Chère Elisa…Je n’ai pas envie d’être ici

In Humeurs
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Je poste habituellement, un seul chère Elisa par semaine, mais ce message m’a particulièrement touchée. Merci d’y faire écho.

Chère Elisa,

Je t’écris aujourd’hui sans vraiment savoir pourquoi, sans vraiment savoir à l’avance ce que je vais te dire. Mais lire ces différents témoignages sur ton blog me fait du bien, et je me dis qu’écrire le mien pourrait également me faire du bien,  même si ça ne sert pas à grand chose d’autre. 
Aujourd’hui je crois que je déprime. Je n’ai pourtant aucune raison valable, j’ai tout, vraiment tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse. Je suis mariée depuis juin dernier à un homme merveilleux, et nous attendons pour octobre notre premier enfant, si désiré depuis plusieurs années. Nous avons tous les deux un travail qui nous plaît beaucoup, et une petite maison jolie et fonctionnelle pour accueillir ce bébé. Nous sommes bien entourés, tant par nos amis que nos familles. En bref, tout semble aller. 
Et pourtant, au fond de moi… je ne saurais même pas décrire ce que je ressens. Je suis fatiguée,  alors certes, c’est normal d’être fatiguée avec la grossesse. Mais je suis fatiguée,  moralement. Je n’ai envie de rien. Jamais. Même quand j’ai l’idée de faire quelque chose, et que cette idée me plaît, je n’ai pas envie, pas le courage de le faire. Que ce soit pour moi, pour mon mari, pour le bébé. Je ne fais les choses que quand je me sens obligée.  Je me lève, je me lave, je vais au travail. Je fais des lessives quand je n’ai plus rien de propre. Parce qu’il le faut.  J’arrive parfois à prendre un peu de plaisir dans une ballade, un moment partagé avec mon amoureux, mes parents  ou des amis. Mais ça ne dure jamais longtemps alors j’essaie vraiment d’en profiter. Le moment que je redoute le plus : rentrer chez moi. J’adore ma maison, j’adore passer du temps ici avec mon amoureux. Mais depuis environ 3/4 semaines, je fais tout pour repousser mon retour à la maison. J’ai mis quelques temps à m’en apercevoir, mais aujourd’hui je peux clairement dire : je n’ai pas envie d’être ici. Peu importe où et pourquoi sauf ici. Et je m’en veux, je m’en veux tellement… 
Mais je ne sais pas vraiment quoi faire. Je me dis que je devrais en parler, consulter. Mais que dire? Dire que je suis fatiguée? Que je ne suis pas heureuse? Mais quelle insulte pour tous ces gens qui triment jour et nuit, pour tous ceux qui n’ont pas de foyer, ou personne autour d’eux. 
Alors je prend mon mal en patience,  en me disant que comme tout le reste, ça me passera. Je fuis ma maison en passant du temps au boulot, chez mes parents. Ou juste dans ma voiture sur le parking, en regardant passer les heures… 
Maintenant que j’ai écrit tout ça, je ne me sens pas vraiment plus légère, peut être un peu plus honteuse encore, mais je ne veux pas avoir fait ça pour rien, alors je vais cliquer sur envoyer. 
Bonne soirée et désolée.
C.
Chère C.
Merci pour ton témoignage. Surtout ne t’excuse pas de dire ce que tu ressens, bien au contraire.
Nous vivons toutes des sentiments tellement complexes en devenant mère. et tu l’es déjà.
Tu es fatiguée et tu as besoin de soutien, je pense que ton envie d’en parler est déjà un excellent début, je ne crois pas être de mauvais conseil en te suggérant de te rapprocher d’un médecin ou d’une sage femme afin de parler de ta fatigue et de tes sentiments. Tu mérites que l’on te soutienne. Je laisse les lectrices te faire part de leur vécu.
Je t’embrasse fort.
 
Une photo qui n’a rien à voir mais que je trouve extrêmement réconfortante.

