digéré. C’est donc important je crois d’en parler, pour briser les tabous et pour faire évoluer les choses, pour nous et pour nos filles.
    merci et bises

  9. Merci pour cet article! J’adore découvrir les parcours professionnels des uns et des autres, ça donne des idées et du courage! Je ne veux pas avoir de regrets mais j’ose (même si cela n’est pas toujours évident quand l’on devient maman car il faut une sécurité financière, ce n’est vraiment pas simple d’être maman et d’avoir un métier épanouissant). Merci encore pour ton blog

  10. Bonjour Mélissa, bonjour Elisa
    Conjuguer parfaitement travail, enfants, vie de couple et épanouissement personnel est un objectif ambitieux. Je pense qu’il faut accepter un peu de bricolage et des concessions… la limite est le respect de soi au travail. Ce n’est pas Elisa qui me contredira, je pense, On est forcément un peu bousculée lorsqu’on s’arrête de travailler, lorsqu’on revient sur le marché du travail ou au retour d’une grossesse … lors de ma première, j’ai repris mon poste à temps plein, bonne élève, mais surprise, mon remplacement était en réalité un joyeux pillage de portefeuille client, on m’a demandé de repartir à zéro, sans aucune matière!un petit coup derrière les genoux, histoire de….
    Rebonjour heures au carré, prospection terrain, réunions à rallonge, comme avant, les rames en plus et la boule au ventre.
    J’ai eu beau râler ma « chef »( les nanas sont très zélées souvent quand elles singent leur homologues masculins) m’a dit que je râlais un peu trop fort….
    Pour ma seconde grossesses, fini d’être gentille, je fais valoir mes droits, j’ai demandé à changer de poste en horaires modulables et …en 4/5 après réflexion. Je reste hyper motivée, enthousiaste mais plus lucide et surtout consciente des priorités. Mes enfants ne vont pas attendre que maman rentre du travail pour grandir.
    Bises et plein de courage…

  11. Cela fait du bien de lire ce genre de témoignage, merci Élisa pour ce partage. Moi aussi je suis pleine de doutes, nous voulons essayer de faire un bébé mais même si j’en ai très envie je ne peux m’empêcher de douter car je devrais certainement quitter mon travail actuel (où tout se passe bien) car incompatible avec une future vie de maman. J’espère que d’ici là je serai plus confiante en mon avenir professionnel peu importe ce qu’il se passera. Je penses comme les autre qu’il faut prendre des risques, foncer et tout faire pour saisir sa chance afin d’éviter que quelqu’un d’autre ne le fasse à notre place.

  12. Bonjour à toutes et merci à Mélissa pour avoir partagé ses questionnements, ainsi qu’à Elisa pour avoir partagé son parcours et son expérience; ça fait du bien de savoir que nous sommes nombreuses à nous poser certaines questions. Dès qu’une femme devient mère, du point de vue professionnel sa vie devient souvent plus compliquée que pour un homme. Juste ou pas juste, c’est ainsi et à chacune revient de trouver la solution pour tout concilier et être heureuse. Certes, il faut aussi bien choisir son compagnon, mais parfois, quand on fait le choix de faire des enfants jeune, tout s’enchaine très vite et on se retrouve coincé à 30 ans révolus, avec des enfants et toutes les contraintes qui s’en suivent. Je me trouve pour ma part dans la situation où je suis à la fin d’une procédure de divorce très pénible; j’ai un travail stable heureusement, que j’ai acquis après plusieurs années de galère, entre autres car j’ai du apprendre à maîtriser le français avant de pouvoir espérer avoir un boulot décent. Il a beaucoup d’avantages. Mais, il n’est pas évolutif; j’en ai fait le tour et je m’ennuie terriblement, j’ai l’impression de gâcher ma vie et de ne pas être plus présente pour mes enfants pour rien. Alors, même si je ne sais pas bien comment je vais faire, ni pour financer une éventuelle formation en parallèle, ni pour faire garder ma plus jeune fille, les mots d’Elisa me confortent qu’on peut y arriver. Que c’est un chemin de combattant pour chacune d’entre nous pour concilier famille et travail, qu’on a jamais vraiment fini. Et, en même temps, qu’il faut déjà juste commencer, faire un premier pas, et puis un autre. Je te souhaite bon courage Mélissa; rappelle-toi que tu n’es pas seule. Et merci à Elisa pour ce bel espace de parole et d’échange, ça fait du bien.

