Chère Elisa #4

In Humeurs
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Vous êtes de plus en plus nombreuses à m’écrire en privé.

Et de plus en plus nombreux à venir apporter votre expérience et votre soutien, à celles que je choisis de publier.

Je ne peux, malheureusement, pas partager les lettres de tout le monde, mais je continue à essayer de répondre à tous.

Cela fait maintenant trois semaines, que j’y consacre mes pauses déjeuner 🙂

Je n’ai aucune légitimité pour vous conseiller, en revanche je suis là pour vous écouter et peut être vous faire part de mon expérience.

Merci à tous pour cette magnifique preuve de confiance, et pour cet échange si riche.

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« Chère Elisa,

Je ne sais pas vraiment par où commencer tellement tout se bouscule dans ma tête…je ne sais pas vraiment pourquoi je vous écris…
J’ai découvert votre blog il y a quelques temps et j’ai immédiatement été touchée par vos mots et vos photos, par vos instants partagés, par tous ces petits riens du quotidien. Il émane de vous une telle douceur, un tel sentiment de sérénité…qu’on a envie que vous nous preniez par la main pour nous emmener dans votre univers, tout en nous disant que tout ira bien.
Je suis maman de trois enfants. Un garçon et deux filles tout comme vous. Mon fils va avoir 5 ans et ma tornade d’amour a soufflé ses 2 ans récemment. Ma petite dernière, quant à elle, a fêté ses un mois aujourd’hui…un mois déjà. Sur le papier j’ai tout pour être heureuse et pourtant…J’ai l’impression de me noyer sans que personne ne s’en aperçoive, j’ai l’impression d’hurler sans que personne ne m’entende…et petit à petit je m’éteins, je me laisse couler et me renferme. Ma dernière grossesse a été éprouvante moralement. J’ai beaucoup pleuré et me suis sentie très seule. L’accouchement a été rapide mais douloureux. Et cette période qui devrait être belle et heureuse n’est qu’un cauchemar. Je culpabilise énormément, pour tout et surtout par rapport à mes enfants. Ils sentent très bien que leur maman n’est pas au mieux, qu’il y a quelque chose qui cloche. Mon fils nous rejoint toutes les nuits dans notre lit, ma fille est terrorisée à l’idée d’aller dormir et ma poupette pleure énormément. Je n’arrive pas à m’occuper d’eux comme je le voudrais, j’ai l’impression de pas être une bonne maman. Je n’éprouve plus de plaisir, je m’occupe de mon bébé comme un robot, je suis impatiente et irascible avec mes aînés. Et je m’en veux, je m’en veux tellement. Tout ça sans parler de mon mari avec qui j’ai bien l’impression de ne plus partager grand chose et qui m’a déçue plus d’une fois. Je n’ose pas en parler à mon entourage…je sais ce qu’on va me dire…que je l’ai voulu ce troisième enfant, qu’on m’avait prévenu que ça serait difficile etc. 
Je n’attends rien de particulier de cette lettre. Je ne sais pas même pourquoi je vous écrit. Peut être juste pour mettre des mots sur mon mal être… 
 
Je vous souhaite une belle et douce soirée…Et en pr beaucoup de moments magiques avec les vôtres! »
Chère Isabelle,
Ta lettre me touche particulièrement, car il s’en dégage une véritable émotion, elle me peine car je te sens perdue et au bord de l’épuisement.
Tu as le droit de ne pas être sereine et de vivre cette période de grande émotion et de grande fatigue avec moins de joie que ce à quoi tu t’attendais.
Un mois, ce n’est rien, l’accouchement est encore proche, les nuits encore bien trop courtes.
Trois enfants ce n’est pas rien, c’est une fatigue énorme, une organisation à prendre.
Tu es perdue et cela est bien normal.
Ne sois pas pressée, tout va se mettre en place lentement, je crois que le principal pour le moment, est de réussir à te reposer afin de retrouver une certaine sérénité.
Pourrais tu te faire aider? Peux tu peut être te confier à une amie?
Personne ne peut te juger d’être au bout du  rouleau, tu viens de traverser une épreuve physique et mentale que peu connaissent et à cela s’ajoute le fait que tu as déjà deux autres enfants dont tu dois t’occuper.
Oublie le ménage, le rangement et les envies de perfection. Concentre toi sur ton bien être et sur celui de ta famille.
Commande à manger, fais le minimum syndical à la maison et essaie de te reposer autant que possible!
Je crois qu’il est important que tu partages ton état d’esprit, rien que d’en parler peut te soulager.
Je m’autorise un mot sur ton mari, je ne sais pas ou en est votre couple, mais il n’y a pas d’épreuve plus dure pour des amoureux, peut être lui aussi est il perdu? Je crois que dans ce moment de vie, avancer ensemble est tout de même plus facile.
Enfin, n’hésite pas à te tourner vers des professionnels, on oublie souvent à quel point une sage femme ou un médecin peuvent être de très bons conseils.
On parle trop peu des difficultés rencontrées par les femmes après l’accouchement, un peu comme si cela était tabou, et pourtant nous sommes si nombreuses à l’avoir vécu.
J’ai envie de te dire que tout ira vite mieux, car c’est vrai, mais je sais aussi à quel point la fatigue peut être dure.
Si tu veux que l’on se téléphone dis le moi, je peux écouter à défaut de conseiller.
Je t’embrasse fort
Elisa
J’espère que vous serez nombreuses à partager votre expérience de parent sur ce sujet!