28 Comments

  1. Chère C.
    Dans ton témoignage, on ne s’est pas pourquoi cette maison « te sort par les yeux ». Est ce la maison en elle même où tu ne te sens pas bien? Est ce la personne qui t’attend à l’intérieur? ou pas d’ailleurs, c’est peut être le fait que tu vas te retrouver seule? est ce l’environnement de cette maison, la campagne, la ville? L’avez vous achetez en urgence pour l’arriver de ce bébé? L’avez vous rénovez et passer beaucoup de temps dedans ?
    Je n’aurais pas de réponses à ces questions bien entendu mais peut être tu peux te les poser à toi même et cela pourrait t’aider à analyser le problème et trouver une solution.
    Pour ma part, après 14 mois de rénovation de notre maison (on a tout fait, on est parti d’une grange en pierre) weekend et vacances, je n’en pouvais plus. Je fuyais la maison et mon compagnon. J’ai même songé à tout quitté, lui et cette maison.
    Ensuite j’ai compris que pour moi, il me fallait toujours un projet pour avancer et m’épanouir. La maison était finie et je ne voyais plus rien dans le futur. Mon compagnon qui était satisfait d’avoir fini ce gros projet et de se reposer et profiter ne comprenait pas. On a eu une grande discussion et on a trouvé la solution de partir en weekend, en vacances et se retrouver tout les deux pour ne penser que à nous.
    Et puis des fois, il y a la fatigue, du travail, des amis, de la famille. Moi de temps en temps j’ai des besoins de solitude (encore plus depuis que j’ai mes enfants 3 et 1 an) alors je me fais des journées seules. Ca fait un bien fou.
    Si j’ai un conseil à te donner c’est de t’écouter, d’écouter tes besoins mais surtout ne te renferme pas sur toi même. S’écouter s’est bien mais se laisser aller s’est se renfermer.
    Je suis persuadée qu’en parler à une personne neutre et qui est capable de prendre du recul aide énormément. Ne t’inquiète pas de ce que tu vas lui raconter, ces personnes savent t’amener à te libérer.
    Bref, je ne sais pas si j’ai pu t’aider mais je te souhaite pleins de bonheur avec ce bébé qui arrive.
    Je t’embrasse
    Hélène

  2. Chère C.,

    pendant ma première grossesse, j’ai aussi ressenti une sourde angoisse, que je n’ai jamais osé partager ; allais-je être capable de m’occuper d’un enfant ?

    Rien ne nous prépare à devenir parent et notre société nous renvoie un miroir de perfection qu’on n’atteindra jamais. On parle de la cellule familiale comme d’un refuge, un cocon à préserver. Tout doit être prêt pour l’arrivée de notre bébé, du joli tapis d’éveil au babycook pour faire de bons petits plats maison. Aujourd’hui, même la poussette doit être choisie avec soin, après avoir lu moult comparatifs et tests.

    Et si on disait non à ces diktats qui finissent par nous mettre une pression inutile ? Si on se laissait simplement vivre et respirer; les bébés naissent depuis des millions d’années et se débrouillent – ils n’ont pas besoin de jolie frise ou hochet, ils ont juste besoin de nous.

    A force d’encenser la grossesse, on en oublie qu’il est normal d’être fatiguée, que nos hormones sont chamboulées et que nous restons des femmes, pas juste une future mère. Alors profite-en pour faire ce qui te plait, à toi, et rien qu’à toi – sans contrainte ni pression. Je suis sûre que tu vas être une mère formidable – le simple fait de de te poser toutes ces questions et de te sentir angoissée à l’idée de devenir maman montre déjà à quel point tu es investie dans ce projet <3 .

