Chère Elisa #12

In Humeurs
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 Tout d’abord, je tenais à préciser qu’il est extrêmement difficile pour moi de choisir qui publier dans cette rubrique. Mais je suis obligée de sélectionner des lettres, car je ne peux toutes les publier. Je vous demande de m’excuser pour cela et je travaille à un nouveau projet qui me permettrait de toutes vous donner la parole.

Chère Elisa,

Cela fait quelques mois maintenant que j’ai découvert votre blog, un de mes favoris aujourd’hui, et quelques semaines que j’hésite à vous écrire, à vous raconter mon histoire, notre histoire, qui est aussi celle de nombreux couples. De la pudeur sans doute, beaucoup de douleur aussi, mais j’ai pris du recul et je me sens aujourd’hui prête à partager ce petit bout de vie. J’ai envie et besoin d’en parler, de témoigner d’une souffrance dont on parle bien peu, l’infertilité.

Votre blog parle d’amour, de famille, d’enfants, et c’est ce qui me touche tant. Agés de 30 ans et en couple depuis 12 ans, avec mon amoureux nous aussi nous rêvons de notre famille. Mais voilà, comme pour de nombreux autres couples, le parcours n’est pas aussi simple qu’on le pensait. Cela fait maintenant 3 ans que ce désir ne se concrétise pas et que notre vie est rythmée par les rendez-vous médicaux, les déceptions chaque mois, l’attente, l’angoisse, la frustration, la jalousie aussi, et l’espoir, toujours.

On a tous déjà entendu parler autour de nous d’un couple étant confronté à des problèmes de fertilité, et comme souvent, on pense que « cela n’arrive qu’aux autres ». Et puis, au bout d’un an d’essais, on se dit qu’il faudrait peut-être consulter, que cela commence à devenir long… Ce « premier » coup de téléphone à un gynécologue spécialiste de la fertilité est certainement le plus difficile. Tout d’un coup, c’est notre intimité qu’il faut dévoiler, et aussi notre défaillance à ne pas réussir à avoir un enfant « normalement ». Un an de traitements (Duphaston, Clomid), de prises de sang et d’échographies tous les mois, d’examens divers plus ou moins douloureux…et à chaque fois cette angoisse de s’entendre dire: « Madame, Monsieur, vous êtes stérile(s) ».

Ce fut une année émotionnellement très compliquée et il a fallu faire le deuil de cet enfant « rêvé » : non, il n’arrivera pas quand nous l’aurons décidé ; non, il ne sera pas le premier petit-enfant de la famille ; non, nous ne pouponnerons pas avant nos amis proches. C’est un parcours douloureux, les bébés ne cessent de naître autour de nous et le bonheur des autres a forcément un goût amer…

Après près de 3 ans, nous sommes désormais suivis dans un centre de PMA. C’est l’étape ultime avant l’adoption (car oui, nous ne pouvons pas ne pas y penser), mais nous la vivons de façon sereine et beaucoup plus apaisée. Notre couple est solide, nous avons pleuré, souvent, nous avons passé des heures à nous documenter, nous nous sommes disputés aussi, car il faut accepter que l’autre ne ressente pas les choses de la même façon. Mais nous sommes allés au premier rendez-vous au centre de PMA main dans la main, et en sortant nous avons même piqué un fou rire (on en parle des spermogrammes et test de Huhner ?)

Pour le moment on ne se projette plus trop, on vit au jour le jour, on se prépare à d’autres échecs mais on continue d’espérer, toujours. Si un jour j’ai la chance immense de tomber enceinte, je sais que cette grossesse aura une saveur toute particulière, je réalise à quel point une vie humaine tient à si peu. Et j’apprends à attendre, à ne plus vouloir tout avoir tout de suite, quand je le veux. J’apprends l’humilité, et aussi la fatalité. Je n’en veux à personne, je suis heureuse de ne plus être en colère, comme j’ai pu l’être pendant de longs mois. Nous en parlons librement à notre famille, à nos amis, et cela nous aide énormément à dédramatiser et à relativiser.

Et en attendant de pouvoir nous aussi avoir notre famille, nous profitons des bébés et des enfants autour de nous, avec le sourire, toujours.

Je sais que mon témoignage fera certainement écho chez certains de vos lecteurs. Je n’ai pas de conseils particuliers à donner, chacun vit les choses à sa façon et je souhaitais simplement apporter mon témoignage car on se sent souvent seuls dans ce long parcours.

Une chose néanmoins me semble très importante : il faut oser parler, il ne faut pas cacher sa souffrance. J’ai moi-même fait appel à une psychologue il y a quelques mois, je ne voulais surtout pas en arriver au point où la vue d’une femme enceinte me fasse monter les larmes aux yeux. Et il faut que l’entourage soit présent et en parle. Il ne faut pas que cela soit un sujet tabou, caché, honteux.

Il y a une toute dernière chose que je tenais à souligner: les médecins, infirmières, aides-soignantes qui nous suivent depuis tous ces mois ont toujours été formidables, attentionnés et compréhensifs. Merci à eux de rendre cette « épreuve de vie » plus facile…

Eléa

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Chère Eléa, 

Merci pour ce message plein de pudeur et d’espoir.

Il est vrai que nous les mères qui avons le bonheur de pouvoir enfanter sans problème, ne nous rendons pas toujours compte de la difficulté que peuvent rencontrer d’autres à procréer.

Une de mes collègues, a parcouru un peu le même chemin que toi, et j’ai assisté à ses doutes, ses espoirs mais aussi à ses difficultés physiques engendrées par les traitements.

J’ai compris, à son contact, à quel point cela pouvait être éprouvant.

Je te souhaite de tout mon coeur, de réussir à fonder la famille dont tu rêves, j’espère que la médecine pourra t’aider.

Je te souhaite également beaucoup de force, de courage et d’énergie dans ce long parcours.

Et puis enfin j’ai une grosse pensée pour ton compagnon, qui traverse cela différemment, mais pas moins intensément j’imagine.

Si certaines parmi vous, peuvent, peut être, partager des expériences similaires qui pourraient aider Eléa à se sentir moins seule, n’hésitez pas.

Je vous embrasse toutes très fort

A très vite

Elisa

Eléa, j’ai hésité pour ce post à mettre des photos des enfants et moi et puis je me suis dit que si tu venais ici, tu n’y verrais pas d’inconvénient.

Les filles et moi nous portons des robes Off On Clothing, Mia porte des sandales La Redoute et Lou des chaussures La Halle

89 Comments

  1. Quelle magnifique lettre. Je n’ai pas de conseil à te donner, mais je te souhaite plein de courage et au bout du chemin un petit bébé…
    Douces pensées
    Lucie

  2. Cette lettre est très jolie, il y a beaucoup de tendresse et d’espoir et je souhaite à Eléa de connaitre le bonheur de devenir maman (d’un enfant qu’elle aura porté ou non). J’en profite aussi pour « m’excuser » car parfois moi la maman qui suis tombée enceinte très ( trop) facilement j’oublie que ce peut etre une véritable parcours et une épreuve douloureuse pour d’autres femmes et je pense que je peux parfois être maladroite devant ces mamans en devenir qui souffrent. Bon courage à Eléa..

    • Merci pour ton gentil message, il est normal de ne pas réaliser lorsqu’on ne vit pas soi-même ce parcours. Je n’en veux donc pas aux gens qui parfois sont maladroits sans le vouloir. Mais il faut savoir savourer sa chance…

    • Merci Aurélie et oui les photos accompagnent magnifiquement bien mes mots.

    • Merci pour le lien mais si j’avoue pour le moment faire bien plus confiance aux médecins du centre de PMA…

  3. Bonsoir Elea,
    Je comprends ce que tu traverses pour avoir moi aussi ete confronté aux memes difficultés pour ce fameux bb n°2 qui ne venait pas naturellement. 3 ans d’attente a voir les amis et leurs bb tout autour de nous. Cette periode a ete tres dure a traverser tout comme toi. Comme toi aussi j’ai connu la gyneco specialisée dans l’infertilité puis la pma ou nous avons été orienté vers une fiv avec imsi. Le parcours est long tu vis au rythme des examens et tu perds toute notion d’intimité. Il faut que vous restiez forts, motivés et surtout garder espoir. Je suis intimement persuadée que l’aspect psychologique est primordial sur ce long chemin que vous avez engagé. Je suis de tout coeur avec toi dans cette epreuve que beaucoup partage, cela ne doit pas etre un tabou bien au contraire c’est une epreuve de vie. La partager peut permettre de dedramatiser ces examens, les piqures et tout le reste….
    Si tu veux en parler n’hesites pas. Je t’envois plein d’ondes positives pour ce parcours que vous avez engagé.

    • Merci Sophie d’avoir pris le temps de partager ton expérience. Cela me fait du bien de voir que je ne suis pas la seule etton message est porteur d’espoir.

  4. Je suis sûre Eléa que ton magnifique témoignage va réconforter beaucoup de mamans, je dis toujours autour de moi que j’ai la chance d’avoir 2 petits garçons en bonne santé car je n’oublie jamais les femmes qui n’arrivent pas à avoir d’enfant. Une de mes cousines a eu recours à la PMA et une autre n’aura certainement jamais d’enfant à cause d’une endométriose. Ce que je retiens de ton histoire c’est la force de votre couple face à ces épreuves, je te souhaite de tout cœur de devenir maman grâce à la PMA ou l’adoption, courage à vous 2 <3

    • Cela me touche beaucoup que tu prennes le temps d’envoyer un petit message, toi qui n’a pas connu la PMA. Oui, il faut en effet savourer la chance que l’on a…

  5. Je suis de tout coeur avec Eléa. J’ai 2 filles qui ont 5ans et 8 mois. Et pour chacune j’ai « subi » 3 ans d’essais infructueux, pour cause de « vous n’arrivez pas à être enceinte, mais pourtant tous les examens sont normaux ». Avant elles j’ai fait une grossesse extra utérine, très rapidement après avoir arrêté la pillule. S’en est suivi 3 années de galères. Quand on m’a proposé les piqûres pour la 1ère, juste avant d’entamer le traitement, je suis tombée enceinte, comme ça naturellement, comme s’il y avait eu un déclic. Pendant les essais pour ma 2ème j’ai fait 2 oeufs clairs, puis j’ai commencé les piqûres de stimulation. Mais j’en ai eu marre. Alors pendant la « pause » traitement, je suis tombée enceinte là aussi naturellement. Comme si mon esprit permettait enfin à mon corps cette grossesse tant désirée. J’en ai passé des jours à pleurer en voyant des femmes enceintes, des amies, de la famille, des plus jeunes, des « par accident ». Maintenant j’ai mes 2 filles et je crois que je vais m’arrêter là. Ces essais de grossesses ont été tellement éprouvants. Je ne voudrais plus jamais avoir à vivre ça, ces echecs.
    Alors je souhaite à Eléa beaucoup de courage, de force, d’amour et de tout ce qu’il faut pour ne jamais baisser les bras. Car après, tout est tellement plus beau, quand ce grand rêve devient réalité.