38 Comments

  1. Merci Elisa de permettre ce partage sur ton blog.
    Isabelle, ton message raisonne en moi parfaitement. Comme Elisa, je te conseille de ne pas te refermer, ne garde pas ça pour toi… La culpabilite qui émane de ton message est si forte. Tu sais, je pense qu’enormement de femmes ressente ce que tu ressens mais ne le dise pas. Ne laisse pas ce sentiment te ronger. Être fatiguée, à bout ne fait pas de toi une mauvaise mère … je pense même que si tu décides de t’occuper de toi, de prendre du temps (je sais que cela doit t’être difficile en ce moment), cela fera aussi bcp de bien à tes enfants. Quand ils verront leur maman bien… ils seront bien. Je te souhaite plein de bonnes choses. Tout va s’arranger… Bises

  2. Bonjour,
    A la lecture de cette lettre on ressent vraiment la fatigue extrême et de la solitude …
    Je ne sais pas ou tu habites, je ne sais pas non plus si tu as déjà entendu parlé des TISF (Technicienne de l’Intervention Sociale et Familiale) …
    Je fais ce travail, nous sommes la pour aider (enfin dans mon association = AMFD) les mamans qui viennent d’accoucher, les mamans malades, les mamans fatiguées qui doivent gérer une tribu, les mamans qui ont besoin d’un petit coup de pouce le temps de se relever et d’affronter le quotidien sereinement …
    On aide dans les taches quotidienne, on aide a s’occuper des enfants (cours de puériculture), on aide pour l’administratif, on aide a remettre la cellule familiale en route, on discute bcp aussi, on est une petite présence au quotidien parfois trop lourd a gérer …
    Hésite pas a te renseigner (vers des assistantes sociales etc ..), si tu en sens le besoin, il n’y a pas de honte a être aidé quand on est débordée, fatiguée, … !!!!
    Courage, il suffit parfois de souffler un bon coup! Et surtout ne culpabilise pas.

    • Tiens, je ne connaissais pas ce réseau! C’est vraiment super pour les mamans fatiguées…
      Il faut trouver la personne à l’écoute, on peut aussi trouver une oreille attentive en PMI.

      Courage Isabelle, si vous pouviez profiter d’une bulle de quelques heures sans enfants pour dormir, puis partager votre humeur avec quelqu’un cela vous serez sans doute bénéfique…

    • Bonjour,
      L’intervention d’une TISF semble en effet vraiment adaptée à la situation évoquée. Je suis moi-même assistante sociale, je sais qu’il n’est pas toujours évident de faire la démarche auprès d’un service social, mais il est également possible de s’adresser directement à la Caf suite à une naissance. Bon courage !

  3. Chere Isabelle, felicitations pour l’arrivee de ta petite derniere! Ca me parait absolument legitime que tu te sentes epuisee et donc un peu deprimee et stressee en ce moment! 3 enfants a t’occuper dont un bebe de 1 mois, c’est pas facile!! Pas facile pour tes enfants aines aussi, c’est un grand changement pour eux aussi l’arrivee d’un bebe! Je suis d’accord avec Elisa sur le fait de parler de tes etats d’ame avec une sage femme peut etre? Ca fait toujours du bien d’en parler et d’etre rassuree. Quand j’ai eu ma premiere fille, j’ai ete completement sonnee par la difficulte que c’etait de s’occuper d’un petit bebe. Que c’etait merveilleux, le plus beau metier du monde. Je ne sais pas, je vivais peut etre au pays des bisounours mais j’ai eu l’impression qu’on m’avait vendu du reve et le retour a la realite a ete rude! C’est pas tous les jours rose, parfois on est fatiguee (je ne savais pas ce que c’etait d’etre epuisee avant l’arrivee de ma premiere petite :P!!)Tout ca pour dire qu’il faut arreter de penser que ce n’est pas normal de se sentir deprimee, pas normal de culpabiliser de ne pas etre a 100 pour 100 tout le temps. Ca arrive a toutes les mamans! L’important et le plus dur perso pour moi c’est de reussir a l’accepter et reconnaitre quand on a besoin d’aide. On s’en fout de ce que les autres disent ou pensent, soit ils n’ont pas d’enfants, soit ce sont des hypocrites! J’espere que tu vas trouver l’aide et l’ecoute dont tu as besoin! Je t’embrasse

  4. … Je suis énormément touchée par cette lettre. J’en ai les larmes aux yeux.

    Je suis maman d’un petit garçon de 5 ans et d’une puce d’un mois également. Je dois bien avouer que mon monde a été chamboulé avec l’arrivée de ma dernière. Pourtant j’étais persuadée qu’être maman déjà une fois me rendrait plus forte et que ça serait plus facile de l’être à nouveau. Et pourtant… Toutes mes certitudes se sont envolées. Je me suis mise à douter et à me dire que je faisais beaucoup de chose de travers … Une vraie popote 🙂

    Et puis elle m’a souri et mon fils m’a dit qu’il m’aimait encore plus haut que la tour effeil et tout a été balayé. Merci à eux <3

    Je te souhaite sincèrement Isabelle de trouver le calme et la sérénité que tu mérites, toi et ta famille.

    Amicalement,

  5. Bonsoir Isabelle.
    Je ne commente jamais ou très rarement mais votre témoignage résonne si fort en moi.
    Je suis maman de 2 enfants. Mon aîné a 3 ans presque et demi et ma deuxième va avoir 2 ans en avril prochain. Sa naissance a été une vraie tornade dévastatrice. Longue. Très longue. Et très douloureuse. Et puis elle était une fille. Ma plus grande peur. La peur. La culpabilité m’ont rongé puis la fatigue et le stress. Les pleurs incessants. Je ne prenais pas vraiment de plaisir à M’occuper d’elle ni de son frère. Ni même à vivre. Je pleurais avec elle. Je me demandais ce que je faisais là. Pourquoi j’avais fais ça. Puis sur les conseils de quelques amies j’ai appelé la maternité pour être en contact avec leur psychologue. Une précieuse aide. Une écoute surtout. J’y vidé mon sac. J’y pleurais beaucoup et je repartais plus légère avec des précieux conseils.
    Il y a aussi cette association « Maman blues » qui selon où vous vivez organise des réunions de groupe pour échanger, parler. Vous pouvez leur écrire aussi. Vous y trouverez de nombreux témoignages de mamans pour qui les débuts ont été difficiles et aussi et surtout qui vont bien mieux car c’est le plus important, bientôt tout ira mieux.
    Je vous souhaite beaucoup de courage. Ne restez pas seule et pensez à vous reposer

    • Je te recommande aussi mamanblues sur internet, ce sont des mamans qui s’entre-aident via internet ce qui simplifie la logistique et pour commencer une réflexion rien de tel que de partager ses problèmes
      tu as déjà fait le plus dur, crois moi
      tu es très courageuse, continue comme çà et fais toi confiance.
      Julie, psychologue.