  13. Quel parcours Elisa ! Bravo. Vraiment. Tu mérites tout ce que tu vie. Tous ces bonheurs. Bravo.
    J’ai également tout changer à une période de ma vie. Pour une autre raison. Mais finalement, le reste suit. J’ai commencé comme moniteur de secourisme à l’armée dans une école de formation de pompier ! Puis, mon chéri partant vivre à 10mille km, j’ai tout lâché. Le rapprochement de conjoint étant refusé je suis partie. J’avais alors 22ans, Et 4ans d’expérience à mon actif. J’ai laissé mon travail, ma maison que je venais d’acheter, ma famille … J’ai pris mon Chien sous le bras, fais une caisse maritime et pris un billet allez simple. Beaucoup de gens m’ont critiqué. Rabaissé. Mais aujourd’hui, je referais exactement la même chose. Et même si nous avons eu beaucoup de galères, je suis plus qu’heureuse d’avoir su faire ce choix. Nous avons deux enfants. Nous sommes revenu en france sur le bassin d’arcachon apres 5ans au soleil. Nous avons choisi ce retour. Il Nous aura coûté de rentrer les poches vide, mais heureux.
    Et aujourd’hui je suis en co-gérance d’un magasin, a 29ans. Et tout se passe pour le mieux.
    Je pense qu’il faut savoir prendre des risques. Et quand nous prenons des décisions, les choses suivent et se font naturellement.
    Je te souhaite de trouver ta voie.
    Bises
    Pauline

  14. Bravo Elisa !!! tu as sue mener à bien ta vie professionnel et ta vie privée !! tu peux être fière de toi et je pense que la confiance que tu as acquis fait de toi une femme épanouie !! malheureusement ce n’est pas facile dans certaine province, nous n’avons pas toujours la chance d’être dirigés et tombé sur les bonnes personnes .Moi j’ai fait le choix, d’élever mes filles, parce qu’elles avaient besoin de ma présence pour avoir eux un début de vie compliqué ( prématurée) et puis ensuite je n’ai pas pu retrouver le travail auquel j’avais laissé.Bref…je ne regrette rien , sauf que j’aurais aimé être un peu plus volontaire et croire en moi !! mon mari s’y employait, mais je freinais mes convictions, peur de l’échec, la trouille de fragiliser ma vie de famille .Tu es une femme dans l’air du temps !! tout à fait une femme des années 2000 !!!! je t’embrasse et te souhaite une très belle vie heureuse !!! douce journée .
    Sofie

  15. Cet article qui me touche tant.. je n’ai que 24 ans, maman d’une puce d’un an et je ne me suis jamais autant posé de question sur mon travail à cette période de ma vie. Vendeuse à la base, exploitée littéralement, exténuée viscéralement. J’ai pris une pause de quelques mois & quel bonheur !
    Je cherche des nouvelles pistes aujourd’hui, je sais qu’un travail peu valorisant me tant les bras.. mais aujourd’hui je sais qui je suis et ce que je veux. Peut être un jour, serai-je à mon tout responsable ? Qui sait.. merci Elisa pour ce billet qui me réchauffe le coeur

  16. Merci pour ce témoignage.
    Cet article me tocuhe d’autant que je l’ai lu après deux jours à se dire : « et si je démissionnais, tout ne serait-il pas plus simple? les filles ne seraient-elles pas plus heureuses? j’aurais du temps pour elles? n’y aurait-ils pas moins de « crises »? »
    et en même temps, il faut payer les factures…
    c’est frustrant car j’ai souvent eu le sentiment que seules les femmes se posaient ces questions.