    • Merci pour ton témoignage porteur d’espoir. Oui je m’accroche, on s’accroche, avec des hauts et des bas, mais on y croit!

  6. Oh combien je me reconnais dans ce désir si fort de donner la vie sans y parvenir. J’ai mis 13 ans à donner la vie mais je n’ai pas été aussi courageuse qu’Elea. Je n’ai pas fait les tests de stérilité. Je ne voulais pas l’entendre. Je ne voulais pas non plus voir dans ses yeux que j’étais responsable de ça. En lisant sa lettre, tout un tas de sentiments sont remontés mais le plus fort est la force que mon mari m’a donnée. Et c’est là qu’il faut puiser, Elea. D’un commun accord on s’est dit laissons faire la nature. On en a profité pour voyager, on a acheté notre maison, on s’est même remariés à Tahiti. On a vécu en oubliant presque ce désir. On a eu la chance que la Nature nous offre ce cadeau. J’ai un seul conseil pour Elea : il faut qu’elle continue à vivre pour elle et son couple, ils sont la base de leur amour.

    • Je te trouve très courageuse d’avoir patienté autant de temps et d’avoir fait confiance à la nature. Je n’ai pas cette force là, j’ai besoin d’être rassurée, de savoir pourquoi cela ne fonctionne pas et d’avoir un espoir de réussite. Même si c’est compliqué depuis que nous sommes en PMA, nous continuons à faire des projets et à nous octroyer nos moments rien qu’à nous. Merci pour ton témoignage.

  7. Chère Elea, déjà je te trouve très courageuse car moi à l’épique je n’aurais jamais supporté d’aller sur un blog qui parle d’enfants. J’étais trop malheureuse pour ça. 3 ans d’attente, de tests, de doutes, de pleurs et de rage. 3 ans à penser que jamais nous ne pourrions être parents. Et puis u jour une Gynéco qui prononce les mots PMA, IAC. Les piqûres, les échos, un premier échec et puis alors qu elle me disait que ce serait le dernier avant d’être prise en charge par un hôpital (à cause d’un problème physique) donc encore au minimum 6 mois de plus, le miracle était arrivé. Après des dizaines de tests négatifs, j’ai enfin eu un test positif. Cette grossesse j’en ai profité à 100%. Et puis 9 mois après mon accouchement un matin alors que je n’avais pas de retard j’ai su au fond de moi que j’étais à nouveau enceinte. La vie n’est pas toujours facile mais elle est pleine de surprise. Alors je croise les doigts pour toi, je vous souhaite beaucoup de courage et d’amour et u jour tu verras quel que soit le moyen, tu porteras un enfant dans tes bras. Bisous

    • Merci pour ton témoignage porteur d’espoir. Les doutes et la rage je les vis encore mais j’arrive à faire face maintenant. Je travaille avec des enfants et ils sont ma force au quotidien, il est plus difficile pour moi d’être entourée de femmes enceintes…

  8. Chere Elea, comme je me reconnais dans votre témoignage… pour nous aussi il aura fallu passer par 3 ans d’épreuves, de tests, de traitements et de fivs avant de connaître l’immense joie de tenir notre fils, notre petit miracle, dans nos bras. Je sais à quel point ce que vous vivez est douloureux au quotidien. Un conseil qui m’a grandement aidé à traverser ces années, vous avez le pouvoir, malgré tout, de vivre de jolis moments au quotidien et l’état d’esprit de ce blog en est un exemple parfait. Je vous souhaite tout le courage du monde pour la suite de votre chemin.

    • Merci Adèle pour ton gentil message. Je me dis aussi qu’on ressort grandi de toute épreuve de vie et que d’autres vivent des situations bien plus dramatiques. Je relativise en regardant l’avenir avec beaucoup d’optimisme.

  9. Bonjour Eléa, ta lettre est magnifique et ton témoignage poignant. J’ai eu la chance de ne pas suivre ton parcours même si j’y ai pensé car comme tu l’écris d’une certaine façon, on veut tout tout de suite et trop vite. Pour avoir mes 2 garçons j’ai mis respectivement 11 et 14 mois pour tomber enceinte. Ce n’est pas forcément beaucoup mais autour de moi j’ai des amies qui tombent enceintes dès qu’elles ont décidé de l’être alors je commençais à me poser des questions surtout pour le 2ème. De plus, j’ai une amie qui a suivi ce parcours et qui a mis du temps à être enceinte. Il lui a fallu 5 ans. Mais le résultat est là: un beau bébé.
    Garde espoir et dans tous les cas vous réussirez avec ton mari à fonder cette famille que vous désirez temps (procréation ou adoption).

    • Merci Hélène pour ton gentil message et oui l’espoir est là, toujours.

  10. Eléa, tu es humble et tu es forte et surtout tu as l’amour avec toi ce qui est pour moi le plus précieux! Alors, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas être mère. Merci pour ce partage de tant d’espoir!!!

  11. Un jour, j’ai entendu une maman qui avait adopté son enfant dire  » cet enfant, je l’ai porté 9 mois dans mon coeur  » et j’ai trouvé ces paroles très fortes ….. Quelque soit votre chemin Elea, je vous souhaite une très jolie vie rempli d’Amour ( et je n’ai aucun doute là-dessus ) ❤

  12. Chère Eléa (et chère Elisa qui nous permet de nous exprimer)
    L’infertilité est si difficile à vivre, tes mots résonnent en moi si fort.
    Je suis maman d’une petite fille après un parcours court (2ans) mais éprouvant.(pma, fausse couche, dépression)
    Je suis et je serai toujours cette infertile, cela m’a marquée à jamais.
    Aujourd’hui j’ai l’immense joie d’avoir ma fille, mon soleil mais j’aurais tant aimé lui donner un frère ou une soeur qui n’arrive pas et à 40 ans je pense que c’est fini.
    Je partage ta peine et je t’encourage à te battre jusqu’au bout pour avoir ton enfant (tu le feras de toute façon).
    L’entourage est parfois cruel il faut s’accrocher, les gens ne comprennent pas l’infertilité, il faut vivre tous ces examens, ces déceptions, ces douleurs pour les comprendre vraiment.
    Je vous souhaite à ton conjoint et à toi de rester forts et soudés et cet amour que vous partagez je ne doute pas que vous saurez le transmettre à votre enfants ou vos enfants naturels et adoptés.
    Courage

    • Merci Elisabeth pour ton témoignage… Et je comprends ton chagrin à ne pas avoir un deuxième enfant. Nous en avons parlé avec mon amoureux, car si nous arrivons à avoir un enfant, se posera la question d’un éventuel deuxième…Serons-nous prêts à revivre le même parcours? …

  13. Bonjour Elea
    J’ai moi aussi un long parcours d’infertilité avec mon mari, semé d’examens, de traitements hormonaux, de beaucoup d’attente, de hauts, de bas, de doutes, d’espoir, de galères.
    Dans mon cas il y a eu beaucoup de fausses couches et au milieu de tous ces drames, une fille qui a maintenant 7 ans !
    J’ai mis du temps à accepter que nous avons toutes un parcours différent, à ne plus être jalouse face aux grossesses des autres, pour arriver aussi à me réjouir sincèrement du bonheur des autres. Ce parcours là est long aussi mais quelle libération une fois qu’on est en paix avec soi même.
    L’adoption est un chemin que nous avions entamé pour notre 2e enfant qui ne venait pas. Et puis à quelques semaines d’avoir l’agrément, notre 4e FIV a marché. Je crois aussi que la part psychologique est importante et que les bébés arrivent aussi quand on est prêts et qu’on a lâché prise.
    J’attire l’attention sur le fait qu’il faut souvent essuyer des maladresses de la part des gens qui nous entourent. Que certaines questions sont lourdes et déplacées : « alors vous avez perdu le me d’emploi? » ou : « ah votre enfant est fille unique, désolés pour vous » mais qu’il suffit d’une amie/soeur/équipe médicale humaine et bienveillante pour nous accompagner dans ce long parcours où je trouve que le plus dur à vivre a été l’attente.
    En te lisant Elea j’entends beaucoup de force et de paix et il me semble que c’est le pas le plus difficile et le plus important pour vous mener vers cet enfant, qu’il soit biologique ou adopté.
    Je vous souhaite beaucoup de courage à toi et ton compagnon.

    • Merci pour ton témoignage et ton message d’espoir. Il faut effectivement être forts pour passer outre les grossesses des autres et les remarques parfois maladroites. Cela reste encore parfois difficile, mais j’y travaille, pour mon bien et celui de mon couple. Je veux vivre ce parcours de PMA sereinement, pour ne pas ajouter une souffrance à la douleur initiale.

  14. Bonjour à toutes,
    Ton témoignage me parle énormément Elea. Avec mon mari nous avons traversé cette épreuve nous aussi …la PMA. ..la vie rythmée uniquement pas mes cycles et les examens permanents , perte d intimité, de confiance en soi… Les personnes qui ont des enfants « normalement  » ne peuvent pas s imaginer… L épreuve individuelle et pour le couple…
    Garde espoir , pour nous çà a marché pourtant j avais 36 ans. …
    Je vous embrasse Elea et Elisa

    • Merci pour ton témoignage porteur d’espoir. Cela me fait beaucoup de bien.