  3. Chère C,
    Vous allez mal et c’est déjà énorme de le reconnaître.
    Vous avez besoin que l’on s’occupe de vous, comme pour toutes les « maladies »; consultez un médecin, votre généraliste vous conseillera peut-être un psy et un suivi, pour votre plus grand bien.
    Nous connaissons tous des coups de mou, de doutes, même si nous n’en parlons pas beaucoup.
    Vous allez retrouver votre forme et votre moral, c’est sûr, mais prenez soin de vous tout de suite, écoutez-vous. Vous serez tellement fière de vous après.
    Des Bises

  4. Chère C,

    J’écris rarement, mais je lis tous les jours les posts d’Elisa. ET ton témoignage m’a touché. Peut-être parce que je m’y retrouve un peu. Tout comme toi, j’avais tout pour être heureuse et ne l’étais pas. Et je me suis sentie tellement coupable de ressentir ce profond désespoir au fond de moi. Je n’ai pas de conseils, juste mon expérience à partager. Et je pense que devenir maman peut susciter sans même que l’on en soit consciente des sentiments très contradictoires et remuer beaucoup de choses au plus profond de nous. Je ne voulais pas trop y croire. Et j’ai consulté le service psy de ma maternité sur les conseils de ma sage femme. Cela m’a fait du bien, même si comme toi, je ne savais pas trop quoi leur dire ni par où commencer… C’est important dans ces moments de ne pas se renfermer sur soi, de parler à quelqu’un qui nous écoute réellement (que ce soit ton compagnon, un psy, une amie, …) et qui écoute nos peurs, mal être … sans aucun jugement (mon compagnon ne comprenait pas mon désespoir et mon mal être. Je me sentais très seule dans ce que je ressentais.). Et je me sentais tellement coupable de ne pas être heureuse alors que j’étais enceinte. J’avais tellement l’impression de gâcher cette grossesse si désirée ! J’ai beaucoup culpabilisée. Et les conseils et l’écoute des psys et de ma sage femme m’ont fait beaucoup de bien. J’espère que tu trouveras une sérénité et un apaisement bientôt. Je te souhaite beaucoup de bonheur et ne reste pas seule ! Courage à toi !
    Hélène

  5. Tu dois en parler! Tu ne dois pas penser que d’autres ont plus de raisons que toi d’être malheureuse! J’ai l’impression que tu es en dépression et c’est important de te soulager maintenant, de te soigner avant l’arrivé de bébé car ainsi tu pourras mieux l’accueillir! Parles en avec ton mari aussi, il saura te soutenir. Courage! Donne des nouvelles

  6. tu devrais en parler à ta sage femme, je sais que certaines femme developpent de vraies dépressions pendant leurs grossesses et il existe de vraies prises en charge… Bon courage

  7. Chère C. je ne commente pas souvent mais là c’est un véritable appel!!
    Lorsque l’on est enceinte on apprend à se connaitre et on devient « autre » et je pense que cette période est propice à beaucoup de chamboulements et de faits qui reviennent à la surface et que l’on a enfouit pendant de longues années.
    Il faut vraiment que tu te fasse aider parce que tu n’as surement pas mis le doigt sur l’origine du mal-être mais ce n’est pas anodin il y a forcément quelque chose, et surtout oser en parler est déjà énorme.
    Alors cherchez la bonne personne, à l’écoute et là pour vous aider. De beaux moments en perspectives sont prévues et je suis sure que vous saurez en profiter! Bon courage C. le bout du tunnel n’est pas loin.

  8. Chère C,

    Pour l’envie de rien, la sensation de ne pas être capable ou ne pas avoir la force d’aller céder à ses envies (qui semblent lointaines par exemple), je te conseillerai d’aller voir un énergéticien.
    C’est ce qui m’est arrivé à une époque, j’ai étais incapable de bouger, de sortir de chez moi. J’avais envie d’aller au cinéma mais je ne « pouvais » pas, ou envie d’aller voir mes amis et la même chose se produisait. pas le courage, pas capable.

