Chère Elisa #6

In Humeurs
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Me voilà de retour après quatre jours magiques, uniques et inoubliables à New York, que je prendrai soin de vous raconter dès demain.

J’ai ouvert ma boîte mail, après cette pause salvatrice, et j’y ai découvert tous vos messages, parmi eux, j’en ai choisi un à partager ce soir.

Je pense qu’il fera en écho chez vous toutes et j’espère une fois encore, que vos commentaires si précieux pourront aider la jeune femme qui se confie aujourd’hui.

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Bonjour Chère Élisa,
 
J’ai suivi vos aventure de ce long weekend a NYC ! Et cela n’a été que du pur bonheur pour moi ! Et donc aussi élément déclencheur de mon mail !
 
Je ne sais pas si tu liras mon mail, mais je t’écris quand même. Je ne demande pas que celui-ci soit publié, ou  même lu, mais je sais qu’il arrivera dans ta boite mail et c’est déjà un grand pas !
Je ne sais pas trop par où commencer, la seule chose que je sais actuellement c’est que je suis perdue depuis quelque temps…
J’ai enfin trouvé ma place en tant que maman, en tant que femme et maîtresse dans mon couple, mais mon problème vient de ma vie professionnelle, je suis perdue dans les méandres de la non satisfaction de se lever le matin pour aller travailler avec des gens qui ne t’apprécient pas ou le côté « faux cul » est de rigueur ! J’ai plusieurs diplômes, plusieurs métiers et une belle expérience surtout dans la qualité (11 ans quand même !) Mais je fais le bilan et je constate que je suis une éternelle insatisfaite dans mon travail ou plutôt j’ai l’impression depuis que je suis arrivée dans ce secteur d’activité, je ne suis pas reconnue dans mes tâches et du coup je doute de moi perpétuellement.
De plus, je viens d’avoir 34 ans et je ne sais pas pourquoi mais j’ai le sentiment de faire le bilan … Est-ce que j’ai réussi ma vie professionnelle?! … Je ne pense pas ! Mes parents m’ont bloquée dans mon envie de création et d’orientation professionnelle, pourtant j’avais un peu de talent, mais maintenant …. Je sais qu’il est en moi, et qu’il me titille en me disant « Aller laisse-moi sortir, la maintenant ! Regarde, tu pourrais faire cela et puis cela et encore mieux ça ! » Et non, je l’enferme, je me recroqueville dans mes procédures, mes modes opératoires .. J’en deviens triste et je broie du noir !
Mais ce matin dans ma voiture en prenant le chemin vers l’autoroute, je me suis énervée après un homme qui était un vrai danger…. Et après, je me suis mise à pleurer en me disant qu’il fallait que je change de vie !! Mais comment faire?! … Je sais que c’est là, qu’il faut que je trouve ce petit truc pour m’accrocher et sortir de cette impasse ! Mais ce petit élément ne vient pas.
Je déborde d’idées mais rien qui soit en rapport avec ce que je fais …  Alors je rêve en imaginant des choses, des photos, des collages, des tatouages, et je reste là …
Je ne sais pas si tu répondras, mais je pense que ton blog et ta famille ont été pour moi mon électrochoc et me dire que la vie que je mène actuellement ne me convient plus, la région parisienne, notre appart, nos vies ou le « métro boulot et dodo » est trop présent ! Je rêve de pouvoir prendre le temps avec mes hommes et du temps pour moi ou du moins prendre plaisir dans ma journée de travail ! Chose qui aujourd’hui n’est pas.
Merci Élisa, d’avoir pris le temps de me lire.
Je t’embrasse tendrement !
……………………………….
Chère Mathilde,
Ce dont tu parles ce soir, c’est quelque chose que nous sommes très nombreuses à ressentir, la routine, la non prise de plaisir dans le travail à une époque ou l’on ne parle que d’épanouissement personnel.
Bien sûr c’est dur et nous sommes nombreuses à rêver de reconversion, à avoir envie de créer notre petite entreprise ou à s’adonner à des activités plus créatives. Les mom preneurs ne cessent d’être de plus en plus nombreuses, tout comme les bloggueuses d’ailleurs.
Je t’avoue que j’ai ressenti pendant bien longtemps tout ce dont tu nous fais part, et le blog et mes activités annexes ont été aussi pour moi la possibilité de développer une activité qui me ressemblait et dans laquelle je me suis mise à m’épanouir là ou mon emploi, lui, ne me causait que stress et déceptions.
J’ai changé plusieurs fois de travail avant de trouver celui dans lequel je suis heureuse aujourd’hui et je ne regrette pas ce choix.
Toutefois, permets moi une certaine prudence: j’ai par exemple pu changer beaucoup car j’appartiens à un secteur d’activité (la vente) ou le turn over des employés est tel que l’on trouve toujours du travail. Pour autant, cette facilité à trouver, a un coût: c’est un secteur très difficile et très fatigant, peu compatible avec une vie de famille.
D’un autre côté lorsque l’on a un travail aujourd’hui, on sait que le contexte actuel fait que l’on est bien souvent contents de le garder…
Bref, tout ceci n’est pas évident, et reste à prendre en considération.
Pourquoi, est ce que dans un premier temps, et afin de t’épanouir d’avantage, ne chercherais tu pas une activité, une passion qui te permette de t’évader? Si tu as envie de créer, tu peux le faire tout d’abord à échelle réduite non? Et peut être avancer ainsi pas à pas?
J’ai des amies qui ont lancé de petites marques, dont elles ne peuvent pas vivre mais qui leur permettent de se sentir « entière ». Enfin, as tu déjà pensé à un bilan de compétence professionnelle? Peut être que cela t’aiderait à te repositionner dans ce domaine, à orienter tes recherches pour un autre emploi? Ou encore à t’aiguiller vers une formation?
Qu’en penses tu?
Quoi qu’il en soit, je reste persuadée que tu as raison de t’intéresser à cette recherche de bonheur, c’est à mon sens indispensable.
J’espère que certains témoignages pourront t’aider.
Je t’embrasse fort
Elisa
 