  15. Chère Eléa! ce sujet me touche spécialement, j’ai fait le même parcours que toi! cela a été très très dur!!! mon couple s’est ressenti quelques fois. Finalement je suis tombée enceinte quand on devait faire une pause car mon « gine » partait en vacances! et pour la deuxième fois c’était moi qui partais en vacances donc pas possibilité de faire les « eco ». Pour te dire que la partie psychologique est très important. Je suis toujours dans la maîtrise des choses et ça m’échappait …. je sais que comme moi t’on dit, ne pense plus, laisse aller mais c’est tellement difficile quand tu dois compter les jours pour les piqûres, le déclenchement, les » eco »(la galère pour avoir RDV) pour vérifier le follicules etc etc… je connaissais le calendrier par cœur. La seule chose que je peux te dire: Courage!! mais en te lisant je vois que ton couple est fort et toi aussi…. je te souhaite le meilleur .
    Et je confirme c’est qui dit Paquerette « des maladresses de la part des gens qui nous entourent.  » J’ai dit toujours il y a seulement deux raisons pour lesquelles on n’ a pas des enfants o bien on peux pas ou bien on ne veux pas (pas pour l’instant ou pour toujours) donc pourquoi le gens posent la question????

    • Merci pour ton témoignage. C’est effectivement une bataille au quotidien, les examens, l’attente interminable, et les maladresses auxquelles il faut essayer de ne pas répondre… Mais au bout du bout, il y a toujours l’espoir alors on se soutient et on fait face.

  16. je ne sais pas si c’est ton truc mais je sais qu’il y a un magnétiseur excellent du côté de saint-brieuc (bretagne) qui a réussit à débloquer la fécondité de ma cousine qui essayait d’avoir un enfant depuis 9 ans. après l’avoir vu elle a pu avoir 2 enfants sans difficultés.

    • Merci pour ce conseil, même si je ne suis pas vraiment une adepte de ce genre de choses pour le moment…

  17. magnifique témoignage…tu es forte et courageuse…Elea…et je suis très admirative…dans mon entourage proche, des personnes ont vécu le même parcours si difficile..pour soi et pour le couple…ils ont choisi de ne pas en parler et je me suis sentie bien des fois si impuissante pour les aider et les soutenir…je partage tout à fait ce que tu dis..je pense qu’il faut en parler et que ces difficultés doivent pas être un tabou…je reste persuadée quels que soient les pb que c’est en parlant qu’on peut les résoudre et aller mieux…
    En tout cas, je te souhaite de vivre le même bonheur qu’eux…il y a un peu plus d’un an, ils ont accueilli une adorable petite fille….et cela reste pour moi une vraie émotion tant je sais que le chemin a été parsemé d’embuches….je te souhaite quoique l’avenir te réserve , beaucoup de bonheur et surtout de garder ta joie de vivre .

    • Partager mon vécu me permet de ne pas craquer. Seuls quelques amis proches et la famille sont au courant, mais cela me permet d’évacuer la tension quand j’en ressens le besoin et de leur côté, ils savent également qu’ils peuvent me poser des questions et en parler librement.

  18. Moi je suis stérile et on a du partir en Belgique pour que la réussite soit mieux et j’ai eu un petit garçon et je suis à nouveau enceinte ( en France le délai est de 5 ans ) les délais en France sont trop long et les procédure très dur , je savais depuis mes 18 ans que j’étais stérile et j’ai eu mon 1 er enfant à 33 ans donc j’ai eu le temps comme toi d’être jalouse des naissance qui avait autour de moi. J’espère de tout cœur que ça fonctionnera pour vous je vous le souhaite de tout mon coeur.

  19. Bonjour Eléa & Elisa,

    je ne suis pas de celles qui connaissent l’infertilité
    je ne suis pas de celles qui projettaient une vie idéale avec amour, famille, bonheur
    je ne suis pas de celles qui croient que tout est possible.. à tout âge, la science aidant
    je suis de celles qui pensent que la vie est fragile, aléatoire & merveilleuse
    je suis de celles qui pensent que l’on ment aujourd’hui aux femmes (et aux hommes) en leur faisant espérer, croire, rêver que tout sera toujours possible
    je suis de celles qui pensent que beaucoup de cris de douleurs sont parfois le seul écho à tant de rêves
    je suis de celles qui pensent que la fertilité est un enjeu « écologique » pour les générations futures

    et je n’ai que 50 ans ! il n’y a même pas une génération entre nous
    j’ai la chance d’avoir des ami(e)s gynéco dont l’un a travaillé avec Friedman, papa du bb éprouvette. Ils connaissent ces histoires singulières & attachantes … mais ils disent aussi le compteur biologique des femmes, l’infertilité croissante des hommes, et le trop d’attente face à une science qui ne peut TOUT, et qui reste lourde à vivre.

    je sais que mon propos est particulier ici….
    il n’enlève rien à ta peine élèa
    il éclaire juste une époque

    • commentaire pas publié .. et qui ne le sera sans doute pas ! pas grave
      je comprends … c’est ton blog… bienveillant!
      n’y change rien 🙂

      ma voix est dissonante et n’a peut-être pas sa place ici
      elle n’est pas politiquement correct … comme on dit
      et il serait trop long d’en expliquer plus pour ne pas heurter!

    • Je comprends ton point de vue Agnès et je pense comme toi que la science ne peut pas tout résoudre. Je ne suis pas jusqu’au-boutiste, je prends ce que la science m’offre et nous nous tournerons ensuite vers l’adoption car nous n’envisageons pas notre vie sans un ou plusieurs enfants. Ce n’est pas une vie idéale que nous souhaitons, c’est simplement notre projet de vie à nous…

  20. Chère Eléa,

    J’espère ne pas être trop longue. tes mots m’ont terriblement touché. C’est injuste. Je me suis reconnue dans tes maux. J’ai 36 ans. J’ai eu un premier enfant qui est arrivé très vite avec un premier papa. Enfant désiré. Mais le papa m’a quitté à 5 mois de grossesse alors que je n’avais qu’à peine 22 ans. Je travaillais déjà, j’étais fort heureusement très entourée et je pense avoir un tempérament de gagnante alors je m’en suis sortie. J’ai refait ma vie il y a presque 10 ans avec un homme merveilleux qui a 13 ans de plus que moi et qui avait déjà 3 enfants. Nous décidons d’avoir un bébé. Rien ne venait. Nous avons entrepris des examens qui n’ont pas donné grand chose. J’étais jalouse de mes amies, je ne voyais que des bidons tous ronds et je n’aimais pas la personne que je devenais… le parcours pma a tout de même démarré. Après une insémination qui n’a rien donné j’ai refait le mois suivant les mêmes piqûres etc. Le rv avec mon gynéco précédant la seconde insémination est alors le déclic. Il m’annonce que j’ai trop de follicules et que cette fois ci il faut attendre car le risque d’avoir trois loulous est trop important car après tu connais la chanson on en retire un etc. Il me dit que si c’était la dernière insémination on prendrait le risque mais pas là. Bon là j’explose je pleure tout ce que j’ai en moi depuis longtemps et j’annonce que j’arrête tout. Oui je me dis j’ai déjà eu cette chance de porter un enfant. Alors tant pis avec mon amoureux on en aura pas un de nous deux mais je pensais justement à des filles comme toi et je me disais non non tu n’as pas à te plaindre et surtout ça ne me ressemblait pas cette jalousie. Le gynéco me dit quand même faites un câlin ce soir on ne sait jamais.. et voilà le câlin se transforme en bébé. J’ai eu mon petit garçon il y a 16 mois. Oui tu as raison, cette grossesse que je te souhaite le plus au monde tu l’as chériras. Armand fini dans notre lit en pleine nuit quasi tout le temps bah tant pis! je m’en fiche! Si tu as besoin de parler, je le ferai de bon coeur. Il suffit que l’on se donne les numéros par le biais d’Elisa. Je suis sûre que ça va fonctionner. La médecine est formidable en France. J’ai une énorme pensée pour toi. Elisa a eu raison de penser à ton amoureux, c’est très éprouvant pour eux aussi et on en parle si peu. Je t’embrasse.

    • Merci merci pour ton beau témoignage. Je regarde vers l’avenir avec beaucoup d’optimisme, je savoure les petits bonheurs du quotidien et j’essaie de positiver. Il y a des jours où cela est plus difficile, et je relis tous ces témoignages, dont le tien en particulier, qui me font beaucoup de bien et me redonnent de l’espoir.

  21. Chère Eléa,
    Quelques gouttes au coin des yeux en lisant ton témoignage, le voile de pudeur que tu jettes sur tes mots laisse entrevoir pour toute femme ayant vécu la même situation la solitude immense à laquelle nous sommes confrontées lorsque cela nous arrive. Mais demain existe, heureusemet, demain et toutes les ondes positives que tu peux semer autour de toi afin que le jour se lève bientôt sur votre grossesse tant attendue.
    Pour des raisons différentes, je suis moi aussi passée par une longue phase de traitement hormonal qui a longtemps mis à mal mon couple et notre intimité. Trois ans après, nous avons réussi à cultiver la tendresse, et pour la fièvre, nous y travaillons encore. C’est douloureux de ne plus être chez soi dans son corps, d’admettre qu’il ne nous répond plus, qu’il ne se ressemble pas. Mais je crois que tu as déjà puisé en toi la force de te battre, et c’est tout ce qui compte.
    Ma petite Lumière « N. » est enfin arrivée, elle est le fruit d’une PMA, et je remercie le ciel chaque jour pour cette chance. Il y a les parents qui sont heureux de la famille fondée, et ceux qui sont reconnaissants. Je suis moi, plus que reconnaissante, j’ai une dette de vie envers l’existence, et envers notre fille. Je travaille chaque jour à la payer en éclats de rire et en insouciance.
    Alors je te souhaite d’être traversée d’espoir, de cheminer main dans la main avec ton amoureux et de croire, car c’est l’unique vérité, que l’enfant quel que soit la manière dont il arrivera dans votre vie, sera la plus grande récompense à vos années de patience.
    SI tu le souhaites nous pouvons échanger, je serai ravie 🙂
    Bises
    Laetitia

    • Ton message est magnifique et me parle beaucoup. Je suis déjà reconnaissante, j’ai un amoureux, des amis, un métier que j’aime, des proches en bonne santé, alors je vois le positif dans la vie et je me dis qu’un jour nous connaîtrons nous aussi ce bonheur d’être parents et nous le savourerons tous les jours. Encore merci.