    Et je suis allée voir cet énergéticien magnétiseurs qui en m’oscultant le dos a vu que j’avais des noeuds d’énergie. Comme si le courant ne passait plus et se heurtait à des barrages. Il y a pleins d’endroits obstrués. Qui s’avéraient d’ailleurs être de réels noeuds palpables sous les doigts. Après une séance ensemble, alors que je n’attendais pas du tout que mes noeuds disparaissent aussi vite, le lendemain, quand mon compagnon de l’époque a essayé de me masser, il ne sentait plus les noeuds. Et moi, j’étais pleine d’entrain pour tout ou presque !

    Enfin, deuxième chose, la peur de rentrer chez toi / ou la réticence de rentrer chez toi. Il faut que tu en parles déjà à ton mari, pour qu’il essaie de comprendre ce que tu ressens, et que tu te sentes moins seule face à ça. Et il faut que tu « rentres en contact » avec ta maison. Peut-être qu’elle est dérangée, et que des énergies négatives te dérangent. Fais brûler de la sauge, aère tout ça, et vois si ça va mieux.

    Je sais, ça a l’air farfelu. Mais ça peut rendre service quand on se sent mal accueilli chez soi. J’en ai fait les frais.

    • J’ai une amie qui repoussait aussi le retour à la maison car elle ne se sentait pas bien alors qu’elle semblait avoir « tout pour être heureuse ». En fait, c’était les ondes de la connexion wifi…… et depuis elle va mieux.

  9. Chère C, comme le commentaire précédent d’Hélène, je te conseillerai d’en parler à ta sage femme. Elle m’a elle aussi conseillée une psychologue du service maternité. C’était la première fois que je voyais un psy et je ne voyais pas trop quoi lui dire mais elle m’a rappelé que la grossesse était bouillonnement d’émotions et que tout cela pouvait être difficile à gérer. Je n’ai vu la psycho que deux séances, je n’avais pas envie de plus mais parler m’a fait du bien sans aucun doute.
    Bon courage!

  10. Bonjour
    je me permets de vous donner le fruit de mes réflexions à la lecture de votre message ici.. vous portez la vie, vous allez devenir mère, c’est un bouleversement physiologique et émotionnel énoooorme qui dépasse la raison et le conscient. Cette petite personne au creux ce vois vous renvoie déjà à votre lignée , à toutes celles et ceux qui composent votre arbre. Et parfois, on est submergée par cet héritage sans aucune conscience de cela. Je vous engage vivement à vous rapprocher d’un thérapeute qui vous aidera à démêler tous vos noeuds 😉
    et puis cette maison « fonctionnelle » dans laquelle vous ne voulez pas rentrer; J’ai connu ça : un achat de raison, un prix attractif. Mais les énergies , les ondes, le goût et l’odeur de ceux qui y vivaient avant nous, même imperceptibles par les sens, tout ça, inconsciemment, m’a amenée au dégoût. Il m’a fallu 4 longues années pour en prendre conscience. Avec de l’aide. On ne peut pas prévoir, ni mesurer l’impact de l’environnement négatif dans lequel on a pourtant choisi de vivre, parfois avec de bonnes raisons,. Déménager en urgence n’est sûrement pas la solution, non. Mais apprivoiser cette maison, comprendre, repeindre (?) redécorer, réaménager ou peut-être envisager de la quitter quand l’ouragan émotionnel aura fait place à plus de clarté et quand vous serez posée. Bon courage pour toute cette recherche de votre humanité qui vient de se réveiller avec ce petit bourgeon que vous avez choisi de faire pousser… vous verrez, c’est ardu, bouleversant, mais tellement enrichissant de comprendre d’où l’on vient, où l’on va et qui on est…. Et quand tout ça sera apaisé, vous pourrez même remercier cette petite personne qui vous a amenée à cette douloureuse prise de conscience qui va très certainement vous amener à faire de choix éclairés, pour vous.