  17. tout tes articles sont un pur bonheur…merci pour ce partage.. je suis dans un domaine, ou il faut sans cesse changer d’employeur pour pouvoir évoluer, j’avais un poste à responsabilité ou je m’éclatais…..et puis est arrivée la première et on m’a clairement dit tu as chois, tu as privilegié la vie de famille, donc on m’a mis au placard…j’ai démissioné pour un job qui avait l’air tellement intéressant et 6 mois aprés restructuration suedoise …. donc plus rien, du jour au lendemain, mais n’etant pas du style a rester sans rien faire , j’ai retrouvé toujours dans mon domaine, mais moins intéressant mais 4 jours par semaine, je pouvais voir un peu plus ma fille…. puis la deuxieme est arrivée ce qui m’a évité un licenciement economique…. à mon retour on m’a repris à 3 jours par semaine ( sans que j’ai mon mot a dire), mais quel bonheur…je profite de mes louloutes… mon boulot, je m’ennuie ce n’est pas du tout ce dont j’aurai réver…..mais bon quel bonheur et chance de pouvoir travailler et profiter de ses filles…. j’aimerai aussi me reconvertir car je suis dans un domaine en declin, mais quelle voie choisir….merci Elisa…pour ces echanges ….et tes photos sont toujours plus magnifiques …

  18. Bonjour à toutes,
    Elisa, cet article arrive exactement à ce moment de ma vie où je suis larguée.
    J’ai beaucoup de chance sur plein de « paramètres »: enfants en bonne santé, mari aimant, qualité de vie superbe (vie à la campagne, bon salaire…). Mais voilà, je n’aime pas mon travail, je m’y ennuie, il n’est pas intéressant. Et aujourd’hui je n’arrive plus à faire ce compromis de vie. Alors que faire… risquer de perdre du temps précieux avec mes enfants pour travailler à ce que j’aime? faire déménager toute la famille pour satisfaire mon envie de job?
    oui c’est un problème existentiel de nantie, j’en ai conscience et je l’assume. mais ça reste si difficile à vivre…

    bisettes à toutes

    Caro

  19. C’est tellement agréable de voir que tu réponds aux messages avec une telle transparence.
    Un joli parcours, pas évident mais très enrichissant.
    Bravo

  20. Quel parcours! Magnifique. Du haut de mes 30 ans, je vous lis et suis sur Instagram depuis un peu plus de 2 ans je pense, et vous représentez un certain modèle de la femme que j’aimerai être et que je veux devenir… merci pour ce billet très inspirant et vos magnifiques photos au quotidien qui donnent le smile et l’envie donner le meilleur pour mon petit garçon, ma famille et mes amis