  22. Tendres pensées Elea… Une de mes amies vit la même chose que vous depuis des années… c’est très dur, elle est sage femme en plus. Je vous embrasse fort.

  23. Effectivement il s’agit d’un sujet dont peu de personnes parlent et surtout osent se confier. J’ai subi ces déceptions (en moins long heureusement), qq fausses couches, ces attentes d’un mois à l’autre, ces espoirs. C’est dur. Heureusement pour moi, ça n’a duré « que  » 3 ans, et un diagnostic d’une hypothyroidie a réglé le problème (je remercie le coiffeur du moment qui m’a lancé sur cette piste dû à une chute de cheveux importante). Mais c’est dingue car les médecins semblaient s’en moquer un peu, que pour eux c’est normal que ça « ne prenne pas » toujours. En tous les cas, bon courage et effectivement il faut en parler autour de soi, ça permet de se sentir mieux même si ça ne règle pas les problèmes.

  24. Ah ce billet……surement celui qui me touche le plus parce qu’il fait tellement écho en moi.
    Alors pour être honnête je ne sais pas trop par quel « bout » prendre parce que quand on est dans cette souffrance, on veut être écoutée, comprise et les « ah mais la sœur de machin ….ca a marché au bout de x années »… Je sais à quel point les témoignages de gens pour qui ça a marché donnent à la fois de l’espoir tout en nous renvoyant nos échecs aussi. Un équilibre difficile.
    Mon parcours…. c’et 7 années de PMA, une stérilité inexpliquée…..à la fois rassurant mais en même temps sans cause à solutionner ……
    c’est 6 IAC, 5FIV avec replacements, un agrément d’adoption, une fausse couche, des amis qui enchainent les enfants, des larmes, des ventres arrondies, des conversations qui nous éloignent des amis, de l’incompréhension …..et au 3eme replacement de la 5eme FIV ..le miracle ……le 1er mai 2010 ..taux à 115 …..jamais je n’oublierai ces qq chiffres….
    Ma vie pendant 7 ans a été un « deuil » ……j’y pensais tout le temps, il me manquait quelque chose, je ne vivais que pour ça..au grand désespoir de tout le monde. Arrête d’y penser, tu fais une fixette …..j’entendais cela non stop. Peu de gens avaient conscience de cette douleur quotidienne, de mes pensées les plus intimes (je ne supportais pas la vue d’une femme enceinte …). Un sujet un peu tabou.
    En parler fait du bien c’est vrai, à condition d’avoir de vrais amis. Je me suis coupée de bcp d’amis qui ne comprenaient pas. Ne pas accepter que j’ évite une soirée parce que X était enceinte et que sa vue m’étais juste insupportable et m’aurait fait pleurer pendant 3 jours .
    Il y a peu de temps, une collègue de boulot, par un ami commun…est venu me parler. Elle aussi en PMA. On a parlé a cœur ouvert et elle a été rassurée qu’on ai ses mêmes pensées peu avouables et ces mêmes sentiments. Voila, ya que quand on passe par la que cette résonnance à lieu
    Allez un ptit « secret »….le mois précédent ce replacement « magique » je me suis achetée un bracelet en cornaline et un en pierre de lune ……y croire ou pas…ca fait pas de mal (moins que consulter rebouteux et autres ……ce que j’ai fait)
    Je les ai offert à ma collègue..elle est maman depuis qq mois….
    et ces bracelets j’en ai souvent offert aux copines en galère……on me crois ou pas mais ajd elles sont mamans.
    et puis la cerise sur le gâteau, 18 mois après la naissance de mon fils, un retard ….un test et 2 barres ……sans même y penser et avoir imaginer que …… un petit frère…..
    Parait que c’st un grand classique
    On pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres …..

    Pour les anecdotes…..yen a tellement…les anecdotes du « cul à l’air » …et on en parle de l’hystérosalpinpographie ….ou tu fuis du produit avec une vieille couche et que c’est un ptit radiologue beau gosse qui te la tend et te fait les clichés !!!! ah des moments de solitudes….yen a eu ..mais on en rigole après !

    Si tu a besoin de parler ……

    • Buenas Aurelien. ,
      Ton parcours ressemble beaucoup au mien. Je suis en pma depuis plus de 5 ans et je suis très intéressé par le petit secret bracelet dont tu parles. On peut en acheter sur le net?

  25. Elea, je me retrouve entièrement dans ton témoignage car ce fut mon cas également. J’avais le même parcours que toi émotionnel pour ne pas parler du médical et je suis sûre aujourd’hui que cet état d’esprit d’acceptation et d’humilité (après une phase terrible de pleurs, de colère et de douleur à l’annonce du diagnostic) m’a aidé. Nous étions ceinture noire de la stérilité. Nous avons aujourd’hui un bébé de 7 mois et nous envisageons l’adoption pour un « petit » deuxième.
    Tout ça me pour dire que tu as entièrement raison, on en parle pas assez et il y a une sorte de compétition parfois qu’il faut dépasser.
    J’ai envie de te dire de prendre tout ce qui t’attend avec recul et humour comme vous le faite déjà, car ça aide à supporter beaucoup et je te le souhaite… à réussir ❤❤❤ ps : je me revois en train de regarder des spectacles d’humoristes après le transfert parce qu’un médecin canadien m’a expliqué que le rire donnait des chances supplémentaires à nos cellules de s’accrocher. Alors je te souhaite des rires et des rires !!

  26. Chére Elea,
    Derrière votre belle lettre se cache un espoir, que l’on évoque peu ou pas du tout: le don.
    Je suis très touchée par le parcours de ces femmes qui se battent chaque instant afin de connaître ce bonheur d’être maman.
    C’est pour cette raison que du haut de mes 30ans, et déja maman d’une pierre précieuse de 3ans, je suis candidate au don d’ovocyte.
    Oui, d’ici quelques mois je serais donneuse, et j’espère que cela fonctionnera pour la receveuse. Cela me tiens à cœur tellement.
    Il y a des femmes qui souffrent, mais il y a des femmes aussi qui peuvent aider;
    Alors il est important de parler du don d’ovocyte, car il n’est pas tabou et il est porteur de bonheur.
    Je souhaite une vie remplie de joies, d’espoir et ne baissez pas les bras Elea.
    J’ose espérer que ces quelques mots retiennent votre attention.
    A bientôt !

  27. Bonjour,

    Je vais surtout m’adresser à Élea, la maternité ne me concerne pas pour le moment. J’ai 25 ans, mais encore aux études et je n’ai rien construit jusqu’à maintenant si ce n’est mon avenir professionnel que je m’efforce de réaliser à travers mon ( j’espère), futur diplôme. D’ailleurs, si je suis doublement touché, c’est que dans un premier temps, j’ai un couple d’amis qui traverse la même difficulté que vous. Leurs amis proches connaissent le bonheur de la vie de famille avec cette chance de procréer sans embûches. Comme tu le dis si bien, la jalousie et le gout amer les emportent parfois.. je crois que ces sentiments sont inévitables. Nous sommes des humaines avant tout, en prise à nos émotions parfois envahissantes et hors de contrôle. Je sais qu’évoquer ce couple d’amis tout comme vous, en difficulté, ne fera pas dissiper tes maux.. mais peut-être te consoleras un peu ?! ..
    D’autre part, je suis étudiante en psychologie.. je n’ai pas été confronter à ce genre de soucis dans mes stages, mais pour l’être de manière personnelle, je réalise à quel point c’est difficile. L’infertilité à plusieurs raisons.. et parfois je me projette dans l’avenir, en me disant que peut-être, le jour ou mon homme et moi souhaiterions un enfant, on rencontrera les mêmes difficultés ; les moyens contraceptifs comme la pilule prise depuis des années, peuvent parfois avoir des conséquences.. Je n’y pense pas tous les jours, mais évidemment, cela fait aussi beaucoup parler..
    Tout ça pour dire Élea, qu’il rester positif et c’est une chose que tu as l’air de réussir à mettre en place. Je te ( vous avec ton ami) souhaite de réussir à réaliser cette famille tant désirée. Surtout, je t’envoie tout mon courage.

  28. bonjour,
    Je ne laisse jamais de commentaires mais je tenais à soutenir cette jeune femme.
    Ma soeur ainée et son mari ont traversé durant 7 années un parcours du combattant face à leur désir d’enfants.
    comme vous elle a subit des traitements, j’ai même fait un don d’ovocyte pour elle. Rien ne marcheait. Et pendant 7 ans on lui a dit madame vous n’êtes pas fertile. Ils ont alors décidé d’adopter et ayant fait le deuil de la grossesse et de l’enfant naturel. Ma soeur à ce moment là a lâché prise, je pense. elle a fait pour son bien être et non pour tomber enceinte plusieurs séances de microkiné et de d’accupuncture. Lors d’une bête analyse de sang son médecin lui téléphone et lui dit : vous êtes enceinte. elle n’y a pas cru. c’était impossible vu qu’on lui avait dit qu’elle était stérile. elle prends rendez-vous avec un gynécologue, elle était enceinte de 3mois et demie! elle demande au gynécologue : Mais comment c’est possible? Le gynécologue lui réponds : Je suis heureux de vous dire que la nature a encore des mystères pour le médecin que je suis….
    Elle est depuis maman de 3 petites filles!!! elle qui ne devait jamais en avoir.
    Est ce la micro kiné, l’accupuncture? Le lâcher prise? Le mystère? La chance?
    J’espère pour vous et votre mari que vous vous épanouirez quelque soit l’enfant qui vient à vous. Celui qui a besoin de parents, ou celui qu’on fabrique.
    La vie est pleine de surpirses

  29. Eléa je te souhaite du fond du coeur d’acceuillir ton petit bébé tant attendu. Il faut toujours y croire, je sais que c’est facile à dire bien sure…J’imagine bien la douleur que tu ressens. Je n’ai pas connu l’infertilité au sens premier, mais j’ai fait trois fausses couches, et j’ai mis trois ans à avoir mon premier enfant. Je me souviens parfaitement de cette boule au ventre: me dire que peut être je n’aurai jamais d’enfant. Je me souviens bien avoir été jalouse de mes amies qui acceuillaient leurs bébés à tour de rôle, et la culpabilité d’être jalouse…tout ça est normal. Tu as eu le courage d’aller voire un psy, tu as bien fait, mettre de l’ordre dans ses pensées aide beaucoup.
    Je te souhaite sincèrement le meilleur, et come tu le vois, tu es loin d’être seule.