  11. Surtout ne vous comparez à des gens qui auraient des « vrais » problèmes. Vous avez le droit de ne pas aller bien, en ce moment pendant votre grossesse mais aussi à n’importe quel moment de votre vie.
    Et oui, vous pouvez consultez en commençant par dire que vous êtes fatigués et que vous n’avez envie de rien même si vous pensez avoir tout pour être heureuse.
    La maison, le mari, l’entourage et le bébé sont une image du bonheur assez classique et commune (manque que le chien 😉 ) mais être heureux n’a pas la même forme pour tout le monde.
    La grossesse est aussi une période où on peut vraiment se mettre à flipper par période (mais qu’est ce que j’ai fais ? où je vais ?) et fais ressortir des éléments du passé. C’est une bonne période je trouve pour aller discuter de tout ça, histoire d’accueillir bébé plus apaisée avec soi-même 🙂
    Alors surtout surtout n’ayez pas honte, les psy (ou quelqu’un d’autre) sont formés pour ne pas vous juger et vous trouverez une VRAI écoute et il vous aidera à trouver votre chemin par vous même sans vous juger.
    Ne restez pas seule, mais ce premier sur le blog d’Elisa et déjà un grand pas !
    Vous allez y arriver 🙂

  12. Dans notre société, une naissance est toujours vu comme une grande joie, mais on oublie souvent que la venue d’un bébé peut aussi bousculer les parents. Que de questions, ils vont se poser, que d’heures de sommeil ils vont laisser pour veiller sur ce tout petit et j’en passe. Alors oui C, tu as le droit de ressentir ces sentiments et surtout de te faire aider. Il y a des professionnels qui seront à ton écoute. Parles en à ta sage femme ou à ton médecin, ils auront surement des pistes à te conseiller.

  13. Bonjour,
    Je n’ai jamais commenté une lettre ouverte jusqu’à présent mais la tienne me « parle » tellement… J’hésite comme toi à livrer mon expérience qui n’est que la mienne et à cliquer sur envoyer…. Comme toi j’avais tout pour être heureuse enceinte de mon premier enfant et pourtant le grand vide en moi, envie de rien, me sentant mal tout le temps et partout, honteuse comme toi d’être dans cet état là et aussi tellement désemparée pour trouver comment en sortir… Pour moi d’abord puis pour mon bébé et mon homme (les seuls observant et vivant ce grand vide), j’ai décroché mon téléphone pour prendre rendez-vous avec une psychothérapeute qu’on m’avait conseillé puis j’ai pris mon peu de courage et de volonté qu’il me restait à deux mains pour pousser sa porte le jour de mon premier rendez-vous…. J’ai accueilli mon premier bébé puis mon second bébé en étant au « travail » avec moi même et au mieux de ce que je pouvais être à ces moments là… Je peux dire maintenant que je n’ai plus jamais ressenti ce grand vide et je pense sincèrement que c’est grâce à ces trois années de psychothérapie… Allez je clique sur envoyer en te souhaitant de trouver « ta » solution sans honte pour réussir à chasser cette déprime qui t’empêche de VIVRE pleinement!

  14. Chère C.,

    La dépression est une maladie qui peut toucher tout le monde : les jeunes, les personnes âgées, les riches, les pauvres, ceux qui ont « tout » comme vous dites et ceux qui n’ont rien… Surtout, essayez de ne pas vous comparer aux autres. Vous avez un mari, un futur enfant, un travail et une maison ; c’est vrai, beaucoup de personnes n’ont pas tout ça mais certains ont plus que ça. Aujourd’hui, vous vous sentez mal et ne vous sentez à votre place nulle part. Ce n’est pas une honte, il faut en parler : votre conjoint, vos amis, votre famille, votre médecin traitant, un psychologue… J’ai envie de vous dire que ça ne peut pas passer tout seul, ce n’est pas un rhume. Je n’ai pas d’enfants, mais il me semble que le chamboulement de la naissance, les hormones, etc ne vont pas aider votre situation…

  15. Bonjour C.
    La dépression est une maladie. Et comme toute les maladies, il n’existe aucune raison valable d’en souffrir ou non. Certainement que les hormones de grossesse vous ont menées sur ce chemin. N’hésitez pas à aller en parler à votre médecin ou sage-femme. Une maladie comme une autre. Vous n’auriez pas hésité à consulter pour une grippe en étant enceinte ?
    Bon courage!
    M.