  6. En lisant ces mots ce soir, confortablement installée , je me dis qu’il y a 17 mois , j’étais à des années lumière d’un simple moment de bien être comme ce soir .
    Et pourtant , comme toi Isabelle, j’étais au fond du gouffre. Ces mots sont durs mais c’est exactement la sensation que j’avais. Comme toi j’avais désiré ce 3ème enfant, malgré toutes ces personnes proches ou pas qui se permettent de vous mettre en garde . Comme si c’était un projet risqué et fou de vouloir encore donner la vie. Mais on se dit que pour le 3ème on va tout faire bien , parfaitement. Et voilà que rien n’est parfait , rien ne se passe comme prévu, car le souci est là. On est épuisée car il y en a 2 autres à s’occuper, et que les coliques ou reflux peuvent gâcher les débuts d’un bonheur qui se transforme en souffrance.
    J’étais moi aussi perdue, et tes mots ce soir, me touchent , car j’ai voulu longtemps ne pas m’écouter, et plus les jours passaient , plus mes envies diminuaient et comme toi j’étais un robot. Je pensais aussi que je n’étais pas une bonne mère.
    Mon fils pleuraient beaucoup , il avait un reflux très fort, et ce souci est très fréquent chez les bébés mais complètement minimisé par le corps médical qui vous dit que cela va passer avec le temps.
    Je me suis alors tournée vers d’autres professionnels car j’étais à bouts de force et je sentais que j’étais vraiment à bouts. J’ai consulté une réflexologie pour mon bébé, et c’est moi qu’elle a guérie ». J’ai pu pleuré, parler, me plaindre à quelqu’un qui ne me jugeait pas. C’est ce qui m’a soudé, car elle m’a dit que mon corps était fatigué ( normal après un accouchement et des nuits blanches ). Et la prise de conscience que le stress et la pression que je me mettait , mes enfants le ressentait. Car comme toi les 2 plus grands sentaient que je n’allait pas bien et les relations étaient de plus en plus tendues. Prendre conscience que OUI, nous ne sommes pas des robots et que quand le moral ne va pas c’est que le corps ne va pas et qu’on a pas voulu S ECOUTER.
    J’étais en fait à la limite de la dépression. J’ai eu peur de cela, des médicaments , d’une maison de repos, alors tout doucement j’ai repris les choses en main. Tout d’abord , plusieurs séances chez la réflexologie, magnétiseur, j’avais besoin d’ondes positives. Et avec le temps , chaque petite chose simple du quotidien est revenu normalement .
    Je ne commente jamais sur les blogs , mais ce soir , pour toi , j’ai tapé sur mon clavier, car ce que j’ai vécu est derrière moi mais hélas ça m’a t
    gaché les premiers instants de vie avec mon bebe, mais je crois que cela n’a eu aucune séquelle sur ce petit bonhomme , car nos enfants sont des êtres merveilleux , totalement innocent et nous aime tellement comme on est à leurs yeux.
    Cette période va te paraitre affreuse à passer, et j’espère que tu vas trouver la force de remonter ce chemin , qui sera long , mais qui te rendra plus forte. Je pense que tu as bien fait d’écrire sur ce blog, car moi aussi j’ai trouvé beaucoup de réconfort chez elisa, que par ces mots et ces images. Tu vas t’apercevoir que cela va te rendre plus forte .
    Je suis de tout coeur avec toi et n’hésite pas à en parler , même à des inconnus , comme sur les blogs, tu t apercevras que tu n’es pas la seule à vivre cela.
    Si vraiment , je peux t’aider de quelconque manière (conseil ou suggestion) , n’hésite pas à demander à Elisa mon mail.
    Je te souhaite bonne nuit, la lumière est à porter de main, reposes toi bien et recentre toi sur toi avant de penser aux autres.

  7. je me retrouve totalement dans la lettre d’isabelle……c’est une période très difficile à vivre je connais bien cette solitude face à cet épuisement maternelle…j’ai cru que je ne m’en sortirais JAMAIS ….je commence doucement à revivre « normalement » en tant que maman, j’ai revu mes idéaux de maman…j’ai encore ce sentiment de ne pas être une bonne maman mais je le vie mieux et mes enfants m’aide à çela! il faut parfois ce tourner vers des organismes compétent dans ce domaine comme ‘association maman blues’ et il faut garder éspoir çela finiras par s’arranger….

  8. La période qui a suivie mon accouchement n’a pas été la plus belle. Le papa venait de me quitter, j’avais un problème de santé, j’ai été hospitalisé pendant un mois après l’accouchement. j’étais séparée de mon bébé. Mon appart et moi-même ne ressemblions à plus rien! Je m’occupais seule de mon bébé. J’avais peur que ce que je lui donnais ne soit pas suffisant, car moi-même j’étais vide. Il y a eu des moments de tristesses terribles, des nuits de larmes, des réveils sans envies, des habits plein de vomit séché, de la vaisselle dans l’évier, des poubelles et du linge qui débordent, des journées sans manger. Je manquais moi-même d’amour et d’attention. J’ai retenue de cette période l’importance de m’entourer de personnes bienveillantes et positives. Mon médecin, des gens de ma famille, quelques amis. N’accepte pas d’être critiquer, protège-toi des paroles négatives. Essaye de remplir ton réservoir d’amour, pour à ton tour pouvoir transmettre cette amour. Essaye de prendre soin de toi, je sais que ce n’est pas toujours facile, mais essaye. Tu peux te fixer de petits objectifs pour commencer. Nos problèmes ne sont pas définitifs. Aujourd’hui je vais tellement mieux, pourtant c’était seulement il y a quelques mois. Ne culpabilise pas, tu es en train de chercher des solutions, donc elles ne sont pas loin. Prends soin de toi.