  30. Elea, j’ai lu et je me suis tellement retrouvée dans ce que tu as écris. Sauf, peut être « profiter des bébés autour et avec le sourire toujours ». J’ai deux enfants, des jumeaux de 6 ans, enfin, nous avons ! Toutes les épreuves que tu vis, nous les avons traversé : les doutes, puis les examens, les traitements, les échecs… Et moi, plus que mon mari, j’ai eu beaucoup de mal à sourire pendant ces moments. Entre tristesse et résignation, j’ai été jalouse des copines, je l’admets. Je ne pensais plus qu’à ça. Et puis, au fur et à mesure des traitements, je suis devenue plus philosophe et peut être plus optimiste. Mais sincèrement, j’ai eu du mal à prendre du recul, car finalement, tu es tellement dans l’action quand la fiv démarre. Puis, ne nous le cachons pas, ce sont des épreuves difficiles physiquement et psychologiquement, néanmoins, après 2 FIV ICSI , et 1 TEC infructueux, nous avons débuté cette 3e FIV ICSI comme une nouvelle possibilité, et ce fut celle qui a marché. Ce n’est pas facile de donner des conseils, mais j’ai juste envie de te dire, que le chemin à parcourir, vaut le coup d’être enduré, et que si vous êtes soudés dans votre couple et bien entourés, tu le surmonteras très bien. 6 ans après, j’y pense encore, et je pense à tous ceux qui doivent aussi en passer par là. Douces pensées Eléa,

  31. Que d’émotions en lisant tous ces textes et ces témoignages. Ce parcours et ces mots qui nous parlent.
    4 ans de traitement, 4 ans de combat, d’échecs, de pleurs, à fréquenter des salles d’attente bondées de le PMA avec toujours l’espoir. Le lendemain de ma première FIV, on a diagnostiqué une sclérose en plaques à mon mari. Il m’a dit en sortant de chez le neurologue « si c’est trop pour toi, on arrête tout ». Au lieu de perdre pied, je me suis relevée et j’ai persévéré.
    Pour le moral, la réflexologie m’a fait beaucoup de bien. Ca m’a apporté un lâcher prise et m’a soulagé les douleurs des stimulations.
    J’emmenais même du tricot dans les salles d’attente, ça me détendait et je trouvais le temps moins long.
    Au jour d’aujourd’hui, à 36 ans, j’ai deux magnifiques filles de 4 ans et 1 an, toutes deux étaient des embryons congelés.
    Merci à la médecine, sans qui nous n’aurions peut-être pas d’enfants.
    Garde espoir Eléa, même si ce n’est pas tous les jours facile car un jour viendra où ce sera ton tour.
    On t’envoie pleins de courage. Tendrement.

  32. Bonjour
    Nous aussi nous avons connu les tests négatifs, encore et encore..
    Et puis l’annonce de l’infertilité, après une intervention pour un kyste on m’apprend que pour avoir un bébé ca va être compliqué..
    J’ai pleuré comme jamais..
    Heureusement on a eu une Gyneco spécialisée dans l’infertilité qui est un ange.
    Elle nous a brusqué, entourée, soutenue et surtout à été à mon écoute et d’une disponibilité incroyable.
    Mais il y a quand même eu les grossesses des cousines, des copines qui m’ont arrachés le cœur..
    IL y a eu les piqûres, les échos, les prises de sang, les ponctions, les hyper stimulations, les espoirs et les échecs , la douleur physique et morale
    On nous dis de continuer à vivre normalement, mais comment quand il faut garder les injections au frigo et se piquer a heure fixe ?
    Je me suis piquer sur des aires d’autoroute au retour de week-end!
    Et un jour ce coup de téléphone : on a un embryon a J2, rdv dans 2 h pour le transfert
    Le plus beau jour de ma vie ca aujourd’hui bébé à 10 mois
    Mon roi, notre bataille, l’amour de notre vie

    Mon seul conseil : se laisser porter par les médecins

    Ma phrase fétiche à ce moment là : etre prêt à tout, c’est être prêt à l’échec
    Car oui l’échec fait partie du combat

    Je vous souhaite du courage, de la force et surtout beaucoup de soutien dans votre couple, votre famille, votre boulot, vos amis car oui tout est chamboulé pendant nos essais

    Camille

  33. Bonjour Elea

    Je peux te conseiller d’aller visiter le blog d’une de mes amies, Ingliche Titcheur.
    Cette prof d’anglais, comme son nom l’indique, a 35 ans, et 3 enfants aujourd’hui… Mais elle est passée par un long parcours de PMA, pendant 4 ans, et a vécu l’enfer et les montagnes russes que tu décris.

    Au bout de la dernière FIV remboursée par la sécu, elle est enfin tombée encore te… Et a eu, ensuite, DEUX bébés surprise! (Elle ne prenait pas la pilule, évidemment, puisque’ elle était « stérile »…
    Maintenant c’est une maman débordée, avec 3 filles entre 4 ans et 6 mois.

    Tu pourras retrouver ses billets, super bien écrits et drôles, sur le sujet.
    http://inglichetitcheur.canalblog.com

  34. Eléa, je suis admirative de votre façon de prendre les choses avec du recul alors que vous êtes « en plein dedans », et d’oser en parler autour de vous. Chez nous, il y a eu 18 mois d’essai bébé, avec beaucoup de faux espoir (merci les cycles anarchiques de 90 jours), un grand nombre de pipis sur des bâtonnets (glamour toujours), une épidémie de femmes enceintes autour de nous, les début des investigations pour le papa et moi au bout d’un an, et cette peur qui monte, qui monte (comme la petite bête) mois après mois de ne pas parvenir à tomber enceinte naturellement… Alors qu’avant ça, je pensais qu’on tombait enceinte aussi facilement qu’on attrape la grippe ! Bon j’exagère hein, mais disons que j’avais bien appris le discours sur la contraception et la grossesse non désirée. J’ai commencé à en parler autour de moi au bout d’un an environ mais contrairement à vous je n’ai pas trouvé beaucoup de réconfort. On me renvoyait surtout à mon jeune âge et au fait que j’avais le temps. Ah oui, et si je n’arrivais pas à tomber enceinte c’est sans doute que j’y pensais trop (merci la culpabilité!) Et puis, il y a eu enfin le test positif! 9 mois de grossesse dont j’ai bien profités et puis l’arrivée de ma Céleste. Et comme la vie est pleine de surprises, 17 mois plus tard, Céleste découvrait sa petite soeur Tessa ! Voila, je vous souhaite de tout coeur de connaitre très prochainement le bonheur de devenir parents avec votre conjoint.

    Elisa, vos photos sont magnifiques, il faut dire que les modèles sont sublimes ! Mia pousse comme un champignon! Super look mère-filles, et les couronnes de fleur j’adooooore !!!

  35. Chère Elea, tout d’abord bravo pour votre courage, pas évident de parler de ce sujet que pourtant beaucoup de couples connaissent… Une grande maturité malgré votre jeune âge ( oui 30 ans c’est jeune !) et la force de votre couple ressortent de vos propos. Je connais quelques personnes qui ont également eu un parcours très difficile mais ce qu’il faut retenir c’est qu’ils ont pu serrer un jour leurs petits êtres tant désirés dans leurs bras. Pour moi le parcours a été beaucoup plus simple, donc je ne te dirai pas ce que je comprends ce que tu ressens! J’ai quand même connu le stress des tests de fertilité, puis la douleur de perdre un bébé ( même si c’était à un stade précoce), les sentiments « honteux » de jalousie à la vue de copines enceintes, les questions embarrassantes et indiscrètes de l’entourage qui peuvent te faire pleurer des heures. Surtout je me rappelle d’avoir touché ce sentiment de grand désespoir à me persuader que je ne serai jamais mère, qu’à mon âge ( 38 ans à ce moment là) c’était trop tard, que peut être je n’étais pas faite pour ça… Et plus finalement pour nous, tout s’est fait naturellement. A 41 ans je suis maman comblée d’une petite fille de 20 mois et un bébé de 6 mois arrivé plus tôt que prévu et je n’exclus pas une 3 eme grossesse plus tard si la nature me le permet encore! Je vis à Londres où beaucoup de traitements  » naturels « d’aide à la fertilité existent, moi même j’en ai expérimenté quelques uns. Je ne dis pas que ce sont des solutions miracles mais cela peut aider en complètement des assistances médicales qui sont très lourdes ! Je peux t’en parler dans un message privé. Pour conclure je voulais te dire d’essayer d’être bienveillante envers toi même. Il n’y a pas de personnes qui sont faites pour mères et d’autres pas ( j’ai entendu souvent cette remarque, « ah finalement tu était faite pour être mère  » , tu nous as fait de beaux enfants, etc) et cela me donne juste envie de vomir!Certaines ont juste la chance d’etre plus fertiles, tomber enceintes facilement et pour d’autre malheureusement c’est plus difficile. Sans oublier que l’infertilité peut être masculine, on parle toujours de celle féminine… Sois certaine que tu es déjà une personne de valeur qui mérite d’aimer et d’être aimée avec ou sans enfants. Bien sûr je t’envoie aussi plein d’ondes positives à toi et ton compagnon et je vous souhaite beaucoup d’amour et d’accueillir votre enfant ou vos enfants et de créer votre famille tant désirée .