  21. Chère Elisa, quelle belle façon de traiter ce sujet, transparente et dynamique.
    Quand j’ai découvert ton blog, l’été dernier, je vivais aussi une expérience professionnelle désastreuse bien que non liée à une situation de grossesse (ma dernière grossesse remontant à 2008). Ca m’a donné envie d’en lire un peu plus alors que je ne consulte habituellement pas de blogs de « maman » et depuis je te suis toujours sur Instagram. J’étais cadre et membre de codir et sentant arriver le burnout, j’ai décidé d’arrêter…sans solution de repli. Ca a surpris beaucoup de monde d’autant que je suis une fille plutôt prudente mais j’imagine que c’était une espèce de réaction de survie, un 6ème sens. Bien sûr en ayant un mari qui travaille et une bonne employabilité c’était plus facilement envisageable. J’ai retrouvé au bout de deux mois seulement (on m’avait dit un an en moyenne pour un cadre), avec des conditions un peu moins favorables mais à proximité de la maison, moi qui faisait des trajets domicile travail démentiels auparavant. Ces deux mois à la maison ont été une jolie parenthèse, j’étais très axée sur ma recherche d’emploi pendant que les enfants étaient à l’école mais dispo à leur sortie.
    Je suis contente de ma situation, pour autant je fais encore beaucoup d’heures (bien plus que 8) et dès que je pars un peu plus tôt, je culpabilise. Je me rends compte qu’il faut que j’arrête ca ! Pendant des années mes enfants n’ont fait aucune activité sportive la semaine car nous ne pouvions pas les emmener ni l’un ni l’autre et je ne voulais pas compter sur d’autres parents car je savais que je ne pourrais pas rendre la pareille. Ce n’est toujours pas moi qui vais les emmener d’ailleurs !
    Mais je suis d’accord avec Pauline qui dit plus qu’il faut savoir prendre des risques.
    Ma devise à moi c’est de « ne pas supporter l’insupportable », ça m’a amené à changer souvent de travail. Viendra sans doute un jour où ce sera moins facile, mais pour l’instant c’est ok.

  22. Merci Elisa d’avoir partagé ton parcours. Ça me boost alors que j’avais un coup de mou….
    J’ai créé ma société il y a 9mois, seule. Il y a des jours où tout va bien et où je crois en mon projet et d’autres où rien ne va plus, je n’y crois plus et en moi encore moins, où je veux tout arrêter et retrouver un travaille salarié avec le confort que ça implique… Tes mots juste sur la volonté et honorer les femmes d’antan qui se sont battus pour notre liberté, me font du bien et le réconforte dans se moment de questionnement! Merci! 🙂

  23. Je viens de passer 1 an à materner mon bout de zan qui a commencé son voyage ici par de sacrés turbulences côté santé. J’avais à coeur de lui montrer que malgré la kiné 2 / semaine, malgré le traitement, malgré les brûlures, la vie est une sacré belle aventure. Aujourd’hui, il est en bonne santé, on ne va chez la kiné que de temps en temps pour « surveiller », le traitement est diminué de moitié et il se marre tout le temps. Depuis une dizaine de jours, il va chez la nounou et continue de m’épater par sa force et son courage.
    Elisa, j’ai le sentiment du devoir accompli si tu savais. Je n’ai jamais rien fait de plus beau.
    Mais… je ne sais plus qui je suis. Je me suis donnée toute entière et je ne regrette pas le moins du monde, je recommencerai exactement la même chose. A l’heure de retrouver un travail, par quoi commencer ? Je suis perdue, stressée, dans le temps de la réflexion. Par quoi commencer quand on se sent si fragilisée de retour à la « normale » ?
    Ton parcours me parle, fort, fort, fort. Je me veux combative comme toi !
    Merci pour ce partage.
    Xx

  24. J’ai l’impression que la culpabilité que l’on a de laisser ses enfants pour aller travailler est liée à l’activité professionnelle (ou non) de notre mère.

    Pour ma part j’ai très mal vécu mon inactivité de 3 ans pendant mon congé parental : la dépendance financière, mon inutilité sociale… Pourtant j’ai fait beaucoup de bénévolat, participé à la création d’une crèche…

    Ma fille ne se rappelle pas que je ne travaillais pas jusqu’à ce qu’elle aille à l’école.

    C’est peut être à l’adolescence qu’on devrait pouvoir prendre un congé parental. Au moment où on les croit autonomes, où ils nous rejettent mais ont vraiment besoin de l’attention, des encouragements et du regard bienveillant de leurs parents.

  25. Tu as entièrement raison Elisa, ne pas continuer d’exercer un métier qui ne nous plait plus juste par facilité!
    Il ne faut pas que je l’oublie, je viens aussi de connaitre la frustration à mon retour de congé mat, je suis positive toujours mais il ne faut pas tout oublié!!! merci de me l’avoir rappelé!

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