 
En photo: les retrouvailles avec mes chouquettes

19 Comments

  1. Bonjour Mathilde,
    Je suis très jeune dans le monde du travail (alors que je vais avoir 27 ans !!!) et l’emploi que j’ai actuellement depuis près de 8 mois à tout bouscule en moi : je déteste ce boulot, l’entreprise dans laquelle je suis, les horaires… Mais pire encore il me fait douter de moi, de ce que je veux,… Mais comme le dit si bien Elisa ce n’est pas facile de tout lâcher alors qu’on a ce cdi tellement convoité. Alors actuellement, je vais voir une coach pour réfléchir à ce que je veux, ce qui me correspond, ce qui m’épanoui,… Et même si je ne trouve pas le job de mes rêves dans les mois à venir, je sais mettre le doigt sur ce que je veux. J’apprends beaucoup sur moi. Ma coach adopté toujours un point de vue positif : je te le conseil, ça fait un bien fou et ça fait avancer !!!

    Courage et tu es loin d’être seule

    Elisa, ces photos, ce bonheur, après ce que tu nous a raconté… Je n’ai pas de mot : ça me donne des frissons et un grand sourire ! Merci !

  2. Oh que non tu n’es pas seule. J’ai aussi 11 ans d’expérience dans mon métier et mon entreprise, je les aime tous les deux, mais tout comme toi je suis en pleine remise en question, ça doit être normal apres tant de temps. De mon côté j’ai demandé un bilan de compétence à mon entreprise, histoire de refaire le tour objectivement de tout le champ des possibles. Mon rêve à moi c’était d’être instit, tout comme toi mes parents ne m’ont pas encouragée et je n’ai pas su m’obstiner. Bon, cela devait être ainsi, et il n’est jamais trop tard. Quelque chose n’est pas clair lorsque je te lis’? Est ce que ton métier ne te plait pas, ou est ce plutôt les conditions dans lesquels tu l’excerce (culture d’entreprise, trajets…)?