  36. Bonjour Éléa, bonjour Élisa,
    Je ne peux retenir mes larmes à la lecture de votre témoignage. Je suis moi aussi depuis de longs mois dans ce même parcours de PMA. J’ai rencontré mon compagnon, celui avec qui je voudrais avoir des enfants, tard dans ma vie. Rapidement après notre rencontre, nous avons désiré avoir un premier enfant ensemble. Après un an d’essais infructueux, d’examens subis où pour moi tout semblait normal, mon compagnon a lui aussi consulté et fait des examens. Et là, la sentence terrible de stérilité est tombée pour lui, comme un couperet. Son monde s’est écroulé, la douleur a été violente, pour lui, mais pour moi aussi. Il s’est réfugié dans un mutisme duquel je n’ai réussi que quelques fois à le sortir. Moi j’éprouvais le besoin de me libérer par la parole, alors j’ai consulté un psychothérapeute, que je continue à voir toutes les semaines. Après mille examens physiques et génétiques, des spermogrammes montrant à chaque fois une absence de spermatozoïdes, une biopsie testiculaire a finalement été décidée par les médecins qui nous suivent, mon compagnon et moi, à l’hôpital. L’intervention aura lieu dans quelques semaines. Nous n’en connaissons pas l’issue. Il se peut que les médecins ne trouvent « rien », et alors c’est l’espoir d’avoir un enfant un jour qui s’anéantit définitivement. S’ils trouvent « quelque chose », commencera alors pour moi le parcours de la FIV par ICSI, sans aucune garantie de succès non plus. J’ai 41 ans et très peu de temps devant moi. Pour moi aussi, comme pour vous Éléa, voir des femmes enceintes est souvent insupportable, qu’elles me soient inconnues ou amies. Je me raccroche à mon couple, à cet amour qui nous unit, à ce chemin de vie que nous voulons vivre ensemble, coûte que coûte et malgré tout. Et je garde encore espoir…
    Merci

  37. Bonjour Elea,
    Comme je te comprends! J’aurais tellement de choses à dire. Après deux ans de PMA, de petites galères et de gros doutes, d’angoisse absolue même, je suis maman d’une petite Romane de trois ans, née par FIV. Alors bien sûr, si je te dis que le jeu en vaut la chandelle et que tu finiras par avoir un beau bébé, tu te diras « c’est facile pour elle de parler, maintenant qu’elle est maman ». Oui c’est vrai, tout est facile apres. Certains diront qu’on oublie tout, moi je n’ai rien oublié; à chaque fois que je vois le sourire de ma fille, je me rappelle la chance immense que j’ai et les épreuves qu’on a traversées. La vie s’est chargée de me le rappeler d’ailleurs car nous essayons d’avoir un deuxième, déjà trois transferts d’embryons et toujours rien… Dur dur car on était très confiants cette fois ci! Mais c’est moins difficile que pour le premier, on garde espoir et un jour ça arrive…et c’est encore plus miraculeux qu’une naissance « normale ». Alors gardez espoir comme vous le faites, c’est dur pour le couple mais vous avez dix ans devant vous alors il n’y a aucune raison de ne pas y arriver, surtout si vous n’êtes qu’en debut de parcours PMA. Un jour c’est toi qui réconfortera les autres

  38. Comment ne pas se retrouver dans cette lettre, qui, j’ai l’impression parle de ma propre histoire.
    4 ans 1/2 de suivi, de douleur, de jalousie comme tu le dis si franchement Eléa, d’attente, d’espoir, et de déception, pour finalement arriver à notre plus grand bonheur, une fille magnifique! Et une deuxième qui va arriver bientôt après avoir repris ce parcours 2 ans plus tard.
    C’est en effet là qu’on se rend compte qu’avoir un enfant est plus qu’une chance, que c’est parfois même un miracle, que l’on savoir tous les jours.
    Il est important en effet d’en parler, de ne pas en faire un sujet tabou autour de soi.
    A la vie, à ce combat, et à tous ceux qui attendent….

  39. J’admire ta force, et tu as l’air d’être une bonne personne! Je trouve ca super que tu puisses en parler ouvertement et fréquenter des bébés sans amertume. Je suis aussi passée par un parcours PMA, heureusement court: j’ai eu la chance de tomber enceinte dès le premier cycle de stimulation simple par injections. Avec des ovaires micropolykystiques et un spermogramme très mauvais (ca devait être la faute des magazines p*rnos de mauvais qualité, dixit mon mari qui n’a pas perdu son sens de l’humour), ce n’était pourtant pas gagné. J’avoue que pendant tous ces essais infructueux, les mauvais diagnostics, les tests de grossesse négatifs, il y a un moment ou je suis devenue amère et en colère. Je ne supportais plus de fréquenter des femmes enceintes (pas de bol, c’était le baby boom cette année là parmi mon entourage). Heureusement, j’ai vite compris que ca ne me ménerait nul part et j’ai vu une psy. J’ai pu aussi me confier à mon frère qui a été un soutien précieux. J’ai préféré n’en parler qu’à quelques personnes, pour ne pas devoir faire face à des remarques débiles et blessantes. Les blogs de “PMettes” m’ont aussi aidé, on voit qu’on n’est pas seule dans cette galère (parfois j’en doutais, entre ma belle-soeur qui programmait ses grossesses en fonction de ses vacances et les copines qui me confiaient qu’elles étaient tombées enceinte dès l’arrêt de la pilule…) Je t’envoie des bonnes ondes, de la part d’une compagne d’infertilité

  40. 3 ans, 4 IAC, et une FIV ICSI pour que notre fille soit conçue. Le jeu en a valu la chandelle mille fois, mais j’avoue que mon parcours a été semé non seulement de déceptions, de douleurs et de contraintes (coucou les échographies et prises de sang à 6h30 avant de filer au boulot) mais aussi de jalousie, de frustration, d’envie, de sentiment d’injustice (je ne suis pas une sainte ; chaque ventre rond, chaque bébé étaient comme des poignards dans mon cœur meurtri, même si ce n’était absolument pas la faute des autres). Ma fille aura bientôt 6 ans et je n’ai rien oublié de ce parcours au long duquel je me suis sentie totalement perdue et vide. La PMA a changé le cours des choses. Moi qui m’imaginait mère de 2 ou 3 enfants, je m’épanouis pleinement comme maman de ma fille unique qui le restera (les miracles ce n’est pas pour tout le monde) : je suis apaisée, heureuse, et « complète » et je ne veux pour rien au monde quitter cette joie de vivre pour retomber dans les angoisses de la PMA. Le bon côté de la PMA ? Le papa et moi sommes ressortis plus forts encore de cette épreuve !
    (PS : pendant la préparation de ma FIV, j’avais fait de l’auto-hypnose et cela m’avait fait beaucoup de bien.)

  41. Chère Elea,

    Ton message, comme pour beaucoup de lectrices je suppose me renvoie à ma propre histoire. Nous avons eu des difficultés pour avoir notre filles qui a 6 ans aujourd’hui. Elle est arrivée grace à une insémination artificielle (la 3eme fût la bonne). et son frère est arrivé tout seul 2 ans 1/2 après comme quoi…
    Je voulais simplement te dire toute l’admiration que j’ai éprouvé en lisant ton message, car tu arrives à faire preuve d’une grande sagesse et une maturité alors même que vous êtes encore dans cette épreuve. J’ai ressenti tellement de colère, de jalousie et de tristesse pendant tous ces mois et j’aurai bien été incapable d’écrire cela !
    Et te dire aussi de ne jamais douter que tu finiras par être maman un de ces jours.
    Plein de courage à toi et à ton mari.

  42. Chère Elea,

    Je suis touchée par ton témoignage, non pas parce que je l’ai vécu moi-même mais parce que ce que tu racontes ressembles beaucoup à ce qu’a vécu ma maman. Je suis moi-même un « bébé miracle » comme disent mes parents en plaisantant, tous les médecins leur avaient indiqués qu’ils ne pourraient pas concevoir d’enfant. Ils se sont lancés dans une procédure d’adoption et ma maman est tombée enceinte quelques mois plus tard de moi, comme si (d’après leurs propres mots), le fait de savoir qu’ils allaient avoir un enfant quoi qu’il arrive leur avait permis de lâcher prise. Mon petit frère (adopté donc) est arrivé deux ans plus tard.

    Et puis, des années plus tard, ma maman et le nouvel homme avec qui elle partage sa vie ont voulu un enfant. J’étais grande, j’ai vu toutes les difficultés auxquelles ils ont dû faire face, les fausses couches à répétition, toutes les souffrances, les espoirs déçus, la tristesse qu’elle a ressentie et que nous avons ressenti pour elle et avec elle. Après plusieurs essais, notre famille s’est finalement agrandie avec la naissance de ma petite soeur.
    Je comprends votre peine et vous souhaite beaucoup de courage pour traverser toutes ces épreuves. L’espoir existe toujours, et que ce bébé soit issu de vous ou d’une adoption, il vous attend, il sera là, il sera votre « bébé miracle » quoi qu’il arrive, et ce sera merveilleux.

    Maëlle

  43. Et puis il y a ce sentiment d’être différente des autres à l’idée que peut être , nous n’arriverons pas à concrétiser ce projet ; celui de fonder une famille avec celui qu’on aime.
    Après un très long parcours en PMA , je viens tout doucement , petit à petit , de refermer cette porte. C’ est maintenant derrière moi..
    Mais je porte un regard plein de tendresse sur une maman qui allaite ou qui donne le biberon à son bébé ( peu importe !! 😉
    Eléa , je comprends comment quelque chose qui devait être initialement si naturel peut tout d’un coup devenir si compliqué..
    Le parcours PMA est un combat…et d’abord contre soi ; celui de ne pas lâcher , de ne pas se laisser grignoter par le désespoir et surtout,de rester soudée à son amoureux.
    Eléa, je vous souhaite vraiment de concrétiser votre désir et vous envoie , à mon tour, plein d’ondes positives!

  44. Chère Elisa , chère Elea, chères lectrices

    Prenons les choses dans l’ordre,

    D’après les forums, moi Marion, assistante de direction generale, 31 ans et demi , je suis une essayeuse.
    D’après Dr gynécologue je suis en PMA.
    D’après ma copines, je suis sur la bonne voie.
    D’après moi, faire une FIV , je suis mal barrée.