  16. Chère C.
    Je me retrouve tellement dans ton témoignage!
    Pendant ma grossesse, j’ai déprimé alors que j’avais tout pour être heureuse. J’ai commencé à faire des insomnies. Je prenais tout en grippe et surtout mon travail (j’étais professeure dans un collège REP+).
    J’ai trouvé le courage d’en parler à mon gynécologue qui m’a orienté vers un psychiatre. Ce médecin m’a suivi pendant toute ma grossesse et même après car j’ai fait une dépression post-partum. Tout ça pour te dire qu’il ne faut pas que tu t’enfermes dans ta solitude et que tu en parles à un professionnel de santé.
    Je t’envoie plein de courage.

  17. Bonjour,
    Tout d’abord je pense qu’il faut en parler peut être à la sage femme qui va vous aider à préparer la naissance. Elles sont généralement à l’écoute et sans jugement. Une visite chez l’homéopathe peut aussi aider, une séance d’acupuncture. Il ne faut pas garder cela en soit. déjà le fait de l’écrire c’est aller de l’avant. Courage.

  18. tu sembles en effet être dans un état dépressif, j’étais comme ça après mon accouchement pendant mon congé maternité (pourtant la grossesse a été parfaite et j’ai adoré).
    Mais je ne supportais plus être à la maison. Je ne supportais plus ne pas avoir de défis, d’objectifs, ne plus sortir seule, je ne supportais pas le quotidien : manger, ménage et autres (pourtant j’étais juste en congés 2 mois et demi ! ). J’ai vu une psy à la PMI et après avoir repris le boulot et pris confiance avec mon bébé, tout est rentré dans l’ordre.
    Ne plus avoir « envie » de quoi que ce soit est un signe, alors je te conseille de te faire aider, et pourquoi pas te donner des petits objectifs pour te booster et te donner les moyens de t’accomplir.

  19. Coucou,
    La bonne nouvelle dans tout ce que tu décris, c’est que tu ne sembles pas te cacher derrière ton petit doigt ou te laisser « couler » doucement. Ton message prouve que tu cherches à combattre cette ombre qui peu à peu semble t’envahir. Dans mon boulot, j’oriente régulièrement des patients chez des psys et, crois moi, rares sont ceux qui trouvent de prime abord que c’est une bonne idée ou qui voient ce qu’ils pourraient avoir à leur dire. Je sais que pour beaucoup d’entre eux, il est difficile d’aborder la question avec le médecin qui les suit habituellement … La honte dont tu parlais … Pourtant, c’est bien le meilleur conseil à te donner : il faut absolument consulter !! Si tu avais une grippe, tu te ferai aider et bien c’est pareil maintenant : tu as un bleu à l’âme et il faut aussi se soigner ! Dans l’idéal, file chez ta sage-femme, ton gynéco ou ton médecin traitant mais tu peux aussi appeler directement un psychologue ou un psychiatre si tu préfères. Je t’envoie plein de jolies pensées.

  20. Bonjour,

    As-tu déjà entendu parler des doulas?
    Je pense que l’une d’entre elles pourrait t’accompagner dans cette période si subtile et pleines de contradictions que peut être la grossesse.
    Et surtout vraiment t’apporter l’écoute dont tu pourrais avoir besoin.

    Bon courage.