  9. mais une fois de plus MERCI élisa pour ces doux moments qui nous donne une bouffée d’air dans nos quotidiens.

  10. Bonsoir Isabelle,

    en lisant ta lettre, j’ai senti ma gorge se nouer. Je devine derrière tes mots que tu aimes tes enfants et que tu veux faire de ton mieux pour eux – c’est là l’essentiel me semble-t-il.

    Puis j’ai repensé aux consignes avant le décollage d’un avion. Il faut toujours mettre son propre masque à oxygène avant de poser le sien à son enfant, sinon, on risque de ne plus en être capable. Je devrais aussi parfois y penser pour moi mais cette image est restée gravée; pour pouvoir prendre soin des autres, il faut déjà savoir prendre soin de soi.

    Ce n’est pas de l’égoïsme, et tes enfants seront heureux de te voir plus épanouie. Surtout n’hésite pas en parler autour de toi, rien n’est plus gratifiant que de pouvoir aider ceux qu’on aime.

    Je ne te souhaite que le meilleur.

  11. Isabelle, c’est merveilleux et courageux d’avoir eu ce petit troisième, ne te dévalorise pas. Ta fatigue est naturelle, l’arrivée d’un enfant est un bouleversement pour tous et tu n’as pas à culpabiliser, à tout prendre sur toi. Il y a un cap à passer. Exprime les choses à ton mari, fais toi aider, parles en à ta sage femme ou ton médecin , ne reste surtout pas seule. Il y a forcément autour de toi quelqu’un qui pourra te soulager un petit peu, prendre le relais auprès des enfants. Ne te mets pas la pression, tant pis pour le ménage tout ça. Tu fais ce que tu peux, tu verras les choses s’arrangeront petit à petit. De là où je suis je t’envoie de l’énergie, du réconfort et des grosses bises
    Ps : essaie Zenfie, une petite appli pour faire de courtes de séances de méditation, perso ça m’a aidé

  12. Et merci Elisa de montrer à quel point les mamans sont des êtres si aimants, si doux, si viscéralement impliquées, si courageuses, si belles…

  13. Cette lettre me touche beaucoup
    Je voulais juste dire que j ai eu aussi ces sentiments et que j ai tiré la sonnette d alarme quelques semaines après mon accouchement à la PMI. J ai eu une TISF de l asso Aide Aux Mères et aux Familles. Une personne venait me voir pour m écouter et me réconforter dans mon rôle de maman. Mais certaines peuvent effectivement aider pour le ménage , les papiers ou juste garder le bébé le temps d’un repos comme le dit marine. C est une superbe association je vous la conseille. Sinon par rapport au papa peut être que vous projetez sur vos enfants votre mal etre et votre colère avec le papa donc je vous conseille d en parler à un psychologue il y en a dans les PMI. Ne laissez pas pourrir la situation c est dommage pour vous et vos enfants. Et n ayez crainte c est juste un passage ça ira mieux mais il faut vous faire épauler c’est indispensable.

  14. Cette lettre me donne envie de réagir parce quelle met le doigt sur la manière dont nous nous sentons traitées. Nous avons le sentiment de porter tout le poids de la famille sur nos épaules et avons peur des réflexions de notre entourage si l’on risquait a se plaindre. Ca me rend très triste car je repense moi aussi a mes états après mes deux accouchements. Le premier a été le plus difficile : Nuits blanches, risque de séparation avec le papa, accouchement traumatisant, sentiment de solitude, journée remplie de ménage, course et préparation de repas… Bref bcp de colère, de tristesse et presque de regrets d’avoir eu un bébé. Ce qui ma sauvé c’est ma sage femme lors de ma rééducation périnéale, j’ai pu parler avec elle de mon mal être, elle était douce. Tout ce dont j’avais besoin c’est de revenir une petite enfant bordée par ma maman. J’avais besoin qu’on s’occupe de moi. Alors je crois que plein de conseils ont deja été donné et je dirais a peu près la même chose, trouver quelqu’un a qui parler, demander de l’aide pour garder les enfants le we voire la semaine, ne pas vouloir avoir une maison parfaitement rangée, demander a tout le monde de mettre la main a la pate, s’autoriser un joyeux bordel, regarder des films tous ensemble allongés dans le lit ou le canapé, manger des pates et du riz en alternant, parler avec ses enfants, leur dire que maman est très fatiguée, que si elle crie c’est parce que c’est dur, que maman a besoin de leur aide, parler avec le papa aussi, avouer son sentiment d’impuissance sans rejeter la faute sur l’autre, lui demander de l’aide et ne pas se prendre la tete si les choses sont pas faites comme on voudrait, bref lâcher prise et ne pas culpabiliser ! Beaucoup de courage pour passer cette phase, tu n’es pas seule deja et j’espère que tous ces messages te donneront de la force pour retrouver le chemin du bonheur et de la bienveillance avec toi même

  15. Isabelle,
    Je suis mere de deux enfants, 2ans et demi pour ma puce et 9mois pour mon lardon, dis toi une chose importante tu n’est pas la seule à ressentir ça. À se sentir perdre pied avec l’arrivé du dernier. Nous ne nous reconnaissons plus, nous crions souvent alors que d’habitude nous essayons d’apaiser la situation, nous n’avons plus de patience, les pleurs des enfants nous agressent et nous avons l’impression de n’entendre que ça. Nous nous disons dans notre tête tout bas « pourquoi je l’ai fait ce petit dernier » et puis nous entendons cette phrase et nous nous en voulons de suite de l’avoir ne serait ce que pensé…
    Tout cela arrive à beaucoup de femmes, mais aujourd’hui, c’est comme un tabou! Comme si nous devions être des super woman et que le chamboulement qui s’opère dans nos vies et dans nos corps (n’oublie pas que le premier mois après grossesse, les hormones font la java!) ne comptait pas et que nous devions reprendre notre vie d’avant sans changement.
    Il faut sortir et parler à quelqu’un en qui tu as confiance. Lorsque nous arrivons à en parler, à enlever toute cette culpabilité qui émane de nous car nous n’y arrivons pas et nous perdons pied, nous nous rendons compte que c’est arrivé à pleins de monde.
    Comme le dit Elisa ton dernier à 1mois, laisse toi le temps de prendre tes marques, vos marques. Tant que ton dernier ne dort pas un minimum la nuit, tu vas être épuisé donc je rejoins Elisa : laisse le ménage ta maison n’est pas rangée c’est pas dramatique, si ça gêne quelqu’un qu’il le fasse à ta place, tes enfants ces temps si on des plis sur leurs vêtements, qui ça gêne?Certainement pas eux… Tu te fixes un objectif dans la journée: te reposer autant que tu peux! Si tu es reposée tu seras plus patiente avec tes enfants. Et franchement qu’est ce qui est plus important : avoir la bibliothèque propre ou avoir couché les enfants sans s’être énervé?
    Enlèves toute cette culpabilité et dis toi que tu fais au mieux que tu peux aujourd’hui et reposes toi.
    Je t’embrasse.