  3. Chère Mathilde, je me reconnais dans ton message pour plusieurs raisons. J’ai 34 ans et j’ai quitté fin novembre un métier d’approvisionnement tres confortable en RP pour suivre mon conjoint avec notre fils de maintenant 6 mois près de Nantes. Beaucoup de changements pour lesquels j’ai travaillé depuis 5 ans en parallèle de ma vie active. Je suis aussi la « maman » d’une petite marque que j’ai lancé pour me sentir entière comme le dit si justement Elisa. Certes, je vois mon fils grandir et j’adore ça, je n’en perds pas une miette même si comme bon nombre d’entre nous, je suis lessivee le soir venu avec une boule de culpabilité au ventre de ne pas réussir à tout gérer comme je le voudrais, mais ça c’est une autre histoire. Pour autant, avoir une vie sociale me manque et je cherche un job à mi-temps pour tout combiner. Mon job me permettait d’acheter toutes les matières nécessaires pour déposer puis créer pour ma marque, aujourd’hui je compte chaque centime mais j’y arrive toujours, simplement chaque achat et raisonné, il n’y a plus de place pour mes dépenses perso : priorité donnée à minipouce. Loin de me plaindre ce sont de nouveaux challenges assez intéressants mais je ressens parfois une pression bien plus forte que je ne l’avais imaginé quand je ne sais pas comment je vais boucler mon mois en regardant mon fils babiller.
    Mes parents ont, très jeune et pendant longtemps, brisé mes aspirations artistiques : ils avaient peur pour moi, tout simplement. Mon salaire me permettait aussi de suivre des cours selon mes envies, d’acheter des carnets à tout va pour gribouiller tout plein de trucs. Désolée pour ce témoignage décousu, mais je voulais t’expliquer que tu n’es pas seule et qu’il y a tout un tas de solutions que tu peux déjà commencer à mettre en oeuvre.
    Et si… Tu te mettais face à un miroir et que tu plongeais tes yeux dans ton propre regard. Peux tu dire ces quelques mots de ma part, allant de ton toi de 34 ans à ton toi de 6 par exemple : « je t’autorise à être heureuse et à faire de ta vie ton art ». Souris, pleure… Laisse les émotions venir, dors et demain en posant le pied au bas du lit : décide de tester une de tes idées pour le PLAISIR (l’apprentissage est aussi un chemin)!
    En ce qui concerne ton activité future, tu peux me contacter pour échanger, je serai heureuse de t’aider.
    Ah une dernière chose, à 30 j’avais décidé de ne plus être victime de mon éducation. Nos parents ont fait comme ils ont pu : tu as l’âge de vivre et prendre tes propres décisions. Alors hop, shake it up ❤ Tendresse

  4. Étant conseillère bilan, je reçois des personnes comme toi qui ont besoin de prendre du recul. C’est un moment pour soi, accompagné qui permet d’avancer dans ce chemin professionnel. Peut-être ça confirmera ton emploi actuel. Mais qu’il faudra envisager de changer d’entreprise pour changer de collègues. Mais il faut dire que le Rq n’est jamais aimé des autres car il surveille les procédures, rappelle à l’ordre, remonte les défauts…
    Trouver sa bouffée d’air c’est essentiel, du sport, cuisiner, lecture, intérêt pour une collection ou autre. Tout le monde n’as pas un talent pour créer mais si tu ressens le besoin fonce.
    Je te souhaite de te réaliser.

  5. Chère Mathilde,

    la société actuelle nous enjoint de nous « épanouir », on parle de créativité, de « réussir sa vie », alors même que tant de pression pèse sur les épaules des femmes aujourd’hui. Tout ça me parait si contradictoire. La société de consommation & les réseaux sociaux accentuent encore notre perpétuelle insatisfaction, tout parait sublimé sur instagram – moi-même, je préfère partager le beau et le bonheur.