  21. Pour ma part les grossesses ont toujours été des moments épuisants mentalement et physiquement. Envie de rien, lassitude, une absence totale de motivation si ce n’est pour rester au fond de mon lit. Lors de ma première grossesse, j’ai mis du temps à me rendre compte que devenir mère ne coulait pas de soi. Partager mon corps avec quelqu’un d’autre, ça m’a profondément chamboulé, et j’avoue, je n’aime toujours pas ça. Et puis cette responsabilité écrasante sur les épaules, la vie qui ne sera plus jamais comme avant, l’inconnu, la peur…

    Bref, tout ça pour dire que la grossesse est un moment entre parenthèse, où l’on est plus vraiment soit-même, où l’on ne se reconnait plus, ou l’on peut se perdre. Parles en à ton mari, il faut partager ce genre de sentiments, c’est déjà un grand soulagement.

    Pour ma part, il n’a pas changé grand chose à mon mal être, mais il était là et compréhensif, et c’était tout ce dont j’avais besoin. Et puis n’hésite pas à aller consulter, juste une fois si ça suffit, mais pour mettre les choses au clair dans ta tête, ne plus te sentir seule et ne plus culpabiliser.

    La naissance d’un enfant est à la fois le plus beau moment d’une vie, mais aussi le plus déstabilisant et destructeur sur certains points. Ça ne coule franchement pas de source et ça peut bouleverser nos certitudes. Parles en aussi à tes amies, certaines ont sans aucun doute vécu des grossesses difficiles, elles comprendront 🙂

  22. il est certain que vous faites une dépression c’est une évidence cette grossesse semble avoir « réveillé » quelque chose un sentiment enfoui je ne sais quoi….Vous ne devez pas avoir honte et je vous comprends malgré tout en effet souvent on ne peut pas parler pas se confier sans être jugé alors on s’enferme et on garde pour soit….Mais vous ne pouvez pas rester ainsi et à part voir quelqu’un pour faire sortir les choses il n’y à pas 36 solutions pas de psychiatre (pas en premier lieu car l’empathie n’est pas leur fort) mais plus une psychologue pourrait vous accompagner et n’hésitez pas à pousser plusieurs portes il est rare que la première personne soit la bonne!Ne vous jugez pas durement; Si vous avez le droit de vous plaindre, de ne pas être bien et vous devez vous sortir de cette situation si non vous allez vous y enfoncez car après la naissance la fatigue redoublera, le couple peut être mit à l’épreuve avec l’arrivée d’un bébé alors si en prime vous « trainez » une dépression ca va être plus compliqué. Il est certain que vous devez « gratter » ce qui ne va pas et essayer plusieurs choses vous recentrez sur vous prendre soin de vous (coiffeur, massages, vêtements, piscine)…Bon courage vous allez y arriver car en chacune de nous sommeille une guérrière en puissance et je ne doute pas que la votre va ressortir….Mais par contre promettez moi de faire quelque chose car je vous ressent profondément en mal être.Mais je veux que vous sachiez que ca va passer mais vous devez mettre des choses en action pour y arriver. Bises.

  23. Bonjour C. Même si tu as le sentiment de tout avoir pour être heureuse, tu as droit à des moments de faiblesse et droit à de l’aide. Je te conseillerai de te rapprocher d’un thérapeute. Trouves qq’un avec qui tu te sens bien et laisses toi guider, prendre par la main. Il/elle saura te faire parler, saisir ce qu’il faut extérioriser. Ce ne sera pas immédiat et ce sera parfois très douloureux car ce travail remue bcp de choses. Mais je crois que parfois c’est nécessaire. Crois moi je l’ai vécu, ça aide, ce sera ton lieu, ton écoute où tu peux (dois ?) tout dire, même ce qui n’est pas « socialement correct ». La grossesse et le fait de devenir mère sont des périodes qui peuvent amplifier un malaise déjà présent. Mais même si avoir un enfant et le voir grandir est un bonheur immense, ça puise aussi bcp dans tes réserves de force morale et physique. Alors accorde toi le droit d’être aidée, épaulée avant et après la naissance. C’est bien d’être entourée par ton amoureux, tes amis, ta famille mais ils sont trop proches et t’aiment trop fort pour t’aider. Tu ne peux pas « tout » leur dire. Libérer cette parole est essentiel. Alors trouve un thérapeute et accorde toi du temps et de l’espace pour aller mieux. Pour que les lendemains chantent, que tu vives avec bonheur ta vie de femme et de mère et que ton enfant qui sera une éponge (comme tous les enfants) ne ressente pas ce mal être. J’espère t’avoir aidée. Bonne vie