    PS: merci Elisa pour cette tribune de femmes qui fait du bien!

  16. Bonjour Isabelle,
    Il y a un an, j’étais à ta place. Je venais d’avoir mon premier enfant et ce n’était pas aussi merveilleux que ce que j’imaginais. Nous nous aimons à l’infini avec mon mari et espérions cet enfant depuis longtemps, mais les deux premiers mois ont ete affreux. Pourtant tout allait bien et j’avais, moi aussi, tout pour être heureuse. Mais ce grand chamboulement qu’est l’arrivée d’un enfant, la fatigue, le baby blues, le mal physique,… Ont bien failli nous séparer avec mon mari. Et puis ma fille a commence à dormir et tout s’est apaisé petit à petit. J’ai comme toi beaucoup culpabilise mais je peux affirmer aujourd’hui qu’on finit par s’en sortir ! Si ça avait duré plus longtemps je pense que j’aurais ete voir un médecin car il est souvent plus facile de parler à des inconnus. Et comme le dit Elisa, ton mari est sûrement aussi perdu que toi !

    Je te souhaite beaucoup de courage !!!
    Tu n’es pas seule !!!

  17. comme Elisa, je te conseille de ne pas garder ça pour toi, tes symptomes ressemblent beaucoup à ceux de la depression du post partum qui est très bien soignée et gérée par les psychiatres, n’attend pas pour consulter, car plus tu attends plus tu auras l’impression de t’enfoncer, tu as tout pour être heureuse et pourtant tu ne peux pas, juste tes mots « je n’ eprouve plus de plaisir » sont évocateurs et typiques de ce mal, il n’y aucune honte à consulter en psychiatrie, ce sont des médecins, j’ai eu la même chose à mon troisième , et quelques semaines après avoir consulté, suivi mon traitement tout est rentré dans l’ordre, bon courage

  18. Bonjour Isabelle, je ne suis maman que d’une petite fille d’un an mais les debuts ont été très difficiles, même maintenant elle est encore très intense, et avec le papa qui s’investit petit à petit mais à reculons nous vivons séparés dans la même maison. Et aussi j’ai eu un accouchement très long, difficile et douloureux, qui m’a complètement chamboulée et mon bébé aussi je crois. Aujourd’hui ça va mieux mais j’arrive à perdre patience parfois car je n’arrive pas bien à gérer en plus mon boulot et le temps de trajet. Ce qui m’a beaucoup aidé: réaliser que ma fille a été un « BABI », Bébé Aux Besoins Intenses. Il y a beaucoup de témoignages sur internet dont certains correspondaient tellement à mon vécu et ma difficulté que c’était un soulagement de les lire. Du coup m’ouvrir de mes difficultés à des professionnels, pmi, médecin, psychologue, osteo… était plutôt décourageant car ils minimisaient la difficulté de mon bébé en mettant ça sur le compte de mon ressenti et par conséquent leurs conseils n’étaient pas adaptés, voire même contreproductifs (j’ai essayé). Donc communauté en ligne beaucoup plus utile pour moi. Et enfin: me faire faire un massage d’une heure de temps en temps. Je ressens comme l’un des commentaires pendant la séance, la petite fille ou du moins mon petit corps qui donne tout le temps, qui nourrit, qui lave, qui porte, qui apaise… et qui a besoin d’être considéré pour tout ça, pour tout ce qu’il nous permet, pour l’ampleur de la tâche. L’espace du massage, au delà du massage en lui même, est un espace où je dépose un peu mon corps, qui devient le centre, et où je le remercie pour tout ça. Et c’est vital pour repartir ensuite. Tu peux trouver des massages moins cher sur Groupon par exemple, mais dans tous les cas même une seule seance de massage, c’est une heure de temps que tu t’achètes, et comme l’équilibre de la maison entière repose sur tes épaules et que tu te sens perdre pied, c’est presque une mesure de sécurité:-) bien sûr il faut juste faire l’effort pendant la séance de ramener ses pensées souvent vers soi et son corps et toutes ces émotions qui ne sont pas sorties (car évidemment mille fois dans la séance je repars à penser à la liste de choses à faire:-). Voilà, beaucoup de cas sont difficiles, mais quand en plus le père n’est ni investi ni un soutien psychologique on arrive beaucoup plus vite au point d’épuisement des ressources où on ne peut plus donner sans d’abord recevoir. Et enfin, il faut avoir une grande confiance dans la lenteur des évolutions de ta famille, les changements sont parfois presque imperceptibles mais chaque petit pas peut te raccrocher à l’idée que tout va finir par prendre sa place, jour après jour, semaine après semaine. Voilà, je t’embrasse très fort et n’hésite pas aussi à le contacter par mail. Plein de bonnes ondes à une super heroine de l’amour et du dépassement de soi:-)

  19. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur des mots, et parfois le dire suffit à s’alléger, cette période post accouchement est bien connue pour son baby blues ou dépression postpartum. Il ne faut pas hésiter à te faire aider par un professionnel, une sage femme, un mdecin, ou un psy pour sortir de cette spirale de la culpabilité et du sentiment d’échec qui est très nocive.