    Il y a quelques années, je me suis engagée dans une association. Rien d’exceptionnel, il s’agit de l’école associative de mes enfants, gérée par les parents. J’ai profité de cette occasion pour travailler bénévolement sur des tâches qui n’étaient pas les plus évidentes pour moi et ainsi m’obliger à sortir de la zone de confort dans laquelle je ronronne spontanément. Et bien, grâce à ces quelques heures passées chaque semaine à aider, puis prendre en charge des tâches très différentes de mon activité professionnelle, j’ai gagné en confiance et ainsi pu évoluer ensuite dans ma vie professionnelle.

    Et quand on a construit notre maison, j’en ai aussi profité pour retrousser mes manches, maintenant plomberie, électricité, maçonnerie ne me font plus si peur.

    Réaliser qu’on est capable de pousser ses limites, se lancer des défis, aide vraiment à prendre de l’assurance pour s’affirmer. Je suis désolée de ne pas pouvoir te proposer de pistes plus concrètes dans l’immédiat mais je suis sûre que réaliser que tu veux plus est déjà un très grand pas.

    Chère Elisa, j’ai suivi avec beaucoup de plaisir votre voyage à NY, quelle joie de revoir ces lieux vus à travers vos yeux. Merci pour ces jolis moments, pour ce partage qui donne envie de savourer chaque instant, même si on n’est pas à NY, même en semaine…il suffit de lever les yeux pour que le beau surgisse.

  6. Bonjour Mathilde,

    Je suis passée par la même phase que vous ! Après presque 10 ans dans l’événementiel mon travail ne me convenait plus, et j’ai réussi à faire le grand saut et changer complètement de métier pour devenir maquilleuse. Croyez en vous, tout est possible, mieux vaut se lancer que de regretter de ne pas avoir essayé. Effectivement je me suis faite aidée, j’ai vue une personne qui fait de l’accompagnement professionnel / coach et je ne saurai que vous le recommander. Et puis vous avez dit que votre vie de femme va bien, j’imagine que votre conjoint saura vous soutenir dans ce tournant, sachant que c’est en général bénéfique pour toute la famille !
    Je vous envoie plein d’ondes positives.
    Inès.

  7. Je rejoint le commentaire de Daphné: Pousser vos limites et lancer vous des défis,c’est ce j’ai fait après mur réflexion et avoir longuement réfléchit(trop à mon gout)..!!.Je n’était plus épanouie dans le métier que j’ai exercé pendant longtemps et je comprend tout à fait quand vous dites que vous n’étiez pas reconnue par les taches que vous faisiez ou encore certaines personnes qui ne vous appréciez pas et d’autres choses encore..!!.Je suis en reconversion professionnelles (Formation)..Et je vois vraiment toute la différence avec le métier que je faisait,il y a de ça quelques temps, je suis Epanouie..!!.Ayez ce déclic,ayez Confiance en vous et si votre Conjoint/Entourage vous soutient vous n’aurez plus cette appréhension d’avancer et de choisir ce que vous, voulez vraiment faire..!!.
    Pleins de Courage..!!.

  8. J’étais dans cette situation pendant plus de 10 ans avec un boulot bien payé et tranquille mais je n’étais ni épanouie ni heureuse ! et puis une opportunité m’a permis de tout plaquer contre les avis de tous. J’ai pris du recul, j’ai développé ma marque textile et aujourd’hui je concilie un nouveau poste dans mon domaine bien plus en adéquation avec ce que je suis et me créations. Même si je gagne moins et que je travaille plus, le bonheur de faire un boulot qu’on aime n’a pas de prix ! Ne baisse jamais les bras, écoute tes intuitions et fonce si tu le peux. Sinon mûri bien tout ça crois fort en toi et ça viendra.

  9. Beaucoup de belles choses ont été dites ! Si je puis rajouter quelques chose : vas y fait le premier pas ! aussi petit soit -il ! aussi mince , surprenant soit -il. Fais cette petite chose sans te juger  » bien ou mal » Fais le juste pour toi ! et surtout parles-en comme tu peux le voir tu n’es pas seule !