    Il faut dire que Madame Cigogne, c’est pas vraiment ma copine.
    On a des problèmes de communication.On attend tout de même sa venue depuis …on ne sait même plus , et toujours pas de bébé en vue.
    Je voulais même lui offrir un GPS pour qu’elle trouve plus facilement le chemin de la maison mais je ne sais pas où l’envoyer…

    Quand ça fait un moment que tu essaies d’avoir un bébé, t’entends cette fameuse phrase :
    -« arrêtes d’y penser, ça va venir tout seul »
    Sauf que quand tu sais que c’est un problème d’ordre mécanique, c’est pas une histoire d’obsession.
    -« Pars en vacances, tu vas voir ça te feras du bien …et bébé viendra tout seul ».
    Mais sérieux, arrête de te prendre pour madame Irma, tu devrais faire diseuse de bonne aventure!!!
    Et puis sans prétention on a 8ans de voyage, autour de la planète …
    J’en ai marre d’entendre ce genre de trucs, « arrête d’y penser bla bla bla….. »!!!!
    C’est dingue, les nanas qui te disent ça en plus, sont souvent celles qui ont mit 2 mois à tomber enceinte.

    Parce que oui,les gens ils se posent pas les bonnes questions 8ans que t’es avec la même personne, 1an de mariage et ta pas d’enfants ….cest peut être qu’il y a un problème ???

    Bref le cadre est posé, … mais moi ma thérapie c’est d’avoir le besoin de regarder les choses qui me font rêver pour me projeter, pour m’évader ! Merci Elisa en autre pour ce blog, bouffée de bonnes humeur, ces images pleines de sourires….
    Alors, du modèle de ma poussette de rêve, au sac à langer (qui sera au moins aussi beau qu’un Lupo), OUI j’ai tout regardé, étudier…. Et puis,je suis tomber sur votre site et les mis dans ma petite liste secrète …

    Alors oui, depuis le retour des vacances, en septembre le centre de PMA cest ma seconde maison !
    Pour pas que mon boulot,me lève ( bah oui tu vas dire que d’ici peu tu va leur claquer un congé maternité) j’y suis à 06h45… Un espèce de vie parallèle, une vie secrète ….Je fais des prise de sang, dès écho, des dosages hormonaux….. Et puis, Ponction d’ovocytes !

    Sauf que apres la ponction…. Mon corps s’est emballé : hyperstimulation ovarienne !! Embolie pelvienne et début de pulmonaire …. Hospitalisée !! Heureusement tout est rentré dans l’ordre mais mine de rien jai falli,passer de l’autre côté !

    Oui jai fait un transfert d’embryon congelé mais ca n’a pas tenu… Et puis comme moi je crois au destin , je dois faire un transfert d’un autre embryon ( le dernier avant de tout recommencer à zéro et refaire une FIV) ce jeudi et la me voilà à raconter ma vie sur un commentaire de blog. Alors c’est peut-être un signe….. Positif !

    Toi Elea, ne lâches pas , jamais !!!
    Oui, moi aussi jai été abattue ,
    oui je pleure dans ma voiture ,
    oui parfois je suis en colère mais surtout ne lâches pas , parce que moi je ne lâcherais pas et je t’assure que toi et moi on est des guerrières, des lionnes !
    Oui la PMA , ca peut dévaster mais moi j’ai compris,le sens du mot courage parce que combien sont capable de faire ce que nous « galeriennes » endurons,
    Oui le couple,prend un claque mais ca fait tellement grandir l’amour , ca renforce , ca soude !
    Chaque combat mérite d’être mené, on sait où est notre essentiel , on connait notre priorité. Et surtout il ne faut etre entourée que d’amour et tenter de vivre « step by step » et penser à soi !
    alors à chaque prise de sang, à chaque écho , on a la.peche , on sourit , on va pas à la,PMA se faire des potes. (Mais faut bien avouer que les équipes sont tellement sympa qu’il y en a 2-3 je ferais bien un apéro avec eux )
    On est fières, dignes et droites, et moi mon truc en plus j’arrive tjs makeup, rouge à lèvres et brushing fait.
    Je suis,persuadée que à notre tour on l’aura notre bonheur.

    Au final la vie ce n’est qu’un conte de FIV…..

    Je tenvois du courage, des pensées positives, et puis si,l’envie t’en dit je suis la…. (Et meme pour celle qui liront ce commentaire )

    Bien affectueusement ,

    Marion

  45. 6ans et 10 traitements de fécondation in vitro. Une seule grossesse qui n’a pas donnée de vie. Un divorce et une rencontre qui a fait de moi, enfin, une mère, comme un miracle. Ma Valentina a aujourd hui 4 ans et avec elle j ai compris que certaines grossesses peuvent durer des années et qu’ il faut toujours y croire. Qu’il existe plusieurs façons de concevoir la vie et que tous les transfer de mes chers embryons sont aujourd’hui dans moi. Mes trentes bouts de vie sont restés avec moi, dans moi, pour toujours, edgar, olivia, sam et toutes les cellules qui n’ont pas trouvé le chemin pour continuer et sont restées à circuler dans mes veines.

  46. Merci à toutes pour vos commentaires si bienveillants et réconfortants. Ils me donnent beaucoup de force et d’espoir en l’avenir. D’ici quelques jours, je vais prendre le temps de vous répondre individuellement. Encore merci à Elisa d’avoir mis en lumière mes mots.

  47. Chère Eléa,
    Comme je comprends ta souffrance, il m’a fallut 3 ans avant de pouvoir être maman (je m’estime heureuse malgré tout car 3 ans en parcours pma ce n’est pas tres long).
    L’annonce d’une grossesse ou la vue d’une femme enceinte me blessait terriblement, je n’etais pas aussi forte que toi. J’ai même cessé de voir mes amies durant leurs grossesses, c’est dire comme j’avais mal. Apres chaque echec d’insémination, nous partions en voyage pour se changer les idées (ça nous faisait un bien fou).
    De retour de vacances nous avons tenté notre 1ere fiv et par chance celle ci nous a fait l’immense cadeau de devenir parents. Le plus dur dans ce parcours, c de ne pas avoir la certitude que ça marchera un jour. Nous mesurons notre chance et je te souhaite d’avoir le meme happy end. Reste positive. Une chose est sure cette epreuve nous a d’avantage soudé mon mari et moi j’espere que c pareil de ton côté.
    Je t’embrasse.

  48. Un parcours qui me fait écho et me fait monter les larmes forcément… 2 ans d’essais, un mot terrible, une étiquette « stérilité » qui fait mal, 15 bébés (et oui je les ai comptés) nés autour pendant ces années, des larmes, mais aussi des fous rires, de l’espoir.
    J’ai fait confiance à la médecine, clomid et compagnie puis j’ai tout arrêté pendant un an, je me suis consacré à la course, j’ai relevé un immense challenge en me disant que si j’arrivais a faire une course de 70 km je réussirai à avoir ce bébé. J’ai réussi à finir cette course, tout le long j’ai pensé à ce bébé, un mois après j’avais mon rdv PMA et les inséminations, en juin, (le jour de nos 5 ans d’amour) j’apprenais ma grossesse. Je remercie infiniement la médecine pour mon premier bébé, la grossesse a eu en effet une saveur particulière, j’étais contente de vomir, heureuse de grossir, le bonheur !!!
    On m’a conseillé de ne pas y penser, ou le moins possible et que ça viendrait… ce conseil là, je l’ai toujours trouvé impossible, comment ne pas penser à ce bébé qui n’arrive pas quand on a des échographies, des piqures, des cachets si souvent!!
    J’y ai pensé chaque jour, j’ai imaginé mon ptit bébé, sa chambre, je lui cherchais des prénoms, je me disais que je l’aurai un jour, que ça ne pouvais pas être autrement et ça me donnait le sourire. J’ai aujourd’hui deux filles excptionnelles, je me rend chaque jour la chance que j’ai de les avoir, je sais que pendant ces années difficiles, lire des témoignages me faisait beaucoup de bien, alors j’espère que tout cela t’aideront à tenir bon, ne baisse pas les bras, un beau jour tu auras ce magnifique petit bout dans tes bras 🙂 Merci Elisa d’avoir abordé ce sujet qui malheureusement touche de nombreux parents…

  49. Un petit mot pour Éléa!
    Moi aussi j’ai connu l’infertilité et j’ai eu la chance d’avoir un enfant.
    Aujourd’hui, quand je regarde derrière, ça peut sembler bizarre mais je suis reconnaissante de ce parcours. Sans cette épreuve, je ne serai pas la maman que je suis aujourd’hui, ni la femme que je suis aujourd’hui. Cette épreuve m’a permis d’aller me rencontrer, me connaître, m’aimer. C’est comme si j’ai ouvert vraiment les yeux. Ca a été très douloureux et si c’était à refaire, je referai exactement pareil.
    Tendres pensées et beaucoup d’amour

  50. Bonsoir Elea & Elisa
    Cette lettre j’aurais pu l’écrire et j’ai d’ailleurs tenté plusieurs fois mais je n’ai jamais appuyé sur le bouton.
    J’ai vraiment l’impression que c’est notre histoire qui est écrite, mon expérience, mon ressenti. J’ai 33 ans et suis avec mon mari depuis 15 ans. Des années de bonheur, un merveilleux mariage il y a 4 ans…..et puis un tunnel sans fin depuis 2ans. Nous avons exactement le même parcours Elea. Avec les mêmes peines, les mêmes déceptions. Et comme vous j’ai la « chance » de découvrir au travers de ces 2 ans que j’ai un mari en or, un pilier sur lequel je peux m’appuyer chaque mois quand je m’écroule qui pleure avec moi à chaque déception qui est plus forte que la précédente. J’avais peur de ces épreuves avec lui, qu’il ne suive pas et que cela nous éloigne…..mais quand je me retourne sur les 2 dernières années si je peux en ressortir un côté positif c’est bien la force de notre amour qui n’en est que renforcé.
    Nous en sommes à la 2nde IAC ratée et chaque fois l’air désespéré de ma gynéco qui me dit « vous avez les conditions idéales’……infertilité inexpliquée et pour moi c’est ça le plus dur de ne pas comprendre pourquoi cela ne fonctionne pas. Ce bébé nous le souhaitons tant!!!!!
    Alors Elea si cela vous dit vous pouvez me faire signe pour un soutien. En dehors de la médecine j’ai essayé plusieurs autres techniques qui m’aident dans ce parcours à mieux vivre la situation et essayer de « débloquer ma tête ». Je suis sûre que nous finirons par avoir cet enfant tant désiré et comme vous en attendant je pouponne les enfants de mes amies qui elles sont tombées enceinte en quelques semaines. Mon nom est associé à un compte IG si vous voulez! courage je sure que cela finira par fonctionner.