  20. Désolée mon message était pas au carré car écrit rapidement:-) je voulais dire bien sûr: « à me recontacter »

  21. Chère Isabelle
    Je crois comme Elisa que tu as besoin de parler de ce qu’il t’arrive, parce que ce n’est pas rien, et que ce n’est pas parce que tu as voulu un 3 enfant que ça ne peut pas être difficile et même horrible, enfin !!!! Aurais-tu des amies, des soeurs, ou peut-être même de simples connaissances, à qui tu pourrais confier un peu de ton poids et qui pourrait t’aider ? Et au-delà, je me disais qu’une doula ce serait peut être ce qu’il te faut : renseigne toi il y en a sûrement une près de chez toi.
    Pour ma part, bien qu’ultra motivée par devenir maman, j’ai vécu l’arrivée de ma première fille comme une incessante privation de liberté, une annihilation de mon être et il m’a fallu un peu de temps et de l’aide à me sentir bien avec ça.
    En tous les cas rappelle toi ce mantra tu as le droit d’aller mal !

  22. Chère Isabelle,
    Ta lettre m’a beaucoup émue, c’est difficile de voir une femme en détresse, c’est presque douloureux…
    Je pense qu’il ne faut pas garder pour toi tout ce que tu as sur le cœur…
    Il est temps d’en parler, de l’évacuer pour ne pas sombrer plus encore…
    Tu es une maman et tu donnes beaucoup d’amour autour de toi mais il est grand temps que toi aussi tu reçoives un peu d’amour…
    Tu fais preuve de beaucoup de courage au quotidien et je pense qu’il est temps d’utiliser cette force pour affronter ce qui te ronge. C’est peut-être le moment de te tourner vers un professionnel qui t’offrira la possibilité de mettre sur le tapis tout ce qui te pèse pour repartir sur de nouvelles bases. Il n’y a pas de honte à avoir, on a tous besoin d’un peu aide à un moment ou un autre, il faut juste accepter de demander cette aide.
    À la lecture de tes mots, je me dis que moralement tu as besoin d’écoute, de reconnaissance et de bienveillance et que physiquement tu as besoin de repos et peut-être tout simplement quelqu’un te prenne dans ses bras…
    Puissent nos mots être le temps d’un instant ces bras mais ose également réclamer cette étreinte aux personnes que tu aimes le plus.
    Surtout Isabelle, prends bien soin de toi, c’est important…

  23. ..et moi je suis fière de nous toutes..les femmes..les mamans..les amies que nous sommes…!!un immense merci Elisa pour ta « présence « auprès de nous…que tu ne connais pas..alors que nous avons toutes l’impression de te connaître un peu…je voudrais juste prendre Isabelle dans mes bras..comme je l’ai fait il y a quelques mois avec une amie au bord de l’épuisement avec son petit bébé d’un mois…et lui dire que tout va aller mieux…nous sommes toutes là( grâce à toi Elisa) pour t’écouter et te dire que tu n’es pas seule Isabelle…reposes toi autant que tu peux..tu es la meilleure des mamans pour tes petits..n’en doutes jamais..

    je vous embrasse toutes

  24. Chère Isabelle,

    Ton message me touche énormément, ayant moi-même une amie dans un cas très similaire.

    C’est déjà un grand pas que d’envoyer cet appel à l’aide. Je suis l’avis de beaucoup, il est impératif de prendre soin de toi. Plus facile à dire qu’à faire quand on a trois petits en bas âge. Mais il faut être bien soi-même pour être bien avec les autres.

    L’arrivée de la petite dernière ne doit pas faciliter les relations avec les plus grands, chacun cherchant à se faire remarquer et à attirer l’attention de maman. Je ne suis pas experte ou psy, mais je pense que cela va durer le temps que chacun retrouve une place, le temps que la petite dernière grandisse un peu et te laisse souffler, le temps que tu sois à nouveau bien. Laisse toi du temps…tu n’es pas une wonder mum…elle n’existe pas celle-là d’ailleurs !

    Ne culpabilise pas. Je suis sûre que tu fais ce que tu peux, du mieux que tu peux en ces circonstances. Personne ne te juge, si ce n’est toi même. Sois indulgente avec toi même….Maman de 3 enfants en bas âge c’est pas rien. La petite a à peine un mois. Ton corps ne s’est pas encore remis de l’accouchement….le baby blues guette. Sois attentive à tous ces signes.
    N’hésite pas à te faire aider…n’aie pas honte.

    Ta famille, ton mari, tes proches, des professionnels….il y aura bien quelqu’un pour entendre ton appel au secours.
    Communique tes besoins à ton entourage: garde d’enfants, rdv à prendre, enfants à chercher à l’école etc

    Faire garder ses enfants une journée ou une après-midi ne fais pas de toi une mauvaise mère. Faire manger du riz, des pâtes ou autres choses toutes prêtes ne va pas non plus faire de toi une mauvaise mère. Ne sois pas dure avec toi même.
    On sent que tu aimes tes enfants par dessus tout et c’est le plus important.

    Je te souhaite de retrouver rapidement un chemin plus joyeux

  25. Peut-être que le fait d’avoir 3 enfants n’est en rien responsable de ton état. Certes avoir deux enfants à gérer en plus d’un tout petit bébé ne doivent pas aider niveau fatigue mais je pense que ta grossesse et ton accouchement sont peut-être à l’origine de ton mal être. Je n’ai pas du tout ressenti cet état après la naissance de mon deuxième enfant, l’accouchement s’est fait en douceur et sans douleur. Alors que pour mon premier, comme toi, l’accouchement a été très rapide (1h30) et très douleureux, j’ai été très pertubée. J’ai tremblé comme une feuille pendant plus d’un heure après avoir accouché, je n’ai pas pu tenir mon bébé dans bras tellement c’était intense. Bref. Je te dis ça parce que l’hypnose ericksonienne m’a enormement aidée, m’a délivrée même ! Je ne peux que te conseiller d’aller voir un professionnel si tu ne te sens pas de parler à ton entourage. Bises