  10. Bonsoir Mathilde,
    Je crois qu’il faut écouter cette petite voix qui s’invite régulièrement et te titille … tu peux sans doute trouver une orientation/un projet qui te permette de t’épanouir plus .. C’est sûrement un grand pas que d’avoir posé ce souhait par écrit et de le voir publié sur un blog, pour ne plus l’oublier toi même ! … je crois que le coaching peut être une bonne idée, il faut se faire accompagner, et si tu n’a pas trop les moyens je sais qu’il y a des personnes en formation ds ce domaine qui recherchent des personnes à accompagner …
    Elisa je ne t’ai pas encore laissé de message depuis la semaine dernière, mais j’ai bcp pensé à toi (pardon je te tutoie à chaque fois j’espère que ça ne te dérange pas) et j’essaie moi aussi d’être heureuse, plus, et « vraiment » …. Merci pour ça, en plus du reste … J’aime tellement la photo de toi à NY en noir et blanc, je la voie cette petite fille et ce bidonville au fond de son cœur ! Je te souhaite tout le bonheur du monde.
    A bientôt

  11. Ce mail j’aurais un peu pu l’écrire. Le problème c’est qu’en réalité des boulots j’en ai trois, j’ai mon activité de photographe, l’activité de mon blog et un boulot à mi temps salarié et autant les deux premiers m’apportent plaisir et satisfaction autant le dernier n’engendre que stress et déception. Comme toi Mathilde j’ai ce sentiment très fort que les ressources et la solution est en moi, mais je n’arrive pas à la faire éclore, peut être qu’il faut juste le temps que mes idées murissent mais je trouve ça atrocement long. J’aimerais trouver une façon d’englober tout ce que j’aime dans une même unité tout en ayant la sécurité d’un salaire… ça parait difficile. Du coup je me sens comme en attente, en latence, à subir des contraintes qui m’usent et me dévorent une énergie folle qui serait plus judicieux d’investir ailleurs… J’ai l’impression d’entendre un côté de moi me hurler « fais toi confiance tu as la solution en toi » et l’autre me murmurer sournoisement « tu es en train de t’enliser dans une routine dont tu n’arriveras jamais à sortir »

  12. Salut Mathilde !
    Sur tous les commentaires au dessus que je partage, j’ajouterais quelques uns de concret. Peut-être peux tu négocier une pause avec ton employeur : congés sabbatiques, formation. Qui tente rien n’a rien. Si ton métier le permet (enfin l’URSSAF), le freelance est aussi un moyen de dégager du temps sans perdre en productivité ni en revenus (pas en chômage et très peu en retraite, mais après cela peut se compenser autrement : compter sur le conjoint pour capitaliser, faire un petit investissement immo pour nos vieux jours, puis rien de t’empêche dans quelques temps de revenir au salariat). Ce choix d’entreprendre dégage du temps qui est précieux pour la créativité. En revanche, il faut que tu aies le goût de la gestion et de la responsabilité : c’est de penser en budget et non plus en revenu, le temps gagné permet aussi de faire des économies pour compenser : moins de frais de garde (ou pas, moi j’ai fait le choix de maintenir les gardes mais je réduis les plages horaires), déménager dans un endroit plus économique que l’IDF (pour moi Nice, même avec mes allers retours nombreux à Paris, cela me revient moins cher d’habiter un 100 m2 près de la mer, qu’un 50 m2 à Paris car les loisirs, la bouffe, la loc tout est réduit), prendre le temps de revoir ses habitudes de consommation et rationaliser tout ça, faire du trocs avec d’autres entrepreneurs/commerçants… Concrètement, cela me permet de vivre à 4 sur un salaire de jeune cadre (mon conjoint est aussi entrepreneur et ne se rémunère pas) sans me sentir frustrer. Attention à ne pas tomber dans le piège, plus de temps donc plus de temps pour les enfants / la maison, c’est un kiff certes, mais entreprendre, la création réclament aussi du temps, beaucoup. Un temps aussi qu’il faut apprendre à compter autrement : on s’occupe des enfants là où les autres travaillent (accompagner les sorties, les récupérer plus tôt) et on travaille pendant que les autres s’arrêtent (vacances pour moi c’est la même chose mais avec les gosses :-), le soir tard, le matin tôt. Autre chose clé de la réussite : le conjoint. Une aide financière et psychologique précieuse, le conjoint ou un entourage familial ou amical stable et qui peut aider. Je crois qu’il ne faut pas négliger ce point, l’entreprenariat et la créativité demandent une force intérieure, une confiance que, isolée, il est difficile à atteindre. Bref tout se mélange, mais quelle LIBERTÉ ! Et je considère par ailleurs que la France (oui madame, la France) a besoin de cette énergie entrepreneuriale, trop engluée dans un salariat qui ne satisfait plus personne. Go Mathilde, it’s time. Surtout que plus on attend, plus c’est difficile de s’adapter à des budgets plus restreints et à cette nouvelle temporalité.