  51. Hello Elea, encore un petit témoignage positif ! J’ai également vécu les difficultés de la pma et la dure attente (5 ans, des opérations -endometriose- , et 9 tentatives pma (et de dures FC) avant d’avoir mon premier enfant). Aujourd’hui j’ai 3 enfants (car des jumeaux sont arrivés ensuite après un retour en pma). Bref je mesure ma chance tous les jours !
    Je voudrais t’envoyer toutes mes ondes positives et j’espère fort que ça va vite marcher pour toi et pour toutes celles et ceux dans ta situation. Si j’avais des conseils à donner suite à mon expérience et à celles des copines c’est communiquer (j’ai tenu un blog ces années là qui m’a fait du bien) en parler avec des personnes de confiance, savoir changer de médecin en cas de mauvaise prise en charge, demander de nouveaux avis, aller plutôt en centre pma que chez un gynécologue privé et enfin trouver de bons thérapeutes en parallèle (osteo, acupuncteur…) pour mieux vivre les traitements et augmenter les chances de réussite. Bon courage et mille pensées ! (Elisa tu peux transmettre mon mail si besoin, merci à toi d’aborder l’infertilité avec finesse)

  52. Quelle lettre pleine de tendresse et d’espoir.
    Je te souhaite Elea et à ton compagnon que votre projet aboutisse!
    Courage!

    D.

  53. Chère Eléa,

    Je n’ai pas de témoignage à te donner car j’ai la chance de ne pas connaître cette épreuve mais, un peu comme tout le monde je pense, je connais des couples dans mon entourage qui vivent cela, et je vois combien leur souffrance est grande. Alors je ne peux que te dire mes pensées pour toi et pour ton conjoint.

    Je voulais aussi partager cette petite BD, dans laquelle tu te retrouveras peut-être un peu : https://claires2c.wordpress.com/2015/09/07/confessions-ou-lhistoire-banale-mais-originale-dun-parcours-du-combattant/

    Et puis aussi une piste pour une autre méthode de PMA, encore peu connue en France (je pense que cela rejoint peut-être les traitements « naturels » proposés en Angleterre et dont parle Fabienne Adam un peu plus haut ) mais qui s’est révélée efficace pour plusieurs couples que je connais, la NaProTechnology. Kezako ? =>
    http://www.naprotechnology.com (c’est en anglais, mais il y a aussi une présentation en français ici : http://www.fertilitycare.fr/naprotechnologie.html)

  54. Chère Elea,

    Je connais bien ton parcours! J’étais mariée depuis 7 ans lorsque nous avons voulu commencer à avoir des enfants et puis un an, puis deux ans puis 3 ans ont passé sans rien… j’ai fini par consulter et j’ai eu aussi les mêmes traitements que toi sans aucun succès après un an. J’ai donc tout arrêté et puis je trouvais la gynéco qui me suivait vraiment pas agréable psychologiquement.

    J’ai contacté un autre médecin dans un autre centre de PMA qui lui était vraiment bien et m’a comprit! J’ai été suivi par ce dernier avec nombreux tests, essais. On a fait 3 inséminations sans succès, soit un an après et puis le médecin qui me dit bon il faut passer à la FIV maintenant (c’était pour moi vraiment difficile car lorsque j’étais petite je me disais vraiment ces pauvres femmes qui doivent recourir à ça, ça doit être horrible!).

    Donc on programme la FIV 2 mois après la dernière insemination, puis suite à ça je pars en vacance 3 semaines en Grèce avec mon chéri et je reviens complètement changé! et oui incroyable, un miracle est passé! j’étais enceinte!!!

    Soit 5 ans après avoir commancé à essayer d’être enceinte j’étais enceinte!! c’est incroyable mais le professeur qui me suivait me disait « vous savez malheureusement dans le domaine de l’infertilité il y a très peu de recherche en sciences et donc beaucoup de cas dont on ne sait pas pourquoi elles ne sont pas enceintes et puis un jour après des années il y a un miracle!! »
    Tout ça pour te dire qu’il faut garder espoir même si vraiment je comprends que ce soit très dûr!!!

    Bon courage!

  55. Chère Eléa,

    Ton temoignage me touche beaucoup sûrement parce que nous avons un peu la même histoire. Nous avons connu la PMA pour notre petit grand garçon de presque 6 ans.
    Je me souviens encore de ce jour ou nous avons eu les resultats du spermogramme de mon mari. Je savais que nous aurions un peu de difficultés à concevoir un enfant car dysfonctionnement d’ovulation mais je ne m’était pas préparé à ce que mon mari soit « touché » lui aussi. Je suis tombé de haut, nous avons pleuré, pleuré et encore pleuré. Heureusement nous étions bien entourés.
    Dans notre lutte, nous avons eu de la chance… Fiv Icsi et la première ponction d’ovocytes nous a donné 13 beaux embryons dont 7 ont etété congelés à J+5.
    Le premier transfert de 2 embryons à J+3 n’a pas tenu. S’en est suivi une nouvelle déception…encore de l’attente avant de pouvoir faire un nouveau transfert.
    Et puis, septembre 2009 arrive et nous pouvons reprendre les essais. Malheureusement, mon mari perd son frère dans un accident de la route. La date du transfert était programmée. Malgré les épreuves, nous avons décidé de la maintenir et nous n’avons jamais regretté. Le 23 juin 2010, notre petit guerrier entrait dans nos vies. Une bouffée d’oxygène, des pleurs de joie.
    Et puis 2 ans après l’envie du petit deuxième se fait ressentir. Alors on fait à nouveau appel a la pma. Les embryons congelés ne survivent pas à la décongélation sauf 1. Le transfert ne tient pas. Le 2 octobre 2012,nous essuyons une nouvelle déception…il faut tout recommencer depuis le début…piqûres, pds…tout cela demande de la disponibilité…il faudra attendre le début de l’année 2013 pour pouvoir commencer. Et puis je me sens très fatiguée, des douleurs de règles qui finalement n’arrive jamais. Une petite princesse s’est niché dans mon bidou. La première fois de ma vie que je fais un vrai test de grossesse positif. Jamais je n’aurait pensé pouvoir tomber enceinte naturellement et le 18 octobre 2013 nous voilà à nouveau parent..
    Nous pensons fortement au 3eme…Advienne que pourra
    Toujours est-il qu’il faut garder espoir…je vous envoie pleins d’ondes positives et vous souhaite pleine réussite dans ce long parcours!
    Courage
    Marina

  56. Merci Elisa d’avoir publié cette jolie lettre ! Ton blog et tes photos sont tellement rafraichissantes !

    Elea, merci pour tes mots qui font echo aux miens…nous attendons depuis 4 ans de pouvoir devenir parents…nous sommes dejà passé par les stimulations et 5 inseminations infructueuses
    Après une année de « pause médicale » nous entamons de nouveaux examens dans un centre PMA.
    Que cela fait du bien de lire tous ces commentaires et de se sentir moins seule !! J’ai eu moi aussi ma période où la simple vue d’une femme enceinte me donnait les larmes aux yeux et puis cette anée j’entame ces examens beaucoup plus sereinement( j’ai profité de ma pause pour penser à moi et surtout me delester de qq kilos accumulés grace aux traitements !!) Enfin pour moi le plus difficile à gérer, c’est le manque de tact de certaines personnes : effectivement si on constate qu’il n’y a toujours pas de bb au bout de quelques années, c’est bien qu’il y a un souci, pas la peine de me demander toutes les semaines  » quand est-ce que tu nous fais un bb? » limite en hurlant dans le couloir devant toute l’équipe du boulot !!! Sans oublier l’inevitable  » il ne faut pas y penser » difficile quand ton traitement doit toujours rester au frais dans le frigo pour les piqures à heures fixes et qu’il est quasiment impossible de prévoir un we en avance car tu ne connais pas la durée de ton cycle du mois prochain !!
    Il est bien dommage que l’infertilité soit aussi tabou alors que tellement de couples de trentenaires connaissent cette situation…Personnellement je n’ai pas de problème à en parler (mon mari est beaucoup plus pudique sur ce point) mais seules les personnes vraiment proches sont au courant.
    On sent toutes « coupables » de ne pas réussir à concevoir alors que si les gens connaissaient en détail toutes les étapes par lesquelles nous passons, je pense que la plupart admireraient notre courage !
    Merci aussi aux femmes qui n’ont pas connu ces problèmes d’infertilité d’être assez ouvertes d’esprit pour comprendre et compatir comme il le faut (heureusement qu’il y en a!!)

    Je vous souhaite à toutes une très belle soirée

  57. Bonjour
    Jai un parcours un peu différent car je n’ai pas attendu longtemps et cela a été pour numéro. Néanmoins j’ai connu l’hôpital américain de Neuilly, les examens en tout genre, le verdict de stérilité (quand bien même nous avions eu une petite fille rapidement sans aucune aide auparavant), les prises de sang, les échos, le diphaston … Jusqu’à rencontrer un ostéopathe exceptionnel qui nous a aidé. Et adelaide est arrivée. Et j’ai envoye d’autres lectrices de mon blog ayant des parcours de pma plus ou moins long et plus ou moins compliqué. Je dirai que 90% sont tombées enceintes, naturellement ! Je vous invite à lire ce billet et celui qui y est en premier lien : https://www.lestrouvaillesdejosephine.fr/blog/2015/04/insolite-losteo-magique-2.html cela donne une idée de ce qu’il a fait pour nous. Vraiment n’hésitez pas à me contacter !

  58. Merci Elea d’avoir pris le temps de témoigner. J’aurai pu écrire ton texte mot pour mot. Je n’ai malheureusement pas de recette miracle à partager mais je t’envoie tout mon soutient…

    Bises

    L.

  59. Quel magnifique lettre
    Ayant été moi même durant une longue période infertile je suis passée par bien des tristesses et des déception que ce soit de la part des médecins ou de mon entourage jusqu’à ce que mon première enfant vienne au monde et ce grâce a ce livre qu’une amie m’a conseiller.
    Je me permet de mettre le lien du livre ( http://bit.ly/commenttomberenceinte ) car toutes les femmes qui souffrent d’infertilité n’ont pas forcément la chance d’avoir une telle amie dans leur entourage.:)

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