  24. Bonsoir future déjà maman. La grossesse n’est pas rose pour toutes les femmes, on revit des choses, parfois dès le début parfois lors de la naissance. Je me permets de te tutoyer car ton témoignage me touche : il faut vraiment que tu évacues ce mal être auprès d’un professionnel de santé en qui tu as confiance.
    Non ce n’est pas normal de se sentir vide, sans envie, inutile ou spectateur de sa vie. J’espère de tout coeur que tu trouveras l’étincelle pour être heureuse, pleinement. Sans doute en serrant ton petit bébé…
    Courage, garde espoir, exprimer son mal-être est déjà un grand pas et ta « culpabilité » expose une grandeur d’âme, tu n’es pas égocentrique mais il va falloir être plus tendre envers toi-même, te protéger et prendre soin de toi, vraiment. Rester sciemment dans un parking non ce n’est pas agréable.
    Seule l’action et des conseils ciblés t’aideront à avancer et sortir de ce cercle vicieux. Pas à pas, en travaillant la confiance en soi peut-être, régler des souvenirs douloureux ou en acceptant de ne pas coller « à la norme », chacun doit trouver sa place et l’accepter. Mais comme tu te sentiras bien, après ce parcours. Promis, être maman ça vaut tous les efforts du monde!!!
    La maladie psychiatrique est vécue comme une honte, mais c’est juste une expression corporelle différente. Ne t’en veux pas, pardonnes-toi et avance. Milles pensées et prières pour que la lumière t’éclaire le chemin vers la joie.
    —-
    A la naissance de ma fille, mon troisième enfant, la joie était trop forte alors que le deuil de mon petit garçon, mon deuxième enfant, semblait se passer naturellement. Pendant mon séjour à la maternité j’ai dû être admise en psychiatrie car je délirai après 6 jours et nuits sans sommeil. Évidemment très peu de personnes sont au courant de cet épisode car j’en ai eu honte. Pourtant, j’ai pu voir ma fille tous les après-midi et son papa gérait le reste, car je suis « revenue » rapidement.
    Et puis une amie m’a dit, bah si tu avais chopé une infection, tu serais resté aussi 3j de plus à l’hôpital et tu ne t’en serai pas voulu. et là TILT et oui j’ai eu un bobo à l’âme, qui fait très mal, mais qui part après soin. Alors douce C. s’il te plaît fais toi soigner, pour te retrouver.

  25. Je n’ai pas lu tous les commentaires précédents donc pardon si je répète des choses qui ont déjà été dites…
    J’ai feuilleté ce week-end le livre « guérir » de David Servan Schreiber, et j’ai lu quelques lignes à propos de la dépression post partum (dont j’ai été « victime » après la naissance de mon fils). Il dit que notre régime alimentaire est pauvre en Omégas 3, et que bien des femmes, enceintes ou allaitantes, donnent tous les Omégas 3 qu’elles mangent à leur bébé, et n’en ont plus du tout pour elles. D’après lui, bien des dépressions autour de la grossesse seraient liées à ce manque… Une piste ?

  26. Un changement aussi important dans une vie peut être déstabilisant.. Pourquoi pas profitez de vos mois à 2 à venir pour voyager et partir chaque week-end pour aller voir ailleurs ? 🙂 Plein de courage, tu vas réussir à surmonter cette période.

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