Chère Elisa.

In Humeurs
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F92A8805Chère Elisa

Elle sauterait par la fenêtre si elle était sûre que cela ne serait pas douloureux. De cette hauteur, elle est quasiment sûre de mourir. Mais elle sait que durant les quelques secondes de sa chute, elle regrettera son geste, elle regrettera par avance la souffrance de ses proches.

Elle se sent coupable, honteuse d’être si malheureuse alors qu’il n y a rien pour la tourmenter au-delà du vide sur lequel elle bute chaque jour. Elle se sent ingrate face à ses proches.

Elle aimerait parfois frapper son crâne contre un mur jusqu’à qu’elle ne sente plus rien. Elle aimerait anesthésier ses pensées, ne plus se réveiller le matin. Elle aimerait être perpétuellement ivre.

Elle n’en parle pas. Elle ne pourrait pas en parler avec le sérieux nécessaire. Elle est persuadée qu’ils ne comprendraient pas parce qu’elle même ne comprend pas cette désolation qui l’habite.

Elle aimerait être talentueuse, savoir écrire d’une belle manière. Elle aurait aimé pouvoir émouvoir les gens en jouant d’un instrument. Elle aurait aimé pouvoir sublimer cette mélancolie qui l’habite.

Elle pense parfois à s’éclipser de sa vie, elle repense à ses histoires de japonais qui face au stress de leur vie orchestrent leurs propres disparitions pour se recréer une vie ailleurs. Mais elle songe que cela est un peu lâche quand même.

Elle n’a pas même vingt-cinq ans. Dans deux mois elle sera diplômé de master. Mais elle ne sait pas si elle atteindra cela, elle ne travaille plus parce que son cerveau cogne sans cesse sur l’absurdité de la vie et l’empêche de se concentrer. Les gens louent son intelligence quand elle se déteste profondément. Elle n’a aucun but, aucune envie, elle n’éprouve plus de désir. La vie se rétracte en elle.

Elle se sent en imposture toujours, à la fac, au sport, dans son groupe d’amis, avec les inconnus. Pas assez drôle, pas assez cultivée, pas assez vivante. Elle se sent en inadéquation avec la société. Elle se sent loin des autres. Elle trouve l’isolement abrutissant mais la vie en société incompréhensible. Et pourtant elle a des amis formidables, une famille présente. Elle les aime de manière absolue. 

Dans le fond si elle ne saute pas c’est parce qu’elle espère à nouveau entrevoir la beauté. Parce que parfois elle rêve à nouveau de ce qui l’habitait plus jeune : une maison avec un grand jardin, il y aurait un potager mais aussi des fleurs: du lila, des magnolias, des rosiers, des tulipes et bien d’autres encore. Des arbres fruitiers aussi, en été elle irait grimper à l’échelle et manger des cerises à même l’arbre. Elle aurait un cheval, un chien, des chats et probablement toute une basse-cour. Dans sa maison au grenier, elle se fabriquerait une toute petite chambre avec des étagères remplies de livre et une lucarne d’où elle pourrait contempler son domaine.

Ce qui est triste c’est qu’à cet instant, elle ne pense qu’au métal froid qui pourrait se poser sur sa tempe.

Chère Elisa, elle est désolée que tu sois le destinataire de ce triste message. Elle te souhaite de continuer à transmettre le bonheur autour de toi, c’est une tâche difficile mais nécessaire.

Elle aurait aimé s’appeler Soledad parce qu’elle a toujours apprécié de se promener seule au crépuscule dans les champs.

Sol

Chère Sol,

Tout d’abord je t’envoie par mail, les coordonnées d’un personne professionnelle et compétente: ce que je ne suis pas à qui tu pourras parler. C’est important.

Sol, la vie peut être tellement dure, tellement triste que parfois on a envie de baisser les bras.

Je comprends, je suis passée par là.

Mais pour en être revenue, n’oublie pas que c’est en elle que l’on puise aussi, les plus grands bonheurs, le sel de tout: l’amour, les enfants, les rires.

J’aimerais te dire que tout va aller mieux, que tout va s’arranger et en même temps je ne suis rien pour t’abreuver de mes certitudes.

Toutefois, j’en ai une, liée à un âge, un peu plus avancé que le tien: les choses changent, évoluent, se transforment et le bonheur finit par vous tomber sur le coin de la figure quand on s’y attend le moins.

Je t’envoie mon numéro, n’hésite pas, une fois que tu auras contacté la personne que je te recommande.

je t’embrasse

Elisa

73 Comments

  1. Chère Sol,
    Tu as le droit de prendre une pause, de tout arrêter et de tout recommencer. On est parfois enfermé dans sa vie parfaite et on rêverait d’une vie plus simple. Tu as sans doute besoin de changer d’air et de tester de nouvelles choses. Il faut pas garder ton désarroi pour toi, parles en autour de toi il ne faut pas rester seule. Je t’envoie tout mon soutien et tout plein de bisous. Et tu as raison cultiver et avoir un contact avec la nature est indispensable à l’épanouissement.

  2. Elle est malade et elle a besoin de soins urgents et compétents.
    Comme Élisa te le dit ce genre de gouffre arrive à beaucoup d’entre nous et le plus souvent la vie réserve de belles choses après.
    Il faut juste supporter cette incroyable douleur d’être soi et en revenir.
    Ce ne sont que des mots mais je n’ai rien d’autre. Tu es jeune intelligente et entourée. Laisse toi une chance de renaître et surtout fais toi aider. On y arrive pas seule…et la vie après à encore plus de saveurs de couleurs parce qu’on a connu le vide intérieur et le désespoir. Je t’embrasse très fort. Prends soin de toi.

    • C’est exactement ça : Il faut juste supporter cette incroyable douleur d’être soi et en revenir…
      Parce qu’un jour on revient même si l’on ne s’en sent pas capable. Et on revient dans une vie encore plus belle !
      Après, seulement, on en parle avec qlq proches, qui ne comprendrons toujours pas. Mais le mal sera derrière toi.

  3. Chère Sol, Elisa t’a déjà indiqué les coordonnées d’un professionnel qui pourra t’aider certainement. Si jamais tu as besoin d’un autre psychothérapeute, mes parents le sont, alors n’hésite pas à te manifester. Ne reste pas seule, trouve quelqu’un qui pourra t’aider à revenir vers la vie. En espérant que tu trouveras le chemin du bonheur, doucement et à ton rythme.

  4. Sol je lis Chère Elisa depuis quelques temps maintenant et pour la premiere fois je commente. Ta lettre est tellement touchante. Ne baisse pas les bras, laisse toi la chance de vivre, de voir ce que la nature nous offre de merveilleux, tant dans les yeux que dans le cœur. J’ai ton âge, un cœur un peu blessé deja mais je tiens dans chacune de mes mains celles de mes deux petits garçons plein de vie et souriants le jour comme la nuit et crois moi, plus rien ne paraît insurmontable depuis eux. Puise ta force dans ce qui te fait rêver, et ne baisse jamais les bras. Jamais. Le temps qui passe est derrière toi et tu ne le rattrapera jamais. Celui qui est devant toi t’appartient et c’est à toi de le rendre précieux. Courage, et de gros bisous de reconforts.

  5. Douce Sol,
    Ton message m’a submergé d’émotions. Je n’ai que 21 ans mais je sais ce que c’est que de se sentir vidée et de ne plus avoir aucun but dans la vie. Je sais aussi ce que c’est, cette rage au fond du ventre qui ne se tait jamais. Je sais enfin ce que c’est, ce sentiment de tristesse perpétuelle, ce poids sur la poitrine qui te fait sentir que ta vie ne sera jamais assez bien, que le goût du bonheur et de l’épanouissement ne reviendra plus. Pour finir, je connais cette envie d’en finir, rapidement et facilement. Mais tu sais quoi ? Un jour Soledad deviendra « Sol », ton coeur et ton esprit vont s’ouvrir et n’être plus que lumière, chaleur et bonheur. Un véritable soleil qui va se réveiller.
    On s’en sort toujours. Même si c’est difficile à reconnaître. Ne baisse pas les bras et ouvre toi. Regarde par la fenêtre la beauté du monde et celle de ceux qui t’entourent. N’hésite pas à te confier, tu serais surprise de l’aide que cela t’apportera.
    N’oublie jamais, tu as un millier d’opportunités devant toi. Et sache que la majeure partie d’entre elles te menera à des expériences fabuleuses. Et si ce n’est pas le cas, je te souhaite du courage et de la détermination pour tout recommencer. « L’heure la plus sombre vient toujours avant le lever du soleil. »
    Je te souhaite du courage et de l’amour à n’en plus finir. Je te souhaite la vie Sol, avec ses hauts et ses bas.
    Je t’embrasse tendrement

  6. Le mal être est l’une des choses les plus difficiles de la vie. L’incompréhension totale des gens qui nous aiment.
    Je l’ai connue de plusieurs façon, mais la plus marquante c’était de voir ma propre mère souffrir de ce mal être, de cette foutue maladie qui pour certain ne l’est même pas. Elle avait tout pour être heureuse mais ne l’était pas.
    Si je t’écris ici avec le recul d’une adulte qui a vu cette souffrance à travers l’insouciance de l’enfance c’est parce que ma mère va mieux. Elle s’est faite aider et ne le regrette absolument pas. Parfois la vie est dure, compliquée et bien pire. Mais souvent elle nous apporte un océan de bonheur d’un seul coup sans qu’on s’y attende.
    Bats toi! Je te supplies de te battre, de tout faire pour aller mieux et je t’assure que tu auras cet océan de bonheur qui cette fois ci te comblera de joie.
    J’ai souvent eu ses même pensées sombres parce que la vie ne m’a toujours fait de beaux cadeaux. Mais j’ai également connu de l’amour et du bonheur à profusion qui m’ont rendue heureuse. Chaque personne y a le droit.