  26. Bonjour Isabelle!
    Tu sais a present que tu n’es pas la seule. Moi aussi je suis maman d’enfants rapprochés (3ans1/2 et ma fille aussi vient d’avoir 2ans), moi aussi je suis fatiguée, moi aussi j’ai eu l’impression d’être un robot, moi aussi j’ai culpabilisée, j’ai pleuré, j’ai hurlée, je me suis enfermée dans la SDB pour pleurer, sans rien dire à personne et surtout pas à l’homme qui ne comprend pas. Depuis 1 an, j’ai imposé mon jour de repos, mon jour est en fait 2h le jeudi soir mais toute la journée du jeudi, je suis heureuse d’être jeudi. Au debut, on m’a reproché de prendre ses 2h pour moi mais moi je m’en fou! Pendant 2h je vais nager seule! Je prends une douche seule! Je fais meme un gommage, je me lave les cheveux et meme je les sèche!!!! Je profite de ce merveilleux moment de détente où je prends soin de mon corps et de ma tete! J’avoue que je fais exprès de prendre une longue douche pour laisser l’homme gérer seul les enfants pendant le rush du dîner+couché pour lui montrer que c’est du boulot et aussi pour arriver et mettre les pieds sous la table! Je rentre toute neuve dans la nuit, je dépose un baiser sur chacun de mes enfants. Le lendemain je les retrouve avec bonheur et amour loin de mes automatismes!
    DesBisous

  27. Isabelle,
    ce doit être tellement déconcertant de se sentir comme tu le décris.
    J’ai accouché de ma 2èeme fille il y a 3 semaines, et j’appréhendais beaucoup de mal vivre à nouveau la fatigue des premières semaines. Je dirais que je ne le vis pas pire que la première fois, mais peut-être mieux dans la mesure où je me cramponne à l’idée, au souvenir, que ça ne dure pas.
    Souviens-toi.
    Ne te laisse pas dériver, va dans la PMI près de chez toi, vois ta sage-femme, offre-toi la bienveillance et la compréhension des professionnels qui n’attendent que nous les toutes fraîches nouvelles mamans.
    Peut-être, aussi, avoir recours à une ligne type « allo parents bébé » désamorcerait ton mal aise actuel, et t’aiderait à l’exprimer différemment, je veux dire de manière moins diffuse, de façon à préserver tes enfants.
    Courage, cette période passe, et tu en oublieras les détails.

  28. Chère Isabelle, ta lettre me touche beaucoup et j’ai l’impression que tout a été dit: repose toi, oublie le ménage et essaye de décharger ton sac auprès de personnes bienveillantes. Et surtout comme le dit si bien Isabelle Filiozat « il n’y a pas de parents parfaits, il n’y a que des parents qui aiment leurs enfants! ». Courage, tu as le droit de ressentir cela et tu es une bonne maman. Je pense à toi.

  29. Bonsoir Isabelle

    Il y a deux ans je me suis noyée moi aussi après une 3ème grossesse difficile et pendant laquelle je me suis sentie seule investie au sein du couple. Quand je suis rentrée à la maison épuisée après un long séjour en maternité il a fallut que je reprenne ma vie : faire tourner la maison, emmener les grands à l’école, m’occuper de la petite dernière et être heureuse. Mais non ça n’a pas marché. Mon mari n’a rien vu ou rien entendu ou pas voulu ni voir ni entendre. Et puis un jour un ami, un matin après avoir déposé les enfants à l’école, m’a dit que je devais me faire entendre clairement. Alors j’ai dis à mon mari clairement ce que j’attendais de lui. Et OUF ! J’ai pu être plus sereine avec mes trois enfants et dans ma vie. Ca c’est mon expérience de femme qui se veut être forte fière indépendante etc mais qui a du ravaler sa fierté pour plus de sérénité.
    Je pense qu’une sage femme, un médecin, une assistante sociale pourrait t’aider vraiment. Tu as le droit à une aide à la maison certainement, quelqu’un qui pourrait aussi te soulager des deux grands sur des temps courts. Mais toi oublie le ménage, et la maison rangée. Prends soin de toi et de ta famille.
    J’espère que tu vas trouver la sortie de ce tunnel et pouvoir profiter pleinement de tes 3 enfants dans une atmosphère sereine et apaisée. Bon courage.
    (Pour la petite histoire mon mari conduit toujours les enfants à l’école et à la crèche 😉 )

  30. Bonjour Isabelle, je ressens de la tristesse à la lecture de ta lettre. Pour ma part, je n’ai pas vécu cela. Par contre, ça a été le cas pour ma soeur durant sa 2ème grossesse et après l’arrivée de son bébé. Je l’ai beaucoup écouté, je me suis rendue dispo par tel nuit et jour (on habite loin. Pour moi, c’est le plus difficile à vivre en cas de coups durs pour l’une ou l’autre). Je l’ai réconforté comme je le pouvais et je lui ai aussi conseillé de parler à une sage-femme ou à la psychologue de la maternité (elle l’avait suivi pendant sa grossesse). Dans certaines villes, il existe des services ou associations de suivi post-natal. Renseigne-toi ça pourrait t’aider.
    As-tu un ou une soeur à qui tu peux te confier? un ou une amie? Parler, fait déjà énormément de bien. Essaye de te trouver des moments pour toi, pour te ressourcer, te faire du bien (juste en prenant un bain; un livre avec une bonne tisane ou thé; un soin du visage…). Oublie le ménage et dors en même temps que ton bébé dans la journée (est-ce que ta fille ainée va en crèche ou chez la nounou? Si tel n’est pas le cas, tu peux te renseigner auprès de ta crèche la plus proche s’il elle n’a pas des créneaux horaires de dispo pendant les absences des autres enfants. Essaye aussi de parler de tout ton mal l’être et de l’aide dont tu as besoin auprès de ton mari.
    Je t’envoie plein de courage.