  13. Tu parles de changer d’emploi… mais tu emploies aussi l’expression « changer de vie ». Pour ma part nous vivons à la campagne (mais trop isolé), j’y ai créé mon activité dans la communication et mon compagnon, directeur d’une boîte parisienne, télétravaille la plupart du temps. Tous les matins nous allons à l’école à 5 minutes à pied, on traverse la rivière, c’est vraiment si agréable ! Par contre, nous courrons aussi après le temps ! Car à la campagne, surtout sur un territoire engagé comme le mien (plateau de millevaches), il y a tout à faire donc on est très occupés : on est en train de créer un coworking dans le village, je m’occupe d’une radio associative, mon compagnon d’un jardin collectif… Donc on est épanoui mais parfois un peu fatigués de tous ces projets, et parfois aussi on étouffe à être tout le temps avec les mêmes gens (mais dans ce cas je vais en ville faire une pause citadine !)

  14. Je ne peux m’empêcher de penser ce matin aux lectrices de Bruxelles, la si jolie ville de mon enfance. Je suis sous le choc et j’espère que tous tes lecteurs bruxellois vont bien. Avec beaucoup de tendresse face à la barbarie.

  15. Bonjour,
    C’est la première fois que je commente sur ce blog, mais ton post m’oblige en quelque sorte à le faire. Je me reconnais en partie das ce que tu écris, et un livre est en train de changer tout ça :
    « Libérez votre créativité » de Julia Cameron. Si tu es sensible à l’auto-coaching, à la découverte de petites méthodes, ce livre devrait te parler.
    Il propose normalement un programme sur 12 semaines, mais je t’avoue que ça fait 6 semaines pour moi, et je n’en suis qu’au début.
    Ce livre tu te l’appropries, tu le découvres et tu le fais à ton rythme.
    J’espère avoir pu t’aider.

  16. Je me reconnais en partie dans ton discours… je fais un travail qui ne m’intéresse pas mais me permet de vivre, en prime je ne travaille pas trop loin de chez moi et n’ai donc pas trop de transport (du luxe en région parisienne).
    Pour autant je ne suis pas du tout épanouie professionnellement. Plus jeune j’étais très attirée par le domaine artistique mais mes parents n’ont pas voulu que je poursuive des études dans ce domaine « tu garderas ça pour tes loisirs »… résultat oui j’ai eu mon bac mais j’ai fait 3 ans d’études ensuite pour ne rien obtenir de plus, si ce n’est un peu d’expérience pour pouvoir trouver un emploi…
    Depuis un an j’ai découvert une nouvelle passion manuelle, la couture et aussi un peu de tricot. Je rêverais de créer ma marque, des models, etc… malheureusement je manque de temps. Ici ce n’est pas boulot métro dodo mais boulot vélo dodo 😉
    J’espère un jour trouver plus de temps, trouve L’idée…
    Je te souhaite de trouver une façon de t’épanouir comme le dit Elisa, peut-être en parallèle de ton travail pour commencer.
    Essaye de regarder ce qui est positif dans ta vie et laisser une petite place à ta passion…