    J’aimerai aussi dire un mot à Elisa, merci! Merci de faire ce que tu fais actuellement, venir en aide à quelqu’un, l’aider du mieux que tu peux. Peu de gens prennent le temps de le faire!

    Je suis chamboulée par ce texte. J’espère du plus profond de moi que tout ira bien

  7. Chère Sol, ta vie a l’air de peser très lourd en ce moment, même si tu vas bientôt finir un Master, chose remarquable vu ton état d’esprit. Mais, Sol, il semble que tu sois arrivée à un point où rien de ce qui t’entoure et t’anime en ce moment, tes amis, ta famille, tes études, ton sport, ne t’épanouisse vraiment… il faut que tu prennes l’air un bon coup, pars ou reste, mais essaie de penser à quelque chose, quelque part où tu te sentirais bien, où tu réfléchirais à ce qui pourrait te rendre heureuse ou même juste te laisser guider par la vie sans savoir où tu vas vraiment. Bouscule un peu tout ça, n’aie pas peur. Ton message me bouleverse j’ai l’impression que tu es une amie que je me dois de consoler. Avec toute ma tendresse, je t’embrasse.
    Jeanne
    PS : Prends mon adresse si tu veux m’écrire : Jeanne.kdo@gmail.com

  8. Chère Sol,
    ton message ne peut rester sans réponse. Tu es mal, tu as mal et tu ne sais pas pourquoi. Ce n’est pas de la mélancolie, mot bien trop doux pour ce que tu sembles vivre, mais de la dépression. Tu envisages le suicide et, pour le moment, en restes là. C’est maintenant que tu dois agir!! Ne laisse pas le « trop tard » s’installer! Il existe des structures médicales, des médecins qui peuvent t’aider, dont le travail est de t’aider à te comprendre.
    A quoi sert d’être là pour les autres si tu n’es pas là pour toi même? Avant tout, c’est TOI qui est importante.
    Tu sembles consciente de tout ce que tu ressens et, surtout, de l’amour que ta famille et tes amis te portent. Sers toi de cela pour te sortir de là. Tu n’es pas une imposture, tu as ta place dans ce monde. Il faut juste que tu la trouves et, pour cela, tu as besoin d’aide.
    Mes forces et mes pensées t’accompagnent.

  9. Chère Sol,
    Je ne suis pas très douée avec les mots contrairement à ce magnifique texte qui m’a fait frissonner. Je vous souhaite de trouver le meilleur chemin pour vous sentir libre, heureuse et vivante. Je vous envoie toute l’énergie qui pourrait vous aider. Je vous embrasse ainsi qu’Élisa qui nous permet de découvrir des femmes magnifiques.
    Marie

  10. Chère Sol, tu penses n’avoir aucun talent et pourtant tu écris d’une très belle façon, tu as le pouvoir te toucher les gens que tu ne connais pas alors je n’ose imaginer ceux qui t’aiment et pour qui tu comptes… tu es aussi très courageuse de mettre des mots sur tes ressentis et ton mal être, ce n’est pas donnée tout le monde tu sais…
    Ce que tu ressens est une maladie qui je pense s’appelle la dépression. Ne soit pas honteuse de cela, beaucoup de gens en souffrent. Il faut te faire aider et tu verras, des solutions existent et le soleil reviendra te réchauffer le cœur très vite. J’en suis certaine. Force et courage. Tendrement. F

  11. Sol,

    Je ne suis qu’une jeune fille, comme toi, avec des hauts et des bas.. mais tes mots me touchent vraiment. Ton message me sert le coeur. Et toi qui dis que tu aimerais savoir écrire d’une belle manière, sache que ton récit est beau, mais tellement triste à la fois.

    Elisa a raison, il faut que tu parles de tout ça avec quelqu’un qui saura t’aider de la bonne manière.
    Mais avec un master bientôt en poche il ne faut pas que tu baisses les bras. Ton rêve de maison avec son grand jardin fleurit est quelque chose que tu pourras certainement atteindre dans peu de temps, jouer d’un instrument de musique est encore possible, il n’y a pas d’âge pour apprendre..

    On peut parfois se sentir bien seul face aux autres. Et c’est dans ces moments qu’il est important de se retrouver soi. On peut y être amené par l’aide d’un inconnu mais parfois il faut aussi savoir lâcher prise et ne pas hésiter à aller vers ceux qu’on aime et qui nous aime autant.

    Sol, mes mots sont sortis tel quel, et je sais ce n’est pas grand chose.. ce n’est pas dans mes habitudes d’écrire comme ça, sans qu’on ne m’ai rien demandé. Mais j’espère de tout coeur que tu trouveras la force d’avancer à nouveau, et de reprendre ton chemin vers les beautés du future, vers tes rêves.

    Sandra

  12. Chère Sol,
    Les mots ne soulagent pas toujours mais ils libèrent tout de même les pensées négatives et les idées noires. Qu’on a tous/toutes (ou presque) eues un jour. On pense que personne ne peut comprendre mais la vérité c’est qu’on n’est jamais le premier/la première à qui ça arrive, ni le dernier/la dernière à qui ça arrivera. Alors oui, il faut en parler à ton entourage, aux gens que tu aimes et qui t’aiment car ils sont capables de comprendre et dans le pire des cas d’écouter. Et l’aide d’une personne professionnellement compétente dans le domaine est également la première chose à rechercher. Je te souhaite de trouver la paix en toi avec les tiens, sur cette Terre et dans cette vie. Saches que tu n’es pas seule ❤

  13. Vous avez un premier pas en contactant Elisa alors faites en un autre en allant voir un professionnel
    Ce mal etre tout le monde le connaît à une échelle plus ou mons grande alors n’hésitez pas en parler
    La vie est belle et elle vous attend cette beauté derrière

  14. Chère Sol,

    J’ai ton âge et les mêmes questions depuis des années. Je partage peu mes mots, à quoi bon comme tu dis puisque moi même je ne comprends pas.

    Il m’arrive de pleurer bruyamment tant la douleur me tord les intestins, il m’arrive de marcher dans ma ville, cherchant un endroit tranquille où éclater en morceaux. Il m’arrive de désirer plus que tout la solitude et d’être déchirée en même temps quand les autres me laissent.

    Et puis il m’arrive de rire à en pleurer, d’être parfois certaine de la femme que j’aimerais être. Il m’arrive d’être non pas pleine d’espoir, mais suffisamment apaisée pour me dire qu’aujourd’hui sera une bonne journée.

    La vie est dure et on n’a pas besoin de raisons graves pour aller mal. Parfois vivre c’est déjà très grave et ça suffit pour rêver du métal froid ou d’une chute le long d’un immeuble.

    La seule chose qui me fait tenir depuis presque 25 ans est celle ci : morte tu restes morte, vivante les possibilités sont infinies.

    Quel que soit ton chemin, tes envies, tes désirs, ta vie est légitime, de même que tes peurs, tes larmes et tes colères. Je t’encourage à aller voir un « quelqu’un ». Auprès de ce quelqu’un tu pourrais formuler tout ça, sans jugement, aucun et peut être dérouler tout ce paquet de tristesse pour en faire ce que tu veux.

    Bon courage

  15. Moi aussi,je suis chamboulée de cette lecture..
    Ça me ramène quelques années plus tôt, j’avais 19ans, moi aussi j’avais tout pour être heureuse, des parents présents et aimant, des amis, des études qui promettaient un bel avenir..
    Et j’étais tellement vide.. je partais le matin prendre le train en me disant que je serais mieux dessous que dedans. Et puis.. autour de moi, ils m’ont rattrapée par le touuuuyt petit lien qu’il restait encore.
    Ça a été dur, mais j’ai remonté la pente. J’ai travaillé sur moi, j’ai pris le temps de savoir où il fallait que j’aille.
    J’ai fait d’autres études, dans lesquelles je me suis sentie capable. J’ai croisé de nouveaux yeux, qui m’ont fait me sentir belle. J’ai rencontré des gens qui m’ont fait devenir adulte.
    Et surtout, je me suis découverte.

    La vie est belle, quand on apprend à la voir du bon oeil. Le gris appelle le gris, alors je mets du soleil de côté pour les jours qui s’assombrissent parfois.
    J’aide les autres au quotidien, je donne beaucoup. C’est, je crois, un équilibre que j’ai trouvé sur mon fil de vie.
    Je ne les ai pas encore tous attrapés, mes équilibres, à 29ans je sens qu’il me reste encore plein de choses à faire pour m’épanouir vraiment.
    Mais je sais que c’est là.

    Sois patiente, et surtout, attrape les mains qui se tendent à toi.
    Je t’envoie du courage, parce qu’il en faut.

    Merci Elisa de donner voix à ces petites choses isolées qui resteraient facilement muettes.

  16. Sol, à peine 25 ans c’est ce que tu as, laisse toi une chance même dix. Pense à toi à aller mieux.. Tu as mille fois raison de ne pas sauter et d’espérer un renouveau. J’espère lire un Chère Elisa dans quelques mois signée d’une Sol qui va bien, qui va mieux. Je t’embrasse!