  31. Bonjour isabelle,
    Je sais que l’arrivée d’un troisième enfant bouscule beaucoup de choses dans une maison et tu n’as plus beaucoup de temps pour les autres.
    Comme te conseille Elisa prend du temps pour toi oublie le ménage et les repas et surtout profite de tes enfants ils grandissent trop vite.
    Petit à petit tu arrivera à t’organiser.
    J’ai trois enfants c’est pas tous les jours facile mais c’est beau .
    Moi aussi ma grossesse a été difficile ma mère m’a annoncé son cancer du sein lorsque j’étais enceinte de 2 mois j’ai vécu la fin de ma grossesse avec les chimiothérapies de ma mère et les angoisses de mort.
    De plus j’attendais un 3 eme garçon et ma mère l’a très mal accepté.
    Mais aujourd’hui elle va mieux et elle adore cette petite boule d’énergie ,on a des hauts et des bas surtout après la reprise de mon travail. mais grâce à une Bonne organisation j’arrive à profiter pleinement de mes 3 amours et c’est un réel bonheur.
    Bon courage et n’hésite pas à en parler autour de toi ,moi j’en ai parlé et j’en parle toujours avec mes copines qui elles aussi ont 3 enfants,ça aide à relativiser car c’est dur pour tout le monde,on peut te comprendre.

  32. Bonsoir Isabelle,
    Je suis sage-femme et tes mots me sont familiers.
    Un grand nombre de femmes ressentent ce que tu ressent. Il ne faut surtout pas avoir honte d’en parler à un professionnel, cela t’es néssessaire. Parfois ces sentiments surgissent après le 3eme ou 4ème enfant, mais parfois aussi après le 1er. Malgré le fait qu’il soit normal que tu te sentes fatiguée avec enfants, les sentiments que tu décris ne sont pas anodins et ils sont le signal d’alarme que quelque chose de plus grave est latent. Effectivement on pense tout de suite à la dépression du post-partum qui est pathologique, contrairement au baby-blues qui est physiologique. Tu n’en est surement pas la, du moins je ne peux pas faire de diagnostic par mail, mais il est très important que tu consultes rapidement ta sage-femme ou un gynécologue afin de faire le point et de trouver des solutions pour t’aider. La dépression du post-partum est une maladie très peu connue, pourtant on estime que 15% des femmes qui ont accouché en sont victimes. Dépistée à temps elle est bénigne.
    Si tu ne souhaites pas en parler à ton entourage pour l’instant, ne le fais pas. Fais le uniquement si tu as le sentiment que cela va t’aider à aller mieux. D’en parler à un professionnel t’aidera surement à en parler à tes proches.
    Je te souhaite beaucoup de courage et je t’en prie, ne garde surtout pas cela pour toi, ta santé est trop importante!
    Prend soin de toi surtout.
    Auria

  33. Bonjour Isabelle, bonjour Elisa, bonjour les filles,

    Je suis maman de 2 enfants. Un petit garçon de presque 5 ans et une petite fille d’1 an. Je lis Elisa quotidiennement, dans l’ombre, depuis ma 1ere grossesse…. Isabelle je te comprends tellement. Quand mon fils est né, j’ai été dévastée… épuisée, vidée… et je ne m’y attendais pas. Je suis une fille plutôt joyeuse qui se marre souvent alors comment expliquer à mon entourage que depuis le « plus beau jour de ma vie » tout part en vrille….un mec qui ne m’aidait/ne comprenait pas, une belle mère envahissante, une bebe qui pleure jour et nuit…et cette putain de solitude qui ne me lâchait pas. Un jour, lors d’une consultation, mon pédiatre m’a demandé comment j’allais moi toute seule en tant qu’individu distinct de mon bébé : et bien j’ai du pleure 5 min avant de lui répondre… pas bien docteur. Voilà ce que je lui ai dis. La vanne était ouverte, je me sentais tellement honteuse de lui avouer que parfois je ne pensais qu’à fuir… pourtant cette petite crotte à la peau douce je l’aimais déjà tellement… Le soir je suis rentrée, j’ai pris 2 billets A/R pour BCN non échangeables, non remboursables, On a déposé mon fils chez mes parents, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps de Paris à Barcelone. Et on est arrives, sans poussette, sans biberons, sans horaires… on a passé 3 jours à parler de notre fils, à se retrouver, a s’aimer, à parler de ce qu’on vivait en ce moment, à poser les choses, à se marrer, et dormir plus de 3 heures d’affilee… 3 jours seulement et le brouillard épais qui m’entourait depuis 6 longs mois s’est levé tout doucement… alors je sais que quand on est dedans on a le sentiment qu’on en sortira jamais… qu’on ait « condamné’ à « subir ». Tu es une bonne mère n’en doute jamais. On fait toutes comme on peut… on crie parfois, on s’en veut aussitôt mais sur le coup on a pas vu d’autres solutions… il faut parler, se forcer au début puisque même ça, ça demande une énergie qu’on a plus… j’ai lu dans un commentaire précèdent une réfèrence aux consignes de sécurité dans l’avion qui rapelle qu’avant d’aider son voisin (son enfant?) Il fallait d’abords mettre son masque à oxygène. Bordel que c’est juste.
    Pleins de douces pensées et pardon pour les quelques gros mots (depuis les enfants j’en dis bcp moins pourtant)… mais j’adore les gros mots parce que je suis une maman parfaitement imparfaite….
    Merci Elisa de partager ces mots avec nous. Isabelle je te souhaite que ce brouillard et cette solitude se fassent la malle au plus vite et ça va arriver, ne t’en fais pas. Milles pensées.

  34. Chère Isabelle, je suis comme toi, comme Elisa, maman de 3 enfants. Nous avons toute des périodes de doutes. Ne reste pas seule, vraiment ! Prends soin de toi, les conseils d’Elisa sont exactement les conseils que je me serai permise de te donner. Garde espoir, c’est merveilleux d’être maman de famille nombreuse. Je pense même parfois au quatrième 🙂

  35. Oh comme je ressens la même chose. Maman de 3 enfants 7,6 et 4 ans. Avec eux non stop depuis leurs naissances. Aucune vie sociale. En plus je travaille à la maison. Personne pour les faire garder. Un mari en déplacement la semaine. Tout gérer seule…

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