  17. Bonjour Mathilde, que ton message me fait écho. Je m’ennuie dans mon poste depuis des années, je rêve de plein de choses, je passe des heures sur internet car je suis trop efficace pour les tâches confiées, cela attaque ma confiance en moi, cercle vicieux, je ne fais plus rien mais je gagne bien ma vie, je reste pour le côté pratique, les petits avantages CE. Comme toi je suis dégoûtée du silence et de l’ambiance étrange des grosses sociétés en mutation, l’arrogance de certains collègues. Je culpabilise aussi car le chômage fait rage dans mon domaine… J’ai fait le choix de privilégier ma vie de famille, ce bon revenu mais des horaires adaptés car je ne suis pas cadre. J’attendais ma dernière grossesse avant de partir, voilà une petite crevette s’installe et j’attends patiemment mon congé maternité puis parental pour prendre du temps pour l’essentiel. Mais au fond je le vis mal (de vouloir le beurre et l’argent du beurre, à tout optimiser au mieux on oublie de prendre du plaisir) et j’aimerai avancer, me prouver que je suis capable d’en sortir et de m’épanouir enfin. Alors avec mon mari on construit, lui a changé récemment de domaine pour qu’on puisse déménager dans un an, moi j’ai pris contact avec la RH qui a compris mon mal être et un bilan de compétence sera bientôt lancé. C’est long mais je suis prête à sortir de ma zone de confort, même à gagner moins, pour enfin faire un job qui me plaît (dans la qualité peut-être). En attendant je me reconstruis autour d’activités diverses, trésorière de l’association des parents d’élèves, mission avec l’Eglise et d’autres engagements qui me fortifie et me font sentir utile.
    Mathilde, penser à changer est un bon début, essaye de lancer les pistes du changement, même si cela te semble loin, construis solidement la suite et sois curieuse. Il existe ton futur job, mais tu le connais pas encore. Bon courage!!!! trouver son équilibre demande du temps, fais toi confiance et suis tes instincts.

  18. Merci Elisa de permettre ces échanges si riches. Ta bienveillance ouvre des portes. Merci.

    Je vois plein de choses par ici :
    – beaucoup d’entre nous ont été poussées par diverses raisons à choisir la « sécurité » plutôt que l’épanouissement. Heureusement, les nouvelles générations, qui ont des modes de pensé et travail différents, façonnés par l’utilisation des NT, refusent. Et ils ont raison. la sécurité n’existe pas (plus ) mais le talent si et c bien celui ci qui permet d’avancer et rebondir. Tirons en des leçons pour nos enfants !
    – aucune n’a vraiment l’occasion d’exprimer sa créativité dans son job, c un mal qu’il faut et qui peut changer (c mon métier ;-)). Face à la complexité du monde actuel, les entreprises qui réussiront seront celles qui seront mobiliser les talents et la créativité de leurs collaborateurs, et il y a du boulot.
    – Changer ne se produit pas en un jour mais poser des premières pierres est essentiel car la vie réserve des opportunités que nous ne pouvons pas saisir si on y a pas travaillé un peu avant.

    Il y a beaucoup à faire pour rendre notre monde meilleur, pour nous et nos enfants. Mais il y a bcp que nous pouvons faire aussi, chacun apportant sa pierre. Vous connaissez la légende du Colibri ?

    Alors, chère Mathilde, défini ton projet de vie, visualise le, partage le avec les tiens, fais le savoir, pose ta première pierre, puis la deuxième, trouve des occasions d’exprimer tes talents pour les faire grandir (propose aussi dans ton travail de participer à d’autres choses, projets ou associations, on est parfois surpris des réactions) et tu verras que lorsque tu t’y attendras le moins des opportunités de présenterons que tu aurais sans doute pas vu sans cela. Et comme tu te seras préparée, tu te sentiras forte (bon tu douteras aussi, c la nature humaine) et tu réussiras.

    Je te parle d’expériences de beaucoup de personnes que j’ai rencontré. Ce n’est pas que de la mienne.

    je te souhaite le meilleur, ainsi qu’à vous toute.

    Mais n’oubliez pas, rien ne peu changer is on ne change pas aussi un peu, pas à pas 😉

    Beau week end en famille et entre amis

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