  17. J’ai traversé un moment de grande dépression et j’ai comme toi envisagé d’en finir. J’ai juste envie de te dire qu’il est possible de retrouver la beauté des choses et ta joie de vivre. Si tu n’oses pas parler de ta détresse à tes proches, peut-être pourrais-tu aller voir un ou une psychologue afin de comprendre ce qui t’arrive? Je souhaite de tour coeur que tu te sentes mieux très vite. En parler ici est déjà un premier pas. Bravo pour ce courage d’avoir pu partager ta détresse.

  18. Bonjour,
    Une chose est sûre sûre sûre à 100%, la roue tourne !
    Ça ira mieux c’est vrai ! Pas aujourd’hui, pas demain, après-demain peut-être ?
    Mais c’est sûr ça ira ! En attendant, tenez tenez ne comettez pas l’irréparable. Oui je sais c’est hyper dur. La vie, et les réseaux sociaux notamment, nous renvoient tellement de vies belles et magnifiques… c’est tellement facile de se sentir nulle et moche ! Mais ce n’est pas vrai. Vous êtes le trésor de vos proches, et vous allez bientôt découvrir que vous êtes une pépite.

  19. Chère Sol
    Ce premier pas vers le mieux vous venez de le faire. Peut être n’est ce qu’un petit pas pour beaucoup mais finalement pour vous c’est énorme. Parfois tout est si noir autour de soi, parfois seul des professionnels compétents peuvent aider.
    C’est pas parce qu’on a tout pour être heureuse qu’on l’est. Je suis tous les jours avec des personnes dans des situations similaires à la tienne. Des personnes où l’on se dit « mais pk elle n’est pas bien? Elle a ci ou Ca, vraiment elle a tout pour etre heureuse « !
    Peu importe ce que tu as l’important est ce que tu es et ce que tu ressens.
    Peut être que la priorité aujourd’hui serait de te poser pour prendre soin de toi. Soin de ce que tu veux, soin de ce que tu es ou de ce que tu souhaites devenir. Il y a des périodes où nous naviguons en plein flou, dans une pénombre épaisse, mais parfois il suffit d’un petit pas pour commencer à la disperser. Ce petit pas tu l’as fait aujourd’hui. Je te souhaite que ce petit pas change tout. Je suis persuadée que ca sera le debut de beaucoup d’autres.
    Le changement peut prendre du temps mais à l’aide des bonnes personnes, celles que tu choisiras pour t’aider, celle que la vie te mettra sur ton chemin dans cette période douloureuse, tu pourras surement avancer sur le chemin du mieux etre, avec je n’en doute pas, une belle lumière au bout.
    Prends soin de toi et prends bien ton temps.

  20. Sol, jai fait deux dépressions sévères. Dès que je me sentais trop mal, désespérée, la vie étant trop lourde à porter, je poussais la porte d’un thérapeute. Tu as écrit à Elisa, c’est un signal que tu desires etre aidée.
    Ton médecin traitant t’aidera à trouver un psy ou un psychiatre pour parler à un professionnel neutre.
    Tu dois t octroyer le droit d’être triste, désespérée. dans tous les cas, tu vas rebondir mais dans un premier temps, prendre soin de toi est capital. Tu te le dois.

  21. Chère Elisa,

    Effectivement c’est bouleversant, et tu as très bien fait de publier tout de suite (et de donner les coordonnées d’une personne compétente). Merci d’aider ainsi Sol, et aussi de nous aider à l’aider, à notre petite mesure.

    Chère Sol,

    Bien sûr je n’ai pas beaucoup de mots face à la souffrance que tu exprimes, seulement ma prière et mes pensées.
    Mais une idée m’est venue en lisant ce que tu écris sur l’absurde de l’existenc. Prends-le vraiment comme tel, une intuition, pas un conseil. Si tu te heurtes au manque de sens, peut-être que cela pourrait t’aider de faire une activité dans laquelle tu te sentes « utile », par exemple en te mettant au service des plus pauvres ou des plus fragiles ? Je pense aux maraudes auprès des personnes de la rue, au service au sein d’ ssociations qui œuvrent auprès des personnes handicapées, des enfants défavorisés, des malades, des migrants.
    Cela aide vraiment à se détourner de ses tourments et à trouver du sens à ce que l’on fait. Mais plus profondément, j’ai fait l’expérience que, le plus souvent, les personnes les plus fragiles se moquent bien de tes qualités, de tes diplômes, de ta silhouette, de ton milieu, de l’étendue de ta culture, de ton compte en banque… Elles accueillent ta présence et ne s’intéressent qu’à ce que tu es, et non à ce que tu as ou fais. Ça change beaucoup de choses, ça peut changer le regard que tu as sur toi-même et panser beaucoup de blessures.

    Voilà, je pose cette idée ici, et je te souhaite surtout de trouver ce qui pourra combler ton cœur et te redonner le goût de vivre.

  22. Chère Sol, j’ai les yeux embués de larmes. Tu aimerais savoir écrire d’une belle manière … tu n’imagines pas à quel point tu écris bien, nous sommes tous et toutes touchés en plein cœur. Je te souhaite de prendre du temps pour toi, de découvrir ce qui peut te faire vibrer. Tu n’es pas seule.

  23. Chère Sol,
    Quand cette vie ne nous semble pas facile, elle peut parfois s’avérer encore plus dure ou vide de sens, mais elle nous permet aussi de toucher les étoiles. La vie est loin d’être linéaire, je l’ai appris à mes dépens, plus souvent qu’à mon tour, et rarement de manière tendre. Seulement, elle m’a aussi permis d’avoir ce dont j’ai toujours rêvé : une famille. Tu as le droit toi aussi de réaliser ton rêve. Pour cela, il est primordial de te faire aider, d’avoir une personne à qui parler, surtout si tu ne vois pas seule d’issue. Ta démarche auprès de notre chère Elisa témoigne de ton envie, même inconsciente, de contempler un jour le ciel bleu. Je te souhaite la force de t’accrocher, de poursuivre le chemin, afin de trouver ta maison avec un grenier. Après la pluie, viendra le beau temps, même si de trop nombreux nuages se sont accumulés au-dessus de ta tête, même si ce n’est pas facile, même si tu crois aujourd’hui que ce n’est pas possible. Tu mérites aussi l’éclaircie. Je t’embrasse.

  24. Chère Soledad,

    parce que tes mots/maux me touchent et me parlent ( comme à bcp d’entre nous ici) mais aussi en tant que professionnelle travaillant en psychiatrie, j’ai eu envie de te répondre.
    Certaines parleront mieux que Moi sur le fait que ce passage de vide, de noirceur s’envole toujours un jour pour laisser place au bonheur.
    Mais là où tu en es aujourd’hui il est difficile de s’y projeter et s’accrocher à cette idée qui paraît si inaccessible et lointaine.
    Elle ne l’est pas tant que ça mais il est vrai que trouver sa voie et la sérénité peut prendre du temps.
    Sur ce long chemin, fait souvent de belles surprises tu verras,je voudrais que tu sois sûre de deux choses:
    tu n’es pas seule pour traverser cela, d’expérience je peux te garantir que tes proches qui t’aiment tant et que tu préfères protéger, ce qui est tout à ton honneur,seraient heureux ( si on peut s’exprimer ainsi dans de telles circonstances) de pouvoir t’aider.
    Imagines toi une seconde à leur place: ta soeur, ton amie, ton amour irait mal, ne préférerai-tu pas le savoir pour etre avec lui? Le jugerai- tu?
    Et deuxiement, ne soit pas trop dure avec toi même car tout d’abord, comme tu peux le lire plus haut, tu n’es pas la seule à avoir ses pensées. Il n’y a pas de vie parfaite, juste des émotions bien réelles parfois positives parfois négatives et tu as été très courageuse d’écrire tout cela et d’être à l’origine de tout ce débat .
    Et surtout, toi qui te penses sans intérêt, regarde comme tes mots ont touchés, ont parlé à tant de femmes. Tu as une écriture douce, sincere et juste même si le sujet est dur et c’est un vrai talent.

  25. Sol,
    Tu voulais bien écrire… Tu écris divinement bien ! La vie est bizarre parfois… Je te conseille fortement de consulter afin de sortir de cette torpeur, de ce mal être. Tu dis ne pas avoir de raisons pour être ainsi, il y’a forcément une raison et tu as besoin d’aide pour l’identifier et pouvoir passer à autre chose. Le soleil brille,la vie restera parfois dure, parfois injuste, parfois tu auras du mal à y trouver ta place mais le soleil brille!
    Tes rêves de grosses sont magiques ! Accroche toi y, il n’y a aucune raison de ne pas y parvenir.
    Tu es encore toute jeune, la vie devant toi, crois, espère, veux, aime, vis !
    Il n’y a pas de mal à ne pas y arriver seule, et rien ne t’oblige à dire que tu vas voir une personne pour t’aider, mais s’il te plaît fais le ! Malgres tout, il y a de merveilleux moments à vivre dans une vie !

  26. Chère Soledad, quel joli prénom tu as choisi. Parfois, on peut se sentir terriblement seule, mais sache que tu ne l’es pas…

    La mélancolie se lit dans ton message, l’ESPOIR aussi. Oui, l’espoir.
    Car c’est cette partie de toi qui souhaite vivre qui a eu le courage d’envoyer un message à Elisa. C’est cette partie de toi qui veut vivre et aller mieux qui se bat contre l’autre partie qui voudrait s’enfuir. C’est cette partie de toi qui lutte pour goûter de nouveau au bonheur, au bien-être, à l’harmonie avec toi-même et avec le monde qui t’entoure, c’est cette partie de toi qui identifie et exprime un mal-être pour au fond le résoudre, c’est cette partie de toi qui cherche de l’aide et qui en trouve.
    Comme le recommandent Elisa et les lecteurs dans leurs commentaires, laisse cette partie de toi qui souhaite vivre se faire aider par des professionnels compétents.
    De mon côté, je ne peux t’envoyer que ses quelques mots, qui je l’espère te seront rassurants, ma bienveillance et mon affection.
    Je suis sûre que tu fais du mieux que tu peux actuellement pour combattre tes idées noires. S’il te plait, sois gentille avec toi-même et accepte tes émotions. Ne te sens pas coupable d’être malheureuse, n’aies aucune honte de te sentir tourmentée. Tu es à la fois si jeune et si mature pour avoir conscience à 25 ans que la vie que tu mènes actuellement n’est pas peut-être celle pour laquelle tu es destinée. Et oui, car tu es destinée à vivre ma jolie.

    « The Journey of a thousand miles begins with a single step ». Ton premier pas vers le bonheur a commencé au moment où tu as écrit et envoyé ce courrier à Elisa. Un pas après l’autre, tu vas y arriver. Courage Sol, j’ai confiance en toi, en cette partie de toi qui veut vivre, pour s’épanouir, grandir et rayonner.
    Je ne te connais pas, mais je t’aime de tout mon cœur.

  27. Le 1er Pas, en parler… demander de l’aide…peut importe le moyen… C est il me semble, ce que tu viens de faire…. ensuite il faut trouver le bon interlocuteur. ..et ce n est pas si aisé…. je suis passée par là il y a qqes années. … je n’ai pas franchi le pas car au fond de moi il y avait un désir d’enfant….avoir des enfants…. puis j’ai été aidé… j’ai appris à mieux me connaître, regarder en face mes failles et mes forces… poser tout ça quelque part afin de se décharger.. .. oui la dépression est une maladie qui se nourrie de nos souffrances. … cette impression d’être sur un fil au dessus du vide. … c’est effrayant. … je ne te dirai pas que tout va aller mieux, ni que ça sera facile…. toi seule peut le décider. ..mais tu n’as pas à le faire seule.

  28. Chère Sol,

    Tu n’es pas seule. Partage ta souffrance avec ceux qui t’aiment et t’entourent. Parles-en à un psy. Ne lâche pas prise.

    Ton message me parle beaucoup, car moi aussi durant mon année de Master j’ai fait une dépression. Bien sûr, à l’époque, je ne savais pas que c’était ça. Je me sentais infiniment triste et tellement seule – même lorsque j’étais entourée de mes amis. En fait, je me sentais délaissée et n’osait même pas demander de l’aide. Je me disais que j’avais tellement de chance dans la vie – une bonne santé, de bonnes études, des parents adorables qui me soutenaient financièrement et émotionnellement, des copines super, etc. Que je n’avais pas le droit de me plaindre. Mais la dépression arrive aussi à ceux qui ont beaucoup. Je me souviens que je vivais ma vie en mode « automate », sans la vivre vraiment, comme si je me voyais vivre cette vie de l’extérieur. Je donnais le change à mon entourage, personne n’aurait pu se douter de quoi que ce soit. Et puis pendant la rédaction de mon mémoire de Master, vers la dernière ligne finale, tout a lâché. Je me suis écroulée. Je me suis vu commettre l’irréparable. J’en ai parlé avec mes parents, un cri à l’aide. Je me suis faite soignée. J’ai fini mon Master, péniblement et pas aussi bien que j’aurais pu le faire, mais je l’ai fini quand même. Je suis rentrée vivre chez mes parents à la campagne pendant presque 1 an. Et après ça, j’ai trouvé une voix différente. Un nouveau pays, un nouveau domaine d’études, mois stressant. Petit à petit, les choses se sont mises en place et je ne souffrais plus.

    Alors, chère Sol, tout ça pour te dire qu’on peut en revenir. Que ceci n’est pas la fin. Que tu comptes et que tu es aimée.

  29. Chère Sol

    Ta plume, aussi magnifique que tragique, prend aux tripes. La beauté de tes mots, de tes phrases, me rend triste. C’est injuste que derrière toute cette beauté, se cache une abysse aussi douloureuse. Tu n’es pas seule dans cette abysse, saches le. Il y a des milliers de Sol qui souffrent, et à chacune de vous j’ai envie de dire: la vie est belle. Cest simplet, sûrement, naïf aussi, mais c’est la vérité. Ça ne veut pas dire qu’elle doit être parfaite, ou avoir un sens transcendant, ça ne veut pas dire que tous les matins seront faits de sourires, que tous les jours seront synonymes de bonheur. Mais la vie est belle quand même. Dans ce qu’elle a de beau, de laid, de tendre, de dur, dans l’amour, dans ce qui nous remplit et ce qui nous épuise. La vie est belle. Elle fait mal, elle fait aussi du bien. On ne sait pas forcément où on va, mais cest pas bien grave. La destination apparaît parfois avec le temps, avec l’expérience… Courage, chère Sol, tu es un bout d’humanité qui vaut chaque seconde passée à respirer.

  30. Sol tu écris si bien ton désarrois et des inspirations que je suis sûre que tu vas t en sortir…Moi j ai essayé de mourir plusieurs fois à 18 ans, j ai été interné en service protégé et je m en suis sortie. Je ne suis pas vraiment guérie ni vraiment fière de ma vie mais j ai des enfants et je ne peux plus voir les choses comme avant….il faut trouver des béquilles pour parler et se libérer. Elisa est une bonne fée mais il y en a sûrement d autres à proximité, des psy, des amies avec qui dansaient, des soeurs que tu peux déranger à n importe quelle heure…bon courage ça vaut le coup d essayer de résister.

  31. Je crois que nous ne savons reconnaître le doute, malheur et la douleur que si nous avons déjà expérimenté un jour bien-être et bonheur.
    Chère Sol, je crois que quelque part en toi se trouve le chemin de la paix intérieure. Tu as peut-être perdu l’itinéraire, mais j’ai confiance, si tu as su le trouver un jour, ne serait-ce que furtivement, tu sauras l’atteindre à nouveau. Je t’envoie de la lumière, beaucoup de lumière, pour éclairer tes heures sombres.

    Et si tu éprouves le besoin de déposer ta douleur au creux d’une oreille compatissante, je peux aussi te donner les coordonnées d’une personne qui sait écouter. Comme ça tu as le choix, tu pourras te tourner vers quelqu’un qui t’inspire, qui te rassure, qui t’enveloppe. Car chacun à d’entre nous correspond un thérapeute.

    Je te souhaite de réussir à transformer tes souffrances actuelles en ressources à venir.
    Héloïse

  32. Sol…tu as un rêve: ce rêve de maison avec un immense jardin pleins de fleurs est formidable! Accroche toi à cela..et essaye d’orienter les choses pour le réaliser. En attendant, un peu de fleurs dans ta chambre, un sieste au pied d’un arbre, et pourquoi pas une escapade à la campagne avec un proche. Parfois les choses simples qui paraissent les plus insignifiante sont celle qui font le plus grand bien! Et puis après, si ton Master ne te donne pas satisfaction, rien de t’empêche de changer! Tu est capable de tout!!!

  33. Comment te dire Sol, que non, 20 ans n’est pas le plus bel âge de la vie. Comment te dire que ce qui vient après est meilleur, vraiment. Que ce rêve d’une maison de fleurs et de livres est si beau que je me suis mise aussi à rêver en le lisant. Que ce rêve est possible. Et que je te souhaite du bonheur à la hauteur de ce rêve. Tu y arriveras, tu en as la force, tu en as le talent : j’ai vu le coucher de soleil sur les champs en te lisant.

  34. Sol,
    Elle n’a que 23ans et ses yeux pleurent… Elle n’a que 23ans et son coeur se serre… Elle n’a que 23ans et sa poitrine n’est plus qu’un trou béant…Elle n’a que 23ans et elle t’entend… Elle ne veut pas copier ton style si touchant, si bouleversant, mais elle a besoin de se détacher de cette vague d’émotions, peut-être comme tu essayes de le faire. Elle, c’est moi, une jeune fille parfaite: une famille qui l’aime, des amis qui resteront pour la vie, des études dans lesquelles elle s’épanouit, des rêves de voyages et d’inconnus, des bonheurs à la pelle. Elle, c’est moi, une jeune fille imparfaite: une famille qui la détruit, des amis qui sont partis, des études qui l’étouffent, des cauchemars de départ et d’inconnus, des douleurs à la pelle. Elle, c’est moi, une jeune fille qui plus jeune encore a senti l’acier froid d’une lame sur ses poignets, une jeune fille que le néant happait… Elle, c’est moi, une jeune fille qui au milieu de cette nuit pas si lointaine a appelé au secours… ‘Mon coeur meurt et je ne veux pas mourir avec lui’, quelques mots sur un clavier qui m’ont sauvée. Depuis cette nuit, cette seconde où mon instinct de survie a été le plus fort, elle, c’est moi une jeune fille qui accepte d’être parfaite et imparfaite, peut-être parce qu’elle a compris que la vie était ainsi, parfaite et imparfaite…
    Sol, toi aussi tu as tapé quelques mots sur un clavier et j’espère de ton mon coeur qu’ils vont t’aider… J’aimerais te promettre que tout ira bien et que le bonheur arrivera un jour sans que tu t’en rendes compte mais… Je ne fais jamais de promesses, parce que promettre c’est s’engager avec certitude alors que dans la vie rien n’est certain… Je peux simplement te dire que chaque jour est une opportunité, que chaque jour est un espoir. Je peux simplement te dire que certains jours le trou dans ma poitrine refait surface, que certains jours me rouler en boule et contempler le vide est l’unique solution. Je peux simplement te dire que certains jours sont beaux et brillants, que certains jours mon sourire est réel et mon rire sincère.
    Sol, elle, c’est moi, une jeune fille qui t’envoie son amour et une tonne de courage.

  35. Chère Sol ,

    Je n’ai qu’une chose à te conseiller … Bats toi … La vie peut être belle quand on sait la regarder à travers des petites choses.

    Je ne connais rien de toi, et je ne suis personne pour te conseiller, mais essaie de voir de belles choses la où le moche est. Ça vaut le coup d’essayer, crois moi.

    Je t’embrasse et te souhaite beaucoup de bien.

    Amandine

  36. Chère Sol, je ne commente que rarement mais comment rester insensible ?
    D’abord, contrairement à ce que tu dis, tu écris plutôt pas mal 😉
    Tu as trouvé le chemin pour demander de l’aide…
    en lisant les commentaires, tu dois aussi te rendre compte que tu n’es pas si à part que tu le croyais… tous et toutes, nous connaissons à un moment de notre vie un (voire des…) passage à vide. Certains vivent avec une mélancolie plus présente et apprennent à l’accepter…
    L’acceptation de qui l’on est reste, je crois, la chose la plus difficile… c’est un long cheminement… A-t-on jamais fini ? J’ai un peu plus de 40 ans, bien installée dans ma vie avec ma petite famille, et pourtant…
    Enfin, je ne sais pas si tu es une inconditionnelle des réseaux sociaux, mais sois bien certaine que les photos idylliques sont la plupart du temps des mises en scène…
    Ce n’est pas parce que tu publies beaucoup que ta vie est plus belle, que ta vie est plus pleine, que ta vie a du sens.
    Alors, chère Sol, commence petit, minuscule, en essayant chaque jour de trouver quelque chose que tu auras apprécié dans ta journée… N’importe quoi, vraiment et note – le dans un joli petit carnet. Et les jours où tu n’auras rien trouvé, écris – le aussi . Tu verras qu’au fil du temps, tu trouveras de plus en plus de choses 😉

    Voilà, je ne te connais pas mais je t’embrasse, deux grosses bises bien sonores et je te serre dans mes bras

    Ludivine

  37. Chère Sol,
    Je viens moi même d’être diplômée d’un Master, et tout n’a pas été facile jusque là. Mais je n’ai jamais baissé les bras car je savais qu’une nouvelle vie allait démarrer. Je peux comprendre ce sentiment de solitude que tu ressens, mais n’oublie jamais que tu as la chance d’avoir une famille et des proches qui seront toujours à tes côtés.
    Courage à toi, se faire aider n’a rien de honteux au contraire..
    Julie

  38. Chère Sol, tu as su mettre des mots sur un mal-être que je ressens certains jours très profondément. Je me suis reconnue dans plusieurs de tes phrases (et apparemment, je ne suis pas la seule). Bien sûr je ne me réjouis pas de savoir que tu souffres et te souhaite d’aller vite mieux, mais voir écrit noir sur blanc ce qui m’habite parfois m’a beaucoup remuée : tu écris très bien, et rien que pour cela, merci d’exister ! J’espère que tu trouveras rapidement la vie moins dure, le quotidien moins âpre, moins insupportable.

  39. Quelle tristesse mais quel courage de poser ses mots sur une souffrance qui est universelle. Je suis dans une impasse en ce moment j’ai une dizaine d’années de plus que toi, un mari, des enfants et une jolie maison mais il me manque beaucoup de bienveillance et d’amour et je tente tant bien que mal à me construire tranquillement.
    Je rejoins Elisa sur l’idée de consulter un professionnel je l’ai fait il y a 8 ans et ça m’a aidé, j’ai pu parler en toute quiétude sans me sentir jugée et j’ai avancé, petits pas par petits pas, je suis encore en période de turbulences mais cette fois j’avoue je sais ce que je veux.

    Je crois que la vie nous réserve aussi de belles surprises donc si tu peux fais une pause, prends soin de toi, si tu le peux pars quelques jours dans un lieu qui te ressource et lis si tu aimes lire. Grâce à la lecture j’ai réussi à comprendre ce que je ressentais. Après je parle pour mon cas. Si tu veux mes coordonnées pour discuter je suis disponible.

    Je te souhaite une belle vie avec des cerisiers et des animaux autour de toi.

    Des bises

    Aurore

  40. Chère Sol,
    Ta démarche de mettre des mots sur ton mal être et ton courage de le dire prouvent que tu veux t’en sortir. Et tu y arriveras. Peut être que pour le moment, envisager un avenir meilleur est inconcevable pour toi mais je te promets que ça arrivera.
    Malheureusement, j’ai perdu mon papa il y a 3 mois, il s’est suicidé. Je n’avais jamais imaginé qu’un tel mal être se cachait au fond de lui. J’aurai aimé pouvoir l’aider mais je n’ai pas pu.
    Je sais que ce sentiment est très difficile à percevoir et à comprendre pour celui qui ne le vit pas, mais peut être est ce une occasion, une fois que tu iras mieux, pour appréhender ta vie autrement, prendre un nouveau départ.
    C’est en tout cas le besoin que je ressens depuis le décès de mon papa. J’ai envie d’apporter mon aide, de me sentir utile et de découvrir de nouveaux horizons.
    Ce ne sont que des pistes pour essayer d’envisager ton avenir.
    Mais crois moi, meme dans les situations les plus difficiles, quand on pense qu’on ne qu’en sortira pas, le positif finit toujours par revenir.
    Je suis certaine que tu iras mieux. Tous ces messages de soutien t’encouragent à puiser la force qui se trouve en toi pour t’en sortir.
    Tu es sur la voie de la guérison, j’en suis sure. L’aide professionnelle que t’a proposée Elisa t’épaulera et sera à tes côtés pour trouver ton chemin dans cette période difficile.
    Je te souhaite de retrouver cette lueur d’espoir qui te dira que tu as encore plein de beaux moments à vivre !!!

  41. J’ai connu cela suite à mon accident de voiture… Une grande perte de confiance en moi, des pleures qui survenait le matin ou le soir ou parfois lez deux dans vraiment comprendre pourquoi car j’avais et j’ai tout pour être heureuse un copain une famille des amis aimant et toujours présent … Cet accident ma énormément secouer avec des envies de tout lacher tout plaquer. Je me trouvais horrible et defiguree. En me demande ce que j’avais bien pu faire à la vie pour mériter ça , mériter d’avoir vécue cet grave opération à mes 17 ans qui m’a engendrer tant de souffrance et puis cet accident qui mabîme à présent de l’intérieur comme de l’extérieur … J’ai pensee à aller voir quelqu’un .. j’avais l’impression de ne pas réussir à sortir la tête de l’eau, de ne pas réussir à exprimer à qui que ce soit ce sentiment au fond de moi… Personne n’aurait pu comprendre je pense … Alors j’ai fait ce que je sais faire de mieux me faire confiance à moi même et à mon corps comme je l’avais fait 4ans avant sans rien demandé à personne et en me sortant la tête de l’eau.. la reconstruction se fait seule sans en parler à ma mère ou à mon copain ni même à ma meilleure amie parcrque j’ai besoin de ça .. d’être seule, je suis la seule à pouvoir faire ça car je sais comment je fonctionne parfaitement.. un changement de couleur de cheveux c’est tout bête mais de revenir à la couleur de toujours m’a fait le plus grand bien . Éliminer et m’éloigner de certaine personne aussi. la guérison n’est pas fini. C’est un combat mais je m’en sortirait et je pense que toi aussi Sol. Tu va y arriver , trouve cette force en toi, ressource toi, tu en es capable, je ne peux pas dire que je te comprenne on vit chacun et chacune les choses différemment. J’ai lu un jour  » la tempête tu n’est jamais sur quelle soit terminée et un rien la fera revenir  » et c’est vrai . Il faut se battre et la vie est belle tellement belle . Pas toujours c’est sur surtout dans les moments sombre mais il faut aller de lavant. Tout plein de courage je t’embrasse

  42. Chère Sol,

    La vie peut être compliquée. J’ai connu ce sentiment, l’impression d’être déconnectée des miens, de mes proches, les faux semblant pour les apparences et ne pas les peiner. Et le vide une fois seule… Sol ce qui m’a sauvée c’est d’en avoir parlé, comme toi ici. J’en ai parlé à un psy que j’ai appelé et à qui par téléphone j’ai tout déballé. Il m’a conseillé de venir, j’ai été. J’ai fait demi tour , puis j’ai réussi à y aller. Dans son bureau sombre, à peine assise j’ai continué à déballer… Et je l’ai fait plusieurs mois jusqu’à ce que j’aille mieux. Tu n’es pas seule Sol. Tu vas y arriver. J’espère un jour te relire , tu écris si bien. Tu sembles si entière et intéressante. J’espère te relire…

  43. Ma chére Sol,
    J habite en Tunisie et mamn d’un petit garçon de 18 mois, je lis chère Elisa depuis un an environ mais aujourd’hui et pour la première fois ton histoire m a donnée envie de te laisser un commentaire.j ai etait beaucoup bouleversée de te lire, mais si j ai un conseil à te donner c est de ne pas baisser les bras, la vie peut se montrer dure et lassante parfois mais chaque jour nous devons trouver en nous ce quelque chose qui la rends aussi très attachante et ennivrante.
    tu auras toi aussi cette chose dans laquelle tu sauras puiser toute l énergie positive et qui te donnera de nouveau le sourire et l envie de continuer cette belle vie qui j espère te redonnera le sourire et la joie de vivre.
    Grosses bises et une douce pensée pour toi d ici de mon pays ensoleillé.
    A bientôt selima

  44. Chère Sol,
    Parfois on a l’impression qu’une période difficile dure tellement longtemps que c’est notre vie entière qui ne va plus. Et puis la vie est telle, que du jour au lendemain tout peut changer. C’est parfois difficile d’y croire mais c’est pourtant vrai, il faut être patient, se dire que ça ira forcément mieux, même si on ne sait pas encore quand, et accepter de traverser une mauvaise passe aujourd’hui.
    La vie c’est comme une montagne russe et avec les années on devient plus fort et plus confiant, et on réalise que les périodes difficiles d’hier nous ont permis d’accomplir des belles choses par la suite et de se construire une jolie vie.
    Ne baisses pas les bras chère Sol

  45. Bonjour Sol,
    Depuis le début de la rubrique « Chère Élisa » je me suis souvent demandée si un jour j’oserai parler de ce mal être qui m’a fait changé de vie il y a 3 ans….
    En te lisant entre 2 rendez-vous professionnels j’ai repensé à cette période et j’avais à cœur à de te demander de te battre !
    Comme toi j’avais tout pour être heureuse, amis, famille, amoureux (et même futur mari), job, appartement douillet et pourtant….tres souvent, trop souvent je me cachais pour pleurer.
    Depuis 32 ans j’étais la parfaite petite jeune femme que je pensais devoir être. Il m’a fallut un déclic (que je n’ai toujours pas identifié et aujourd’hui je me fiche de savoir lequel c’était) pour comprendre qu’il fallait que je m’écoute MOI.
    Parisienne pure souche j’ai tout plaqué et tout le monde (même le futur mari) pour devenir provincial d’adoption (Nantaise), me mettre à la couture, roter en public, reprendre la danse, mettre des chaussures plates, m’acheter un jean troué, aller au cinéma toute seule, adopter un chaton bref j’ai fait TOUT ce qui me faisait plaisir.
    Aujourd’hui à 35 ans j’ai la vie dont je rêvais petite avec l’homme que j’imaginai. Je suis parfaitement à l’aise avec moi même, mon corps, mes envies et j’assume toutes mes pensées. Je tente de réaliser tout ce qui me procure du plaisir et mon dieu que c’est bon de vivre sans barrière.
    Je n’ai jamais autant aimé la/ma vie que maintenant car j’ai réussi à croire en moi.
    Crois donc en toi, entoure toi ou pas mais écoute cette petite voix intérieur. Tu sauras te rendre heureuse c’est une certitude.
    Ta lettre est bourrée de rêves réalisables quoi que tu en penses donc garde les dans un coin de ta tête et surtout dans ton cœur. Les chemins qui t’y emmèneront ne seront pas toujours simple mais tu n’auras aucun regrets et ça aussi c’est important….
    Si tu veux discuter n’hésite pas : r.leviavant@hotmail.fr
    Belle renaissance Sol

  46. La vie est une aventure avec des montagnes qui sont parfois très très haute… J’ai souvent ressentit ce vide, cette inadequation avec le moment présent, les personnes qui t’entourent… J’ai pensé aussi à partir. Je l’ai exprimé même à mon concubin.
    Et puis je me suis rattachée à cette phrase prononcée plus jeune chez une psy nommée par le juge « plus tard je m’imagine avec une maison, un jardin, un chien, mon mari et des enfants » sous son regarde insistant j’ai rajouté « ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas réussi que je ne reussirai pas » (ils sont les parents divorcés). Et puis la vie m’a embarquée souvent dans des tunnels interminable. Maintenant le projet de la maison se dessine de plus en plus, j’ai un enfant et je suis plus soudée que jamais avec mon concubin.
    Par contre après ma grossesse j’ai décidé d’entamer un gros travail sur moi. Une sorte de psychanalyse mais pas avec un psychiatre… C’est très dure mais je le fais pour moi pour être heureuse.
    Ce n’est pas parce que tu fais un master que tu vas forcément continuer toute ta vie la dedans. Après 4 ans d’activité salarié je me dit que je me convertirai bien dans autre chose !
    N’hésite pas à demander de l’aide, pas forcément à des proches c’est souvent plus simple de parler à des personnes qu’on ne connait pas.
    J’espère lire un chère Élisa dans quelques temps où tu nous écrira depuis chambre sous les toits remplie de livres…

  47. quand cette vague-là monte, ce vague à l’âme, les mots de Barbara tourne dans ma tête, une chanson joyeuse et triste qui dit si bien cet état-là . Le mal de vivre . tu n’es pas seule. ne reste pas seule . (en parler à une oreille professionnelle, je n’ai jamais pu; j’ai la ritournelle de Barbara et les nuits blanches, mais toujours la petite flamme de l’espoir, même réduite à une étincelle) . Appuie-toi sur l’épaule de ceux qui t’aime, sur la nôtre – tant d’épaules inconnues qui te sont offertes. oh combien il serait cruel de nous abandonner . il y a quelques semaines, un garçon de ton âge, aimé, que j’aimais tant, a fait ce choix, et combien c’est cruel cette absence qu’il nous laisse. résiste, pleure, crie, danse, chante, cours sous la pluie, dans le vent, love-toi dans les bras de ceux qui t’aiment et puise dans leur amour de quoi raviver la petite flamme de ton espoir, parce que la fin de la chanson, c’est celle-ci:
    Et sans prévenir, ça arrive
    Ça vient de loin
    Ça c’est promené de rive en rive
    Le rire en coin
    Et puis un matin, au réveil
    C’est presque rien
    Mais c’est là, ça vous émerveille
    Au creux des reins

    La joie de vivre
    La joie de vivre
    Oh, viens la vivre
    Ta joie de vivre

    Je t’embrasse et te serre fort dans mes bras Sol.

  48. Chère Sol,
    Ta bravoure à brisée ce silence et cette isolation qui tengoufre, ton éloquence, ta sensibilité et même dans ce brouhaha d’idées ton âme apte au détails continue de noter.
    Ce ne sont que quelques uns de tes atouts . Te lire pour moi montre à quel point tu as envie de revenir à la vie.
    Tu en as le courage. Contacte s’il te plaît cette personne et si elle ne te convient pas. Dis le nous et je suis sûre que nous aurons tout un carnet d’adresse pour toi. Ne laisse pas cette obscurité qui t’engoufre avoir raison de ton beau rêve de nature et potager.
    Tu sais l’être humain avec un peu daide et dassistance a la force de revenir de ce mal être qui te chagrine.
    10 ans de dépression. 7 ans de thérapie et je me suis vu revivre.
    Je te souhaite du sourire et beaucoup de moment de fou rire.
    Ne baisse pas les bras. Tu verras, donnes toi cette chance.

  49. Soledad, tu es une toute jeune adulte, il est normal que tu ne te sentes pas encore toi, celle que tu es, celle que tu aimerais être mais là tu t’es vraiment perdu. Si j’étais ta maman j’aimerai que tu me parles, plus que tout au monde j’aimerai que tu me parles , que tu m’écrives !! Prend un cahier et écrit tout ce que tu ressens, Le premier pas tu viens de le faire allez fais le second je compte sur toi ! On est toutes avec toi ! On n’a le droit de ne pas se sentir bien alors qu’on a tout , cela n’a rien d’ honteux ou d’anormal ….écrit , parle, et laisse toi le temps d’aller mieux, ça ira mieux un jour…tu vas réussir à traverser tout ça je le sens et un jour toi aussi tu pourras qui c’est aider une jeune fille dans la même situation que toi aujourd’hui. Je t’embrasse , j’aimerai pouvoir te serrer dans mes bras

  50. Chère Sol,
    Je pense que tu as besoin de changer d’air, de changer de vie. J’ai 26 ans, et je sais qu’il y a quelques années je me posais énormément de questions: je n’ai plus 20 ans, qu’est ce que je vais faire de ma vie, ce que je fais ne me plait pas, à mon âge ma mère avait déjà 1 gosse… Et puis je me suis posée, avec ma Maman et ma Mamy, et on a discuté. Je leur ai dit « j’ai tout pour être heureuse, pourtant je ne le suis pas ». Et puis on a relativisé. Je n’ai rien changé immédiatement,mais jai laissé le temps s’en charger petit à petit. Aujourd’hui j’ai changé de metier, je me marrie l’année prochaine, et j’espère que le bébé arrivera vite.
    Je n’ai jamais été malheureuse à ce point (ce que je lis dans tes mots en tout cas), mais soit courageuse, prend du temps pour toi, fais ce que tu aimes et tant pis pour le reste. Tout ira bien.

  51. Et un jour tes enfants naissent et ils te guérissent de tout ils comblent le vide immense il te réconcilie avec la vie ils donnent un sens au mot bonheur et t’offre le plus beau rôle de ta vie celui d’être Mere . Tu ne te poses plus jamais de question sur toi tant ta vie devient centrée sur eux . Tiens le coup ca en vaut la peine , après la pluie il y a toujours le beau temps TOUJOURS

    • Chere Fanny,
      …Jusqu’au jour où ils seront suffisamment grand pour ne plus avoir besoin h24 de leur maman et le retour de bâton sera encore plus fort.
      Malheureusement devenir mère pour certaines, ne fera que masquer le problème /le mal-être/ la quête de soi, pour plusieurs années, certaines regretteront même d’avoir fait des enfants et remettront tout en questions.
      Nous ne sommes pas toutes faites pour être mère.
      Sol parle de maison, de jardin, d’animaux, fonder une famille ne semble pas la rassurer ou lui donné envie de s’accrocher à la vie.
      Parler à un professionnel sera certainement plus salvateur pour Sol.
      Amicalement
      Nad

  52. N’oublie jamais que dans « soledad », il y a « sol », le soleil.

    Parfois il pleut pendant des jours et des jours… On pense qu’on ne reverra jamais le ciel bleu… mais derrière les nuages, le soleil ne s’arrête jamais de briller.

  53. Chère Soledad, je n’ai jamais ressenti ce que tu ressens en ce moment mais quelqu’un de ma famille oui. Au point de tenter de se soustraire à la vie. Par chance un inconnu a croisé sa route juste à temps. Il a repris connaissance un jour plus tard et ses premières paroles ont été  » j’ai fait le con je sais ». Il se sentait englué dans une vie qu’il n’avait pas choisi mais il a fini par s’en sortir en s’éloignant. Aujourd’hui il vit au soleil avec sa femme et sa petite fille et je pense qu’il n’a jamais regretté d’être toujours là. Je sais que chaque personne est différente mais je voulais juste te montrer qu’avec le temps les choses s’arrangent. Je te souhaite de retrouver un sens à la vie, de revoir la beauté de ce monde.

  54. Chère Sol,
    Tu as déjà beaucoup de commentaires à lire et qui, j’espère te porteront; et je n’aurais peut être pas rajouté le mien si ce n’est que j’ai été à ta place, il y a trois ans. Moi aussi je finissais mon master, j’étais complètement perdue et ne savais plus où me raccrocher. Moi aussi j’ai voulu sauter. J’y ai pensé. Plusieurs fois. Ça me paraissait être tout naturel, la seule solution qu’il restait, c’était tellement évident et, dans ma logique, tout à fait rationnel. Je ne l’ai pas fait. Pas pour moi, pas parce que je pensais que l’avenir serait mieux parce que à l’époque, c’était purement inconcevable. Je ne l’ai pas fait pour ma famille, ma petite soeur qui aurait dû vivre avec ça pour le reste de sa vie, mes parents qui ont déjà subi assez et que je ne voulais pas faire souffrir encore plus. Si tu ne trouves pas de bonnes raisons de ne pas le faire, dans l’urgence, raccroche-toi à eux. Ne le fais pas pour eux. Et plus tard, quand ça ira mieux, et que le brouillard se lèvera un petit peu, tu trouveras la force de ne pas le faire – pour toi. Je n’y connais pas grand-chose, et je n’ai pas envie de te dire que les choses iront mieux parce que je n’ai que 26 ans et que je n’en sais rien et surtout parce qu’à l’époque je n’y croyais pas et que ça ne me faisait pas me sentir mieux, bien au contraire. Par contre, une chose que je pense pouvoir dire pour l’avoir vécu et en être revenue, c’est : laisse-toi être aidée. Il n’y a pas de mal, et aucune honte à avoir. La dépression est une maladie, comme la grippe, ce n’est JAMAIS, en aucun cas de ta faute. Aujourd’hui je vais tellement, tellement bien et je n’ai pas honte d’en parler. Parce qu’en vrai, nous, toutes celles et ceux qui se battent contre cette maladie sommes une chose : des survivants. Et tu seras tellement forte une fois de l’autre côté de la bataille. Accroche-toi juste encore un peu. Je t’embrasse.

  55. Très chère Sol,
    Ce si joli jardin caché au fond du volcan, tu en trouveras le chemin, comme tu as trouvé le courage d’offrir à nos yeux, à nos cœurs, ces mots si touchants. Nous sommes là, sans te connaître et pourtant, tu es déjà dans nos pensées. Ce qui paraît inaccessible un jour est entrevu, puis l’on se rapproche lentement, Le bruit du vent en ton jardin, le pouvoir des livres, les fleurs naissantes, des notes de musique. Les entends-tu?
    Doux baisers

  56. Chère Sol,

    À 21 ans, je me sentais comme toi. J’étais à la maîtrise, on me trouvait intelligente, drôle… et je me sentais pourtant tellement imposteur, je m’haïssais tellement… et je ne le disais pas: je n’avais rien vraiment pour être malheureuse à part ce mal de vivre permanent…
    Et puis un jour, j’ai décidé de partir, de quitter ce pays et ma famille. J’ai fuis un petit peu, s’en pour autant disparaître. D’abord un an en échange universitaire au Québec où je suis finalement toujours aujourd’hui, 9 ans plus tard. Je me suis trouvée ici mais encore mieux, j’ai appris à m’apprécier et à regarder la vie sous un nouveau jour.
    Sans t’enfuir, sans disparaître, sans mourir, tu peux changer ta vie, la rendre à ton image et apprendre à l’aimer… et apprendre à t’aimer.
    Même si tout te semble impossible aujourd’hui, sache qu’il y a de nombreuses mains pour t’aider et te soutenir et qu’au fond du trou, tu pourras toujours voir la lumière…

  57. Chère sol , j entends ton immense douleur et ton apel à l aide . Tu te sens comme déjà morte à l intérieur et il est difficile d envisager que cela ira mieux un jour mais si ! Je te le promets du plus profond de mon coeur . J ai été comme toi à mes 22 ans , morte de le intérieur , je suis descendue si bas que j ai atteint une profondeur dépression. J ai rêvé que cela s arrête. J ai passé 1 an à pleurer seule de ma souffrance en mr sentant si inadapté à ce monde . Il n y a pas de honte à souffrir et ce qui m a sauvé c est de tout avouer à ma famille. Derrière les sourires , finalement il avait vu mon regard vide sans jamais en parler . Je pense qu il faut que tu partages cela avec quelqu un et que ce poids la , te soit déjà retiré . Le dire tout haut en vraie , sera le premier pas vers le mieux . Cela peut être une psychologue, un psychiatre, ta maman , une amie …. je pense fort à toi et je te promets du fond de mon coeur que la route sera un jour plus facile à franchir. Tu es présente et importante . Chaque être humain est singulier et c est ce qui fait la beauté de notre monde .
    Prends soin de toi soledad

  58. Sol, tu es submergée par la douleur, aveuglé par un mal être que tu n’arrives pas à maîtriser. Ne culpabilise pas, tu n’es pas ingrate oh non, tu es courageuse d’avoir mis des mots sur ce profond chagrin qui t’envahit au point de te donner envie de partir. Mais il faut que tu saches que ce que tu ressens est un état, ce n’est pas toi, ce n’est pas permanent, ça peut passer même si à cet instant tu te demandes comment. Il faut que tu fasses la démarche d’aller en parler à un professionnel, d’oser dire ce que tu viens d’écrire. Il est toujours plus facile de parler à des inconnus, la personne que tu auras en face de toi sera apte à recevoir la violence de ton état, saura la maîtriser, la soigner. Ça prendra du temps. Surtout accroche toi à la vie Sol, elle est si belle tu en apprécieras le goût quand tu auras réussi à sortir de ce trou noir. Tu vas y arriver, courage, ta lettre à Elisa est déjà une avancée vers la vie et un signe que tu veux t’en sortir. Courage, je t’envoie force et soutien.

  59. Et bien, contrairement à ce que tu penses, je trouve que tu la sublime très bien cette mélancolie.
    Ce texte est aussi beau que terrible. Il fait froid dans le dos autant qu’il émeu au plus profond du cœur.
    Tu as bien plus de talent que tu ne le crois.
    On connaît tous des passages à vide, avec cette impression que tout restera figé dans cette état de tristesse, comme si on passait à côté de tout. Et puis petit à petit, ou tout à coup, les choses s’arrangent, s’améliorent un peu, puis vraiment.
    Dans ton cas ce passage à vide est plus important, ce n’est pas qu’une question de volonté, tu ne le contrôles pas, ne culpabilise pas.
    Il n’y a pas de recette magique, j’ai perdu un cousin, emporté par ses tourments et sa tristesse… Personne n’a réussi à l’aider, il ne nous a pas cru quand on lui a dit qu’il avait toute une vie devant lui. Et pourtant…
    Mais ton appel de détresse montre qui tu as envie. Envie d’y croire, d’être rassurée, aidée, portée, envie d’être sauvée…
    Garde la foie dans ce joli rêve de petite fille!
    Accroche toi!
    Je t’embrasse.

  60. Bonjour Sol,
    Je me souviens de mes 25 ans … malgré ma famille, malgré mes amis, malgré mes études, c’etait parfois dur …. mais quand c’est trop … il faut évidemment se faire aider et aussi se laisser une chance de decouvrir la suite ….. l’amour, les voyages, la vie professionnelle, la lecture, le cinema, parfois les enfants ….
    Discutez avec les bonnes personnes !. Cela vaut le coup !!!. Rien n’est fixé à 25 ans …
    bises

  61. Une immense solitude malgré les gens qui t’entoure et une sensation âpre qui reste dans ta bouche après le quotidien digéré. Une sensation de déjà vu, un vécu similaire si loin de ma vie actuelle. La vie peut être terriblement dure, elle peut t’amener vers de sombre chemins que tu n’aurais jamais pensé emprunter et puis un jour te retrouver au sommet du mont Olympe caressée doucement et tendrement par le soleil et sous les yeux la beauté du monde qui t’ ébloui, le coeur chaud frappant fort dans ta poitrine. Elisa te tend une main bienveillante, elle te donne la possibilité de tout lâcher, d’extérioriser tout ce qui est tapis au fond de ton coeur si meurtri par la vie. File vers cette porte ouverte, elle peut t’aider plus que tu ne l’espères. Je ne te connais pas mais je penserais fort à toi et te souhaite de retrouver le chemin clair et lumineux d’une vie heureuse avec la maison et la vie de tes rêves les plus fous!

  62. Bonjour sol, je te trouve très courageuse de mettre tas souffrance sur papier de cette manière, d’une manière magnifique par tes mots.
    Soit courageuse pour continuer à vivre tu le mérite je suis sur! Prend ton courage à deux mains et au lieu de sauter, descend dans la rue, court jusqu’à ne plus pouvoir, assieds-toi​ et regarde les gens dans la rue, comme ils sont heureux malgré les difficultés. Un jour tout ira mieux! En attendant, profite des petits bonheurs de notre vie!
    Demande toi ce qui te rend malheureuse et rompt avec cela. Je ne sais que te dire de plus. Contact cette personne qu’Elisa te recommande!
    Gros bisous

  63. Ok c’est le fond du trou. Et dans ce fond moi aussi j’ai failli m’y noyer à ton âge. J’ai moi aussi fait des appels à l’aide, j’ai consulté plusieurs psy avec dilettantisme. Petit à petit je suis remontée. 10ans plus tard, je ne vais pas te mentir je glisse à nouveau de temps en temps mais je lutte car plus jamais je ne veux retourner au fond. Le plus dur est de trouver la bonne personne pour se faire aider. ( Pas sûre de l’avoir encore trouvé ) Mon plus grand regret c’est d’avoir laissé trainer, de m’être complu dans mon mal être et d’avoir gâché ma vingtaine. Alors mon souhait aujourd’hui c’est que tu ne gâches pas la tienne. Lutte, prends le taureau par les cornes, profite de l’opportunité que t’offre Élisa, profite de chaque instant, Fuck la pression sociale et surtout fais ce qu’il te plaît dans la vie.

  64. Sol, tu es malade mais cette maladie se soigne, elle s’appelle dépression C’est long mais la guérison existe.
    C’est la maladie qui parle , pas toi.
    Consulte vite un professionnel.
    Tu vas y arriver, je t’embrasse.

  65. Sol,
    Bonjour, c’est effectivement un premier pas que d’écrire ce texte, un deuxième de l’envoyer, le troisième serait d’aller effectivement voir un professionnel. Le terme professionnel peut faire peur de prime abord. Il n’en est rien. Au contraire.
    Je suis passée par là. Plusieurs fois. Oh oui. Plusieurs fois. Pour tant de choses différentes. La vie dure. La belle vie. La poisse. La mélancolie. Et juste moi aussi.
    Pourtant j’avais, et ai toujours, tout ce qu’il faut autour de moi, amis, famille, contexte. Mais cela ne fait pas tout. Et il ne faut pas en avoir honte. J’ai fait de même. Je me suis tournée vers une personne, ainsi que vers mon médecin.
    Ils m’ont été d’une aide précieuse, leurs recommandations également. Je n’ai rien oublié de tout ça. Ca m’émeut parfois. Mais je vais mieux. Beaucoup mieux. Tout est pareil mais tout a changé. Pour le mieux. Mon mien.
    Je vous souhaite la même chose, que votre en-vie prendra le dessus.
    N’hésitez pas à écrire.
    Bien à vous,
    Ma

  66. Chère Sol, comme je comprend tes maux, et j’ai envie de te dire une chose, il faut y croire. Croire au changement, a la chaleur de soleil sur ta peau, au vrai sourire sur tes lèvres, et à ton cœur qui palpite de bonheur. Aujourd’hui j’ai 22 ans, et aujourd’hui je vais bien mais ces 7 dernières années ont été un calvaire. Des histoires d’enfants qui n’auraient pas dues impacter ma vie et surtout pas me détruire. J’ai tout d’abord voulu m’en sortir seule, parce que j’étais forte, et que dans ma famille on ne peut pas aller mal. Mais à un moment j’ai du en parler et tenter d’expliquer ce mal être que personne ne pouvait comprendre de l’extérieur. Mais j’ai eu la chance de tomber sur des professionnels qui m’ont soutenus et qui ont fait en sorte de me faire garder espoir d’un monde meilleur.
    Chère Sol, le chemin est long; encore aujourd’hui je paie les pots cassés, je n’ai plus confiance en les autres et surtout pas en moi, mais mon monde est plus rose, plus de paillettes, plus de rire et de soleil… N’ai pas peur de croire que ça peut changer même si tout te paraît déjà fini, n’ai pas peur de vivre même si tu n’en a plus envie, n’ai pas peur de sourire parce que c’est la meilleure façon de dire que ça va, et surtout n’ai pas peur d’aller mieux, tout peut s’arranger.
    Je pense à toi.
    Léa

  67. Bonjour Sol,
    Comme ton message me touche.
    Je l’ai vécu, avec ces mots-là, jusqu’à sauter.
    Et puis… J’ai retrouvé un peu de lumière, un tout petit peu, très très peu. Et j’ai tenu. Aujourd’hui, je suis psy, j’ai des belles petites filles et ce rêve de maison que tu évoques, jamais je n’y aurais cru, mais j’y suis. ma mélancolie n’a pas disparu pour autant, mais elle ne me fera plus sauter par la fenêtre. Tiens bon. On y croit pas, je le sais bien. Elisa fait très bien de te donner les coordonnées d’un psychologue, si tu veux j’en connais des supers aussi, n’hésite pas . C’est le premier pas, les autres suivront. Je t’embrasse.

  68. Ton message me tord le ventre, garde espoir, un jour tout s’arrange; je te fait la promesse que bientôt la vie te sourira à nouveau.
    Elisa, écris-nous si tu as de ses nouvelles !

  69. Chere Sol,
    J’espère que de lire à quel point ton témoignage touche, émeut, et interpelle nombre de letrices d’Elisa t’aidera.
    J’espère que cela t’aidera à te sentir moins seule.

    A 28 ans, j’ai moi ausi traverser de grandes périodes très dures, dans lesquelles je me sentais si vide, si mal, si inadaptée. Je ne comprenais pas pourquoi je me sentais aussi peu à ma place, où que ce soit, comme si ce monde n’était pas fait pour moi, ou que je n’étais pas faite pour lui.
    Cette perte de sens, je dirai existencialiste, est intolérable à vivre: à quoi bon? Pour quoi faire? Le fatalisme s’installe. Pour ma part, cela s’est traduit par des TCA, comme un besoin irrepressible de m’auto détruire, comme le geste fatal ne venait pas.

    C’ était il y a 9 ans. C’est la première fois que je mets un nombre d’années dessus. Cela a duré 3, 4 ans.
    Et puis, et puis…

    Et puis j’ai rencontré un homme merveilleux qui a été la lumière de ma vie, ma rennaissance.
    Celui qui m’a redonné confiance et la vie, goût en le fait de vivre.
    Cela fait 6 ans maintenant.

    Je pleure en l’écrivant Sol, car cela est tellement dur. Toute ma vie, je serai comme ça, je pense que toute ma vie, je devrai me battre contre ces ombres qui parfois encore me serrent le coeur et le ventre.
    Je suis fragile, je suis sensible, j’ai besoin de trouver du sens dans la vie, dans ce que je fais, dans mes relations. Je me questionne trop, cela me rend parfois encore malheureuse.
    Mais Sol, même comme ça, le bonheur existe, toujours. Malgré tout, je sais et j’accepte le fait que je devrai toujours me battre pour garder cette flamme.

    Mais aujourd’hui, j’ai la plus belle, la plus incroyable des raisons d’y arriver. Dans quelques 4 petits mois, je vais donner la vie.
    C’est une revanche sur les doutes que j’ai eu, que j’aurai sans doute toujours, sur ma propre existence.
    Mais cette vie en moi, comme une petite flamme qui grandit, je l’aime déjà. Et elle donne un sens à tout ça quasi mystique.

    Sol, la vie ne vaut rien, mais rien ne la vaut.

  70. Chère Sol,

    Je me souviens de ce soir où j’étais assise sur mon balcon, en pleurs. J’étais mal, si mal. J’étais anorexique (46kgs pour 1m75), je me suis dit: « Soit tu vis et tu guéris, soit tu meurs ce soir ». J’ai choisi la première option. Mais que ce fut difficile. J’étais seule, seule pour repartir. Je pensais ne pouvoir m’appuyer sur personne. J’ai réussi à m’en sortir seule. Mais toutes les raisons qui m’avaient amenée là n’avaient pas disparu avec les kilos repris. Des années plus tard, des grandes joies et des grands drames se sont passés. J’avais cette colère enfouie. Lorsque je suis devenue maman, tout est ressorti sur mes enfants. La prunelle de mes yeux. Maintenant je suis suivie, auprès d’une psychologue depuis 1 an et demi. Les causes de la colère sont comprises, je progresse.
    Surtout ne reste pas seule. Cela ressort toujours, un jour ou l’autre. J’espère que tu as avancé un petit peu depuis ce